Il
faudra démontrer un peu de patience, mais l'attente ne devrait pas être
vaine. Les Facultés de médecine du pays veulent en effet admettre plus
d'étudiants noirs. «Le chemin de Jaycie Dalson vers une faculté de
médecine a commencé par des doutes sur son appartenance. Quand elle
était étudiante de première année de sciences biomédicales, à
l'Université d'Ottawa, elle a vu les photos des finissants d'un
prestigieux programme auquel elle voulait s'inscrire. Dans la mer des
visages souriants, un seul ressemblait au sien «(pour apprécier cette
phrase, il faut savoir que l'article de La Presse est coiffé
d'une photo de Jaycie Delson souriant à pleine dents à l'objectif, il
est difficile de ne pas remarquer que Madame Delson est une jeune
Afro-Canadienne. «N'avoir qu'un noir sur 270 étudiants, ce n'est pas bon
signe», dit Mme Delson, aujourd'hui âgée de 21 ans, à propos de la
faculté de médecine de l'Université de Toronto (Des facultés de
médecine du pays veulent admettre plus d'étudiants noirs, La Presse,
2 août). Elle a tout de même tenu bon. Quand elle postulé à la faculté
dans le cadre du Black Student Application Program, elle a été acceptée,
tout comme 25 autres étudiants noirs. Il s'agit du plus fort contingent
depuis a création de ce programme en 2017. Si les exigences
universitaires demeurent les mêmes pour tout le monde , ce programme a
recours à des examinateurs et des intervieweurs noirs pour vérifier les
réalisations et les essais de 250 mots des candidats, explique une
porte-parole de la faculté,[...] Dans ce contexte, quand découvrirons
nous l'existence d'un First Nations Student Application Program ou d'un
Arab Student Application Program. Selon le directeur des admissions de
la faculté de médecine de l'Université de Calgary, Remo Panaccionne,
l'arrivée de de ces réviseurs noirs ou de couleur vise à empêcher «tout
biais conscient ou inconscient ». Monsieur Panaccionne est un imbécile
heureux s'il considère que ces nouveaux réviseurs « noirs et de
couleur » n'auront pas de biais conscients ou inconscients »,
déclaration surprenante car il est évident que dans l'esprit de M.
Panaccionne, les biais viennent avec la peau du réviseurs, surtout si
elle est blanche. Pour notre «imbécile heureux» l'embauche de réviseurs
noirs ou de couleur pour évaluer les candidatures des candidats noirs
n'est pas raciste. Allant plus loin, il considère que :»La création de
ce processus n'est qu'une étape dans la bonne direction dans le cadre de
notre engagement en faveur de la lutte contre le racisme et l'équité
(???). Les qualités académiques et humaines des candidats apparaissent
bien secondaire, Les candidats ne sont en fait que des pions dans la
lutte que pense mener la faculté de médecine de Calgary au racisme.
« La
présidente de l'Association des facultés de médecine du Canada,
Geneviève Moineau signale que dans le cadre d'un projet-pilote , huit
facultés demandent aux candidats de fournir des informations sur leur
appartenance ethnique, leur statut socio-économique et leur état de
santé.»[...] (vous conseillons à Mme Moineau de vérifier la légalité
d'un tel questionnaire selon les provinces canadiennes) «Nous
reconnaissons que sans un bassin de candidats diversifiés, nous ne
pourrons créer une promotion diversifiée. Nous voulons nous assurer de
la diversité et de l'équité dès la mise en candidature.»
Une
fois lancé sur cette tangente, lutte au racisme et diversité, il est
difficile de s'arrêter, « La Dre Marjorie Dixon (une afro-descendante)
est une spécialiste de la fertilité de Toronto. Tout au long de sa
longue formation universitaire , ses collègues noirs étaient peu
nombreux. Selon elle, il est grand que les universités commencent à
reconnaître les avantages d'avoir des étudiants en médecine noirs qui
comprendraient mieux les défis sociaux et sanitaires auxquels sont
confrontées des populations noires. » Passons sur le caractère raciste
de cette remarque, nous sommes de ceux qui préfèrent croire qu'un
médecin blanc attentionné et emphatique peu répondre adéquatement aux
besoins des populations noires la Dre Dixon se rend compte qu'elle
ouvre là une porte pouvant mener à d'inquiétantes dérives du genre; je
suis blanc, je tiens à tout prix à voir un médecin blanc . Je suis
cancéreux, je dois être vu par un médecin cancéreux en phase terminale
comme moi, à la limite, je veux être vu par une médecin blonde et
pulpeuse et traitée par des infirmières non moins blondes et pulpeuses.
Cette volonté de favoriser la diversité montre une fois de plus que les
beaux appels à la diversité et à la lutte au racisme ne peuvent que
nous conduire à non pas au « vivre ensemble», mais à une société
fractionnée chacun s'efforçant de vitre avec les siens dans son silo ou
sa tribu ou son clan, avec ces belles intentions, nous n'allons pas vers
le «vivre ensemble», mais une forme de «vivre côte à côte».
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