Monday, August 10, 2020

Mettre un hola

 Le mouvement metoo continue de faire des victimes, ce ne sont plus seulement des «vedettes» du milieu artistique qui chutent cette fois, mais des personnalités du milieu dit communautaire. Nouvelle victime d'allégations, le président fondateur de Juripop. Marc-Antoine Cloutier, tant que la vague emportait des «personnalités» du milieu artistique, nous pouvions observer le tout avec un sourire en coin, Les Maripier Morin et JulienLacroix seront remplacés demain, s'ils ne le sont déjà, et leur contribution à la culture québécoise jugée bien légère. 

 

 

 

il y a probablement lieu de penser la même chose de Marc-Antoine Cloutier, ce qu'il faut rechercher rapidement, c'est une solution à cette vague d'exécutions publiques. Il ne s'agit pas de chercher à brider la société civile et mettre systématiquement en doute la parole qui s'est libérée avec l'éruption du mouvement Metoo. Il faut tenter de calmer le jeu et canaliser les plaintes de victimes d'harcèlement et d'inconduite sexuelle vers les bonnes filières, celles des corps policiers et des tribunaux. Filières imparfaites affirment certains, et surtout certaines, mais vieilles filières qui protègent la présomption d'innocence et exigent la présentation d'un certain nombre de preuves et assurent aux deux parties le droit d'être entendues; il faut probablement réexaminer le fonctionnement des deux institutions; une meilleure formation des policiers quitte à constituer des escouades spécialisées en matière d'inconduite sexuelle et de harcèlement. Idem pour nos tribunaux, pour les tribunaux, le gouvernement du Québec a entamé au printemps 2019, une réflexion afin d'examiner le travail des tribunaux en ces matières, le moment est propice à une réflexion sur ce que notre système de justice peut et doit faire avec cesOVNI juridiques que sont les allégations d'inconduite sexuelle et de harcèlement.Les résultats se feront probablement attendre quelques mois pour les recommandations et quelques années pour les réformes. Une première proposition, sans jouer à l'Inquisition auprès des victimes, nous pouvons au moins souhaiter que le gouvernement du Québec se mêle de ses affaires et tente  de «mettre un hola» à cette avalanche de dénonciations trop souvent anonymes. Il faut considérer comme malheureuse l'initiative de la députée de la circonscription de  XXX l'affaire Juripop. Réagissant à l'affaire , la députée libérale Isabelle Melançon et vice-présidente de la Commission des finances publiques a déclaré: »Je demande une rencontre d'urgence avec les membres du comité  transpartisan sur l'accompagnement dans le système de justice des victimes de violences sexuelles, soit la ministre de la condition féminine, Isabelle Charest, la députée du Parti québécois, Véronique Hivon et la députée de Québec solidaire, Christine Labrie.» ( Juripop a voulu garder son président en poste malgré une allégation d'inconduite, Journal de Montréal, 8 août). Ce comité transpartisan est il le véhicule le plus approprié pour se pencher sur une allégation d'inconduite sexuelle, il n'est pas question ici de violences sexuelles. Initiative malheureuse car sa proposition avalise en fait les allégations de celle qui prétend avoir été victime de l'insistance de Marc-Antoine Cloutier. Dans cette curieuse affaire, nous ne pouvons parler d'allégation anonymes: Toujours selon le Journal de Montréal (op cité):» Selon nos informations, la victime alléguée s'est confié en juillet dernier à la directrice générale de Juripop, Sophie Gagnon, qui aurait accueilli le témoignage de 2015 avec beaucoup de sérieux.». Victime alléguée connue, Plutôt que de nourrir la bête des allégations anonymes, Isabelle Melaçon plutôt que de rechercher ces quelques minutes d'attention médiatique.  Pourquoi mêler a tout cela le gouvernement du Québec, sur Juripop car l'organisme a obtenu 2 6000 000$ du Gouvernement du Québec «afin d'offrir un service d'accompagnement été conseils juridiques gratuits aux victimes de violence s sexuelles». Compte tenu du fait que la victime est identifiable, il eut été préférable qu'Isabelle Melaçontente de convaincre  la directrice générale de Juripop d'inciter la victime alléguée à déposer une plainte en bonne et due forme afin de faire en sorte qu'une plainte d'inconduite sexuelle soit diligentée contre Marc-Antoine Cloutier. En lieu et place de cela, le gouvernement du Québec se fait complice de ce délire de dénonciations anonymes. Voilà un cas ou la dénonciation n'est pas anonyme et ou le gouvernement du Québec avait l'occasion de «mettre un hola»à toute cette agitation, agitation bien proche d'une chasse aux sorcières, chasse aux sorciers conviendrait mieux dans les circonstances. Le tout s'arrêtera peut-être lorsque la victime de l'une de ces dénonciations ayant perdu réputation, emploi et ostraciser par ses proches se suicidera! Peut-être, et seulement peut-être car cette livre de chair ne suffira peut-être pas.

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