Voyons-nous
se dérouler les prémisses d'une « révolution de couleurs» devant
permettre au Bélarus de se transformer au terme de cette révolution en
démocratie pro-occidentale. Tous les ingrédients semblent réunis, un
vieil autocrate, Alexandre Loukachenko, un régime politique usé par 26
années de pouvoir et tenu pour plusieurs pour corrompu, une élection
contestée. Chacun mobilise ses partisans: « Après avoir marché le long
de l'avenue de l'Indépendance, près de 100 000 personnes, selon les
journalistes de l'AFP se sont ensuite réunies autour d'un monument dédié
aux victimes de la Seconde Guerre mondiale.» (Biélorussie: immense
défilé d'opposition, Lukachenko refuse de s'incliner, La Presse,
16 août ) «Avant le début de la marche de l'opposition à Minsk , M.
Loukachenko , au pouvoir depuis 26 ans , a fait une apparition surprise,
place de l'Indépendance, devant plusieurs milliers de ses
soutiens.» »S'exprimant depuis une tribune, non loin de gardes du corps ,
Alexandre Loukachenko a dénoncé la volonté selon lui, d'imposer au pays
«un gouvernement depuis l'étranger». Tout autocrate qu'il soit,
Loukachenko, n'a peut-être pas tort, les éléments semblant en effet
réunis pour l'imposition au Bélarus d'un gouvernement depuis l'étranger.
Après la Géorgie. En 2003, voyant l'accession au pouvoir de Mikhaïl
Saakachvili suite à la «révolution des roses», en 2004, c'est le tour de
l'Ukraine, avec la «révolution orange» qui marque l'arrivée au pouvoir à
Kiev de Viktor Iouchtchenko. Pays suivant à succomber à cette vague
d'horticulture politique, le Kirghziztan, en 2005, avec la «révolution
des tulipes».on regrettera le manques de curiosité des journalistes de
l'AFP, visiblement peu intéressés à éclairer vraiment leurs lecteurs sur
des questions comme le rôle de certaines ONG (à la botte de la CIA) ou
d'un certain richissime Juif hongrois promoteur actif des «société
ouvertes».
La Géorgie, l'Ukraine, le Kirghizistan ne sont que des pions
dans cette partie d'échec qui se joue à l'échelle d'un continent; une
partie d'échec qui ne s'arrêtera vraisemblablement que lorsque le Roi
sera échec et mat, un Roi qui ne saurait être que la Russie de Vladimir
Poutine. Les précédentes «révolutions de couleurs» n 'étant que des
répétitions visant à établir un «cordon sanitaire» autour de la Russie
de Poutine. Il serait intéressant de savoir quelles sont les officines à
l'oeuvre au sein de l'opposition russe et comment elles s'activent à
préparer une «révolution des camomilles» naturellement démocratique et
pro-occidentale en installant un pantin pro-américain au Kremlin.
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