En refusant de participer à ls
marche sur le climat, François Legault nous semblait en route vers une
meilleure compréhension de la dimension métapolitique du politique,
certes Rome ne s'est pas faite en un
jour et une sensibilité métapolitique ne se développe en quelques mois
surtout en parallèle avec l'exercice du pouvoir. Nous pouvons
comprendre une rechute, c'est ainsi que nous considérons la lettre à la
jeunesse québécoise envoyée par François Legault
(Lettre à la jeunesse québécoise, Le Journal de Montréal, 27
septembre). Adoptant un ton solennel qui ne lui convient guère, il
écrit: « Je veux d'abord vous dire que j'ai entendu votre cri du coeur
[...]Vous avez montré que les jeunes du Québec
sont prêts à se battre pour leur avenir. Vous êtes beaux à voir. » le
ton de François Legault est paternaliste et il n'est pas certain qu'il
convienne pour rejoindre ladite jeunesse. « C'est votre avenir qui est
en jeu. [...]Je ne pourrais pas rester les bras
croisés et continuer de regarder mes deux fils dans le yeux.», après le
ton paternaliste, le clin d'oeil familial. Décidément François Legault
le fait exprès, il a tout faux. Après avoir évoqué nos cours d'eau et
nos sols riches, il déclare: » Nos grandes
rivières nous fournissent une énergie propre, abondante et abordable.
Nos réserves de lithium nous donnent les moyens de prendre notre place
dans le marché mondial des batteries (sic) et des véhicules électriques
Nous avons tout ce qu'il faut pour être une
référence mondiale en matière d'électrification de l'économie.
Électrifier l'économie(NDA, le gras de l'entretitre est dans le texte)
nos mères (on peut supposer que
François Legault veut probablement parler de nos pères) se sont fait
dire que la construction des grands barrages était impossible , mais ils
l'ont fait. Ils avaient la mentalité
qui doit aujourd'hui nous guider: celle des grands bâtisseurs , celle
des visionnaires. La même mentalité qui est maintenant au coeur de notre
plan d'électrifier l'économie du Québec ( on notera avec amusement le
changement de registre de François Legault,
il délaisse rapidement le barde un peu exalté du début, n'est pas
Charles de Gaulle au micro de Londres qui veut pour cela il faut du
souffle et un certain sens de la grandeur, toutes choses qui manquent
cruellement à François Legault) vite essoufflé , il
revient rapidement à son vrai registre d'homme d'affaires prêt à
parcourir la planète afin de démarcher pour des piles au lithium (et non
des batteries, ce qui est un anglicisme, Bonjour Hy, François) au
lithium.
Parions que la majorité des
jeunes Québécois ne se sentiront pas mobilisés par cet appel et qu'ils
sont beaucoup plus en mode décroissance. Quand nos Premiers ministres
s'affranchiront-ils de cette image voulant
qu'un «vrai» premier ministre québécois dit associer son nom à un
projet hydro électrique.
Après son pitch de vente
de l'hydro-électricité québécoise ,François Legault revient au racolage
qui caractérise les premières lignes dessin texte: «N'ayez pas peur
(tiens le voilà qui se prend
pour Jean-Paul II) de vos convictions soyez fiers de votre passion.
C'est avec beaucoup d'espoir quelle vous regarde marcher pour notre
avenir . Et c'et avec beaucoup d'espoir que je vous regarde marcher et
que je vous propose de nous aider à bâtir un Québec
plus prospère, plus vert et plus fier. » Jeunes marcheurs pour le
climat et Chambres de commerce, même combat, François Legault se voit en
artisan de synthèses audacieuses et instables, libre à lui de
d'imaginer Greta Thunberg Pierre Fitzgibbon, luttant
côte à côte pour le salut de la planète. Que quelqu'un le réveille de
cet accès de jeunisme climato alarmiste.
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