Mario
Dumont s'est imposé depuis déjà quelques années comme une figure de
proue de la droite au Québec, c'est moins à titre d'ancien chef de
l'Action démocratique du Québec(ADQ) qu'il est devenu cette figure que
comme chroniqueur au Journal de Montréal et animateur à la
télévision qu'il peut prétendre à ce titre. De droite, encore faut-il le
dire vite, Mario Dumont apparaît plus disposé à jouer la carte du Gros
bon sens que celle de l'homme de droite. Dans ce créneau du Gros bon
sens(le Gros bon sens n'est pas en soi une position politique, e Gros
bon sens apparaît plus comme une position de repli pour politiciens sans
convictions sans imagination), il n'est pas seul d'ailleurs, s'agite
aussi dans ce créneau à un autre homme de droite(?) lui aussi
chroniqueur au Journal de Montréal, le profond Richard Martineau(1).
Mario Dumont se montre un peu plus explicite sur ses idées dans une récente chronique(Célébrons notre liberté, Journal de Montréal ,12
août ) n'hésitant pas à hurler avec les loups, il écrit: «J'ai suivi
tout l'été ces manifestations somme toutes limitées contre le port
obligatoire du masque. Les propos et attitudes n'étaient pas toujours
très édifiants. [...] Pensons à cet individu qui a honteusement par la
taille une de mes collègues journalistes. Devant la gang , il était un
révolutionnaire prêt à renverser le système. On ne voit pas de laquelle
des manifestations anti port obligatoire du masque, Mario Dumont a tiré
cette idée que les manifestants étaient des révolutionnaires, il
faudrait que Mario Dumont réalise qu'il y a une grande différence entre
une manifestation (même si la manifestation se répète) et une
révolution. À chacun ses fantasmes, si Mario Dumont tient à voir dans
les manifestants sans couvre-visages les modernes contreparties des
«hommes au couteau entre les dents» de la propagande anti communiste des
années 1920 et 1930, c'est son problème. Une révolution est un
phénomène qui doit s'exercer en profondeur et modifier substantiellement
les structures et le fonctionnement d'une société, pour trouver des
exemples de vraies révolutions, il lui suffit de lire sur les
révolutions française et russe. Il n'y avait rien de tel dans les
manifestations ont masques obligatoires. A contrario il n'y a pas
de Révolution américaine, les historiens les plus prudents préfèrent
parler de la Guerre d'indépendance (les treize colonies se contentant en
définitive de changer de consild'administration). Tenant à régler le
sort, des manifestants anti masques, il écrit::» c'est pour cela que des
gens qui veulent manifester pour la liberté chez nous se retrouvent
dans la position farfelue de s'opposer à une mesure sanitaire simple et
banale comme le port d'un masque. Puis, il continue sa digression et au
prix d 'un grand écart, il nous transporte en Chine: «Dans la plupart
des pays du monde , si vous manifestez pour la liberté, c'est autre
chose . Parlez-en aux partisans de la liberté à Hong Kong qui sont
menacés par le régime chinois. On se bat là-bas pour des libertés
démocratiques de base. Dans la plupart des pays non démocratiques, la
liberté qu'on recherche, c'est le simple droit de se regrouper pour
former des associations ou des partis politiques pour défendre ses
droits face à un gouvernement totalitaire. On réclame le droit de donner
de donner son opinion publiquement, de critiquer le gouvernement en
place.
Mario
Dumont passe vite à la trappe les « libertés démocratiques de base,
pour Mario Dumont, ces libertés sont rapidement résumées en seule
liberté d'association et de critique du gouvernement (pense-t-il ici à
une liberté de parole bien limitée et bien circonscrite à la liberté de
critiquer, à d'autres cette démocratie de chialage et de
récriminations, ceux qui sont morts pour l'établissement et la défense
de la démocratie en avait certainement une plus haute idée.. Pas un mot
sur la liberté de circuler, sur la liberté de culte, etc.
« ici,
nous sommes réellement libres. Personnellement, il ya des règles qui
m'énervent. Je souhaiterais voir des monopoles d'État être remis en
questionneur nous donner plus de liberté de choix . Mais vous savez quoi
? J'ai eu le droit de participer à la formation d'un parti politique,
regrouper des gens qui y croyaient la même chose et de de le crier sur
les toits . Si la majorité l'avait voulu, ce serait fait. C'est cela la
liberté !»
Le
chat sort finalement du sac, la liberté de Mario Dumont , ce n'est en
définitive que la liberté des libertariens et du marché (la liberté de
Mario Dumont ,ce n'est finalement que celle de démembrer et charcuter
Hydro-Québec ou la Société des Alcools) Fini les édifiantes tirades sur
les libertés démocratiques de base. Pour la droite, Mario Dumont ne
sera toujours qu'un faux ami, (pour la droite, il souffrira toujours
d'avoir commencé sa vie en vie politique ans les rangs de la Commission
Jeunesse du Parti libéral du Québec, il ne s'en est pas remis et ne s'en
remettra probablement jamais). En Linguistique:« un faux ami est un mot
français dont la forme , orale ou écrite, ressemblent à celle de mots
étrangers et vice versa , mais dont le sens est différent . Ces termes
sont appelés amis parce que que leur formes se ressemblent, mais faux
parce que leurs sens sont tout à fait différents.
Nous
laissons à Mario Dumont Dumont, sa définition de la liberté; cette
liberté là, conduit directement dans les rets du marché. Un marché qui
peut s'avérer un Goulag, un Goulag doré, mais une prison tout de même.
- Le cas Martineau est plus simple , il l'a réglé dès 2010, dans une chronique intitulée, Droite 101 (Le Journal de Montréal 2 février ). Martineau n'a pas les pudeurs de Mario Dumont, pour lui les choses sont simples: »Il n'y a passe droite morale au Québec. [... ]Quand on parle de droite , au Québec, il s'agit d'abord et avant toute droite économique. On pourrait même dit : de centre droite économique.» Laissons-lui sa droite d'abord et avant tout économique. À cette droite unijambiste opposons une droite qui ne négligera pas les aspects moraux (chrétiens notamment), une droite qui défendra l'identité européenne de la majorité des Québécois francophones et son droit à le demeurer, cette droite assumera franchement notre passé, pas de déboulonnage de statues pour nous, nous serons à l'aise avec une défense intransigeante du fait français au Québec, ce qui comprend la promotion de l'unilinguisme française la défense de l'État social-démocrate contre les charognard néo-libéraux.
No comments:
Post a Comment