Sunday, August 23, 2020

Legault collabo


Je n'entend pas parler ici de François Legault, mais de la chroniqueuse, Josée Legault.
Elle a décidé de «casser du sucre»sur le dos de son homonyme. Un peu gratuitement d'ailleurs, dans une chroniqueur par ailleurs révélatrice. 
«Le premier ministre François Legault mâche rarement ses mots. Ses déclarations d'hier à l'étude des crédits-volet «relations avec les Québécois d'expression anglaise» en sont la énième preuve. «Gabriel Nadeau-Dubois lui demandait comment il s'expliquait les craintes plus élevées des anglophones face au déconfinement. Du moins, selon un sondage Léger du 11 mai. À l'époque, M.Legault avait blâmé le quotidien The Gazette et son reporter Aaron Derfel pour leur ton qu'il jugeait trop alarmiste. Avec raison, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Michaël Nguyen , avait dû rappeler M. Legault à l'ordre» (François Legault au pays des Anglos , Journal de Montréal, 21 août) (Michaël Nguyen est incidemment, employé comme Josée Legault, au Journal de Montréal



Depuis quand est-il répréhensible d'interroger le travail d'un journaliste, depuis quand disposent-ils d'une infaibillité les plaçant au-dessus du commun des mortels et surtout des élus. Josée Legault poursuit en écrivant: » Aaron Derfel, journaliste rigoureuxç(évidemment, réflexe corporatiste oblige) était pourtant celui qui avait révélé l'horreur des morts en série à la résidence Herron. « Je trouve que M. Derfel lança-t-il calmement, ça penche pas mal toujours du côté que tout ce que fait le gouvernement n'est pas bon.» Le plus intéressant dans cette sortie est dans ce qu'elle révèle à plusieurs égard . On y voit tout d'abord le peu d'antennes politiques de son gouvernement à Montréal.» Toute à son anglophilie. Mme Legault ne se rend pas compte des problèmes éventuels auxquels mènerait une telle politique des «antennes politiques», dans quelles communautés faut-il disposer d'»antennes politiques» pour pouvoir prétendre diriger le Québec, les communautés afro-descendantes, la communauté maghrébines , la communauté juive afin, moins pour servir le Québec que pour se prémunir contre toute accusation de racisme . Est-ce une telle politique des communautés que souhaite voir pratiquer Mme Legault; Politique qui verra toujours une communauté prendre le pas sur les autres. Difficile de ne pas conclure qu'il s'agit d'une politique éminemment multiculturaliste.
Revenons à Montréal: »La CAQ n'y a que deux élus, dont Chantal Rouleau dans Pointe-aux -Trembles , elle-même critiquée pour son manque de leadership depuis le début de la pandémie.»  (en fait, La Coalition Avenir Québec n'a qu'une seule élue sur l'Île de Montréal, Mme Chantal Rouleau), De matière plus générale, le premier ministre semble aussi peu à l'aise face la communauté anglophone. En cela, il rappelle l'ex-premier ministre Robert Bourassa. Bien qu'il fut chef du PLQ - connu comme le «parti des Anglais» - Il s'intéressait peu à l'anglophone d'ici ou du reste du Canada. Ce n'était pas tout à fait sa tasse de thé, c'est probablement ce manque d'intérêt qui explique le Bill 22 et la loi 63 à la fin des années 1960 et dans la première moitié des années 1970. 

 

« Même s'il était fédéraliste, le rapport de M. Bourassa avec l'anglophone était de nature strictement politique. les multiples crises qu'il a vécues dans les dossiers linguistiques et constitutionnels l'expliquait en partie. Comme pour François Legault ses sensibilités culturelles ou sociales envers l'anglophonie étaient également minimalistes . idem pour son sentiment d'appartenance au Canada nettement plus économique qu'identitaire.» Affirmation révélatrice de Mme Legault, il faut comprendre de son affirmation que le premier ministre du Québec devrait démontrer un «sentiment d'appartenance» identitaire avec le Canada, que l'avenir nous préserve d'un tel premier ministre, le «sentiment d'appartenance» identitaire de François Legault au Québec nous satisfait (tout en attendant avec impatience sa politique forte sur la loi 101). Notre premier ministre ne doit pas être le premier ministre d'une province canadienne, mais le leader de la nation française du noyau de la nation française d'Amérique n'en déplaise à Josée Legault, véritable incarnation du collaborationnisme (peut-être écrit-elle depuis trop longtemps dans The Gazette)  avec l'anglophonie pour reprendre ses termes.

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