Je n'entend pas parler ici de François Legault, mais de la chroniqueuse, Josée Legault.
Elle
a décidé de «casser du sucre»sur le dos de son homonyme. Un peu
gratuitement d'ailleurs, dans une chroniqueur par ailleurs révélatrice.
«Le
premier ministre François Legault mâche rarement ses mots. Ses
déclarations d'hier à l'étude des crédits-volet «relations avec les
Québécois d'expression anglaise» en sont la énième preuve. «Gabriel
Nadeau-Dubois lui demandait comment il s'expliquait les craintes plus
élevées des anglophones face au déconfinement. Du moins, selon un
sondage Léger du 11 mai. À l'époque, M.Legault avait blâmé le quotidien The Gazette
et son reporter Aaron Derfel pour leur ton qu'il jugeait trop
alarmiste. Avec raison, le président de la Fédération professionnelle
des journalistes du Québec, Michaël Nguyen , avait dû rappeler M.
Legault à l'ordre» (François Legault au pays des Anglos , Journal de Montréal, 21 août) (Michaël Nguyen est incidemment, employé comme Josée Legault, au Journal de Montréal)
Depuis
quand est-il répréhensible d'interroger le travail d'un journaliste,
depuis quand disposent-ils d'une infaibillité les plaçant au-dessus du
commun des mortels et surtout des élus. Josée Legault poursuit en
écrivant: » Aaron Derfel, journaliste rigoureuxç(évidemment, réflexe
corporatiste oblige) était pourtant celui qui avait révélé l'horreur des
morts en série à la résidence Herron. « Je trouve que M. Derfel
lança-t-il calmement, ça penche pas mal toujours du côté que tout ce que
fait le gouvernement n'est pas bon.» Le plus intéressant dans cette
sortie est dans ce qu'elle révèle à plusieurs égard . On y voit tout
d'abord le peu d'antennes politiques de son gouvernement à Montréal.»
Toute à son anglophilie. Mme Legault ne se rend pas compte des problèmes
éventuels auxquels mènerait une telle politique des «antennes
politiques», dans quelles communautés faut-il disposer d'»antennes
politiques» pour pouvoir prétendre diriger le Québec, les communautés
afro-descendantes, la communauté maghrébines , la communauté juive afin,
moins pour servir le Québec que pour se prémunir contre toute
accusation de racisme . Est-ce une telle politique des communautés que
souhaite voir pratiquer Mme Legault; Politique qui verra toujours une
communauté prendre le pas sur les autres. Difficile de ne pas conclure
qu'il s'agit d'une politique éminemment multiculturaliste.
Revenons à Montréal: »La CAQ n'y a que deux élus, dont Chantal Rouleau dans
Pointe-aux -Trembles , elle-même critiquée pour son manque de
leadership depuis le début de la pandémie.» (en fait, La Coalition
Avenir Québec n'a qu'une seule élue sur l'Île de Montréal, Mme Chantal
Rouleau), De matière plus générale, le premier ministre semble aussi peu
à l'aise face la communauté anglophone. En cela, il rappelle
l'ex-premier ministre Robert Bourassa. Bien qu'il fut chef du PLQ -
connu comme le «parti des Anglais» - Il s'intéressait peu à l'anglophone
d'ici ou du reste du Canada. Ce n'était pas tout à fait sa tasse de
thé, c'est probablement ce manque d'intérêt qui explique le Bill 22 et la loi 63 à la fin des années 1960 et dans la première moitié des années 1970.
« Même
s'il était fédéraliste, le rapport de M. Bourassa avec l'anglophone
était de nature strictement politique. les multiples crises qu'il a
vécues dans les dossiers linguistiques et constitutionnels l'expliquait
en partie. Comme pour François Legault ses sensibilités culturelles ou
sociales envers l'anglophonie étaient également minimalistes . idem pour
son sentiment d'appartenance au Canada nettement plus économique
qu'identitaire.» Affirmation révélatrice de Mme Legault, il faut
comprendre de son affirmation que le premier ministre du Québec devrait
démontrer un «sentiment d'appartenance» identitaire avec le Canada, que
l'avenir nous préserve d'un tel premier ministre, le «sentiment
d'appartenance» identitaire de François Legault au Québec nous satisfait
(tout en attendant avec impatience sa politique forte sur la loi 101).
Notre premier ministre ne doit pas être le premier ministre d'une
province canadienne, mais le leader de la nation française du noyau de
la nation française d'Amérique n'en déplaise à Josée Legault, véritable
incarnation du collaborationnisme (peut-être écrit-elle depuis trop
longtemps dans The Gazette) avec l'anglophonie pour reprendre ses termes.
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