Brèves en vrac
L'actualité nous offre quotidiennement
des informations représentatives des préoccupations et des valeurs de
l'époque. Ces informations sans mériter un long développement, mérite
néanmoins un bref commentaire.
Bonne épouse, mais mauvaise analyste
Caroline St-hilaire reproche au
mouvement souverainiste de ne pas avoir suffisamment mis de l'avant son
mari, Maka Kotto, lorsqu'il a été député du Bloc québécois (pour le
comté de Saint-Lambert) et du parti Québécois
(pour le comté de Bourget). Décrivant son mari comme un politicien
«loyal»qui est là pour «servir», Caroline St-Hilaire est persuadée que
les libéraux en auraient fait «une star» pour aller chercher pour
« aller le vote des immigrants»(Caroline St-Hilaire
croit que Maka Kotto n'a pas assez brillé au sein du mouvement
souverainiste,
Journal de Montréal, 12 septembre).
Difficile de croire que le couple Kotto
St-Hilaire se soit contenté de ce rôle de noir de service faisant la
tournée des circonscriptions québécoises à la pêche aux immigrants.
Si le mouvement souverainiste avait
utilisé ainsi Maka Kotto, Caroline St-Hilaire affirmerait probablement
aujourd'hui que le mouvement souverainiste avait instrumentalisé Maka
Kotto pour justement attirer le vote des
immigrants. D'autre part, il n'est pas certain que les libéraux en
auraient fait une « star», il n'ont pas besoin de telles «stars» pour
racoler le vote des immigrants, leurs politiques suffisent à jouer ce
rôle. La trajectoire météorique d'un Emmanuel Dubourg
brièvement député de la circonscription de Viau à l'Assemblée
nationale(2007-2013) aujourd'hui obscur (sans jeu de mot) député
d'arrière ban du comté de Bourassa à la chambre des Communes montre bien
que les libéraux provinciaux ou fédéraux n'ont pas besoin
de « stars» Afro québécoises.
Les deux discours
Le parti libéral du Québec (PLQ) aura
fort à faire pour reconnecter avec la majorité francophone du Québec,
moins pour une question de programme que pour une question de mentalité,
dernière illustration de cette mentalité,
les propos de Pierre Arcand sur le « Bonjour Hi ». Le chef intérimaire
du PLQ, Pierre Arcand, déclare sur cette question: »Si vous êtes au Lac
Saint-Jean , ce n'est peut-être pas nécessaire [de dire Bonjour Hi],
mais si vous êtes dans le West-Island [ce l'est
peut-être un peu plus] a dit M. Arcand , alors que des clients se
plaignaient récemment d'être servis avec un «Bonjour Hi»dans une SAQ de
Montréal ».(Le « Bonjour Hi divise les libéraux,
La Presse, 11 septembre). Il ne viendra pas à l'esprit d'un
Pierre Arcand que c'est justement dans le West-Island que le seul
Bonjour devrait régner. La député libérale de Westmount-Saint-Louis à
Montréal, Jennifer Maccarone rappelle pour sa
part qu'utiliser « Bonjour Hi » ne dénigre pas le français. C'est une
façon de démontrer « qu'on peut desservir [la clientèle] dans la langue
de votre choix si vous êtes en voyage, confession ou aveu amusant,
faut-il en conclure que Mme Maccarone considère
les Quebecers comme « en voyage» au Québec. S'il pouvait n'être que de passage, leur « voyage a déjà assez duré.
La nécessité de « reconnecter» avec la
majorité francophone dépasse visiblement l'entendement de Dominique
Anglade candidate à la direction du PLQ., les militants libéraux doivent
réaliser que ce n'est pas d'elle que
viendra ce travail de redécouverte et de reconquête de la majorité
francophone. Elle déclare en effet: «Une motion ce n'est pas une loi,
c'est une suggestion. [...] Bonjour, on n'a rien contre ça, c'est bien,
mais ça n'empêche pas les gens de dire marhaba,
ni hao, Salaam Alaikum [...]. on a plusieurs façons d'accueillir les
gens, c'est Montréal, c'est toutes le communautés culturelles », a
poursuivi la députée ». On retrouve ici la mentalité et le discours de
Pierre Arcand; le caractère étranger au Québec francophone
du West Island ou de «Montréal, c'est toutes les communautés
culturelles », des paroles qui doivent couler comme du miel dans les
oreilles de Valérie Plante. À Pierre Arcand et Dominique Anglade, nous
voudrions dire »Adieu- Farewell».
Amnésie et Mesquinerie
Christine St-Pierre, députée libérale
d'Acadie a une façon bien elle d'analyser la vie politique. Ainsi selon
elle, Fatima Houda-Pepin doit sa récente nomination au poste de déléguée
générale du Québec à Dakar à Philippe
Couillard. Le raisonnement (??) de la députée est pour le moins
surprenant. Selon elle, c'est Philippe Couillard qui a décidé
l'ouverture d'une délégation du Québec à Dakar, en vertu de ce curieux
principe, faut-il considérer que c'est Jean Lesage qui a nommé
l'actuelle délégué générale du Québec à Paris, Michèle Boisvert,
puisque c'est lui qui a décidé l'ouverture de cette Délégation générale à
Paris.
Madame St-Pierre oublie un peu
rapidement le coup de Jarnac réservé par Philippe Couillard à Fatima
Houda-Pépin lors du débat sur la Charte des valeurs en 2014, Mme
Houda-Pepin alors député de la circonscription de
LaPinière avait alors manifesté son appui à l'interdiction des signes
religieux aux fonctionnaires en position d'autorité, allant ainsi contre
la position du PLQ, La sanction ne devait guère tarder, Philippe
Couillard l'excluait du parti, elle devait ainsi
terminer son mandat comme députée indépendante, elle ne reviendra pas
comme candidate libérale en 2014, le PLQ préférant présenter Gaétan
Barrette dans la circonscription.
Mesquine et toute solidarité féminine
bue, Christine St-Pierre déclare: » J'espère que quand elle va être
assise dans son bureau à Dakar, au Sénégal, qu'elle va se souvenir que
celui qui a décidé qu'on aurait une délégation
du Québec en Afrique, c'est Philippe Couillard et c'est à lui qu'elle
doit sa job.» a-t-elle déclaré sur un ton sans appel.» (Houda-Pepin doit
son poste à Dakar à Couillard, souligne St-Pierre,
La Presse, 12 septembre). Refusant de reconnaître des qualités à
Mme Houda-Pepin, assise dans son bureau à Dakar, Mme Houda-Pepin pensera
peut-être à sa carrière politique plombée par la décision de Philippe
Couillard de l'exclure du caucus
libéral. Christine St-Pierre démontre aussi une partisanerie étroite.
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