Le mouvement metoo continue de faire des victimes, ce ne sont plus seulement des «vedettes» du milieu artistique qui chutent cette fois, mais des personnalités du milieu dit communautaire. Nouvelle victime d'allégations, le président fondateur de Juripop. Marc-Antoine Cloutier, tant que la vague emportait des «personnalités» du milieu artistique, nous pouvions observer le tout avec un sourire en coin, Les Maripier Morin et JulienLacroix seront remplacés demain, s'ils ne le sont déjà, et leur contribution à la culture québécoise jugée bien légère.
il
y a probablement lieu de penser la même chose de Marc-Antoine Cloutier,
ce qu'il faut rechercher rapidement, c'est une solution à cette vague
d'exécutions publiques. Il ne s'agit pas de chercher à brider la société
civile et mettre systématiquement en doute la parole qui s'est libérée
avec l'éruption du mouvement Metoo.
Il faut tenter de calmer le jeu et canaliser les plaintes de victimes
d'harcèlement et d'inconduite sexuelle vers les bonnes filières, celles
des corps policiers et des tribunaux. Filières imparfaites affirment
certains, et surtout certaines, mais vieilles filières qui protègent la
présomption d'innocence et exigent la présentation d'un certain nombre
de preuves et assurent aux deux parties le droit d'être entendues; il
faut probablement réexaminer le fonctionnement des deux institutions;
une meilleure formation des policiers quitte à constituer des escouades
spécialisées en matière d'inconduite sexuelle et de harcèlement. Idem
pour nos tribunaux, pour les tribunaux, le gouvernement du Québec a
entamé au printemps 2019, une réflexion afin d'examiner le travail des
tribunaux en ces matières, le moment est propice à une réflexion sur ce
que notre système de justice peut et doit faire avec cesOVNI juridiques
que sont les allégations d'inconduite sexuelle et de harcèlement.Les
résultats se feront probablement attendre quelques mois pour les
recommandations et quelques années pour les réformes. Une première
proposition, sans jouer à l'Inquisition auprès des victimes, nous
pouvons au moins souhaiter que le gouvernement du Québec se mêle de ses
affaires et tente de «mettre un hola» à cette avalanche de
dénonciations trop souvent anonymes. Il faut considérer comme
malheureuse l'initiative de la députée de la circonscription de XXX l'affaire Juripop. Réagissant à l'affaire , la
députée libérale Isabelle Melançon et vice-présidente de la Commission
des finances publiques a déclaré: »Je demande une rencontre d'urgence
avec les membres du comité transpartisan sur l'accompagnement dans le
système de justice des victimes de violences sexuelles, soit la ministre
de la condition féminine, Isabelle Charest, la députée du Parti
québécois, Véronique Hivon et la députée de Québec solidaire, Christine
Labrie.» ( Juripop a voulu garder son président en poste malgré une
allégation d'inconduite, Journal de Montréal,
8 août). Ce comité transpartisan est il le véhicule le plus approprié
pour se pencher sur une allégation d'inconduite sexuelle, il n'est pas
question ici de violences sexuelles. Initiative malheureuse car sa
proposition avalise en fait les allégations de celle qui prétend avoir
été victime de l'insistance de Marc-Antoine Cloutier. Dans cette
curieuse affaire, nous ne pouvons parler d'allégation anonymes: Toujours
selon le Journal de Montréal (op
cité):» Selon nos informations, la victime alléguée s'est confié en
juillet dernier à la directrice générale de Juripop, Sophie Gagnon, qui
aurait accueilli le témoignage de 2015 avec beaucoup de sérieux.».
Victime alléguée connue, Plutôt que de nourrir la bête des allégations
anonymes, Isabelle Melaçon plutôt que de rechercher ces quelques minutes
d'attention médiatique. Pourquoi mêler a tout cela le gouvernement du
Québec, sur Juripop car l'organisme a obtenu 2 6000 000$ du Gouvernement
du Québec «afin d'offrir un service d'accompagnement été conseils
juridiques gratuits aux victimes de violence s sexuelles». Compte tenu
du fait que la victime est identifiable, il eut été préférable
qu'Isabelle Melaçontente de convaincre la directrice générale de
Juripop d'inciter la victime alléguée à déposer une plainte en bonne et
due forme afin de faire en sorte qu'une plainte d'inconduite sexuelle
soit diligentée contre Marc-Antoine Cloutier. En lieu et place de cela,
le gouvernement du Québec se fait complice de ce délire de dénonciations
anonymes. Voilà un cas ou la dénonciation n'est pas anonyme et ou le
gouvernement du Québec avait l'occasion de «mettre un hola»à toute cette
agitation, agitation bien proche d'une chasse aux sorcières, chasse aux
sorciers conviendrait mieux dans les circonstances. Le tout s'arrêtera
peut-être lorsque la victime de l'une de ces dénonciations ayant perdu
réputation, emploi et ostraciser par ses proches se suicidera!
Peut-être, et seulement peut-être car cette livre de chair ne suffira peut-être pas.
No comments:
Post a Comment