Les atermoiements de certains partis politiques canadiens sur la
Loi 21 (notamment le Parti libéral du Canada(PLC) et le Nouveau
parti Démocrate(NPD) n'étonneront pas les électeurs québécois. Dans une
étrange valse-hésitation, Campagne électorale
oblige, le PLC et le NPD refusent de faire savoir s'ils auront recours
aux tribunaux pour contester la Loi 21. Hésitation qui ne trompe
personne au Québec, Justin Trudeau doit se retenir à deux mains pour ne
pas se précipiter lui-même à la Cour suprême et
demander la contestation de la Loi 21. Qui croit-il tromper avec sa «
défense» de la Charte canadiennes des droits et libertés. Jagmeet Singh
qui doit sauver les meubles néo-démocrates au Québec, pour sa part, «
reconnaît qu'il est du ressort du Québec de
légiférer en matière de laïcité. »
Du même souffle « En entrevue à En direct avec Patrice Roy,
il a déclaré qu'il revenait aux juges de trancher sur sa
constitutionnalité. Évidemment, je suis contre une loi qui divise toute
la population. Moi,
toute ma vie, j'ai essayé de rassembler les gens. (Nous serions tentés
de répondre à Monsieur Singh, who cares?) Interrogé sur le passage du
texte devant les tribunaux, il répond : »Ça, c'est une décision que les
juges vont prendre. Je pense qu'il doit y
avoir une séparation entre le politique et le juridique.» (Opposé à la
loi 21, Jagmeet Singh reconnaît la compétence législative du Québec,
Radio-Canada, 16 septembre). Les chances de Jagmeet Singh d'accéder au
pouvoir sont minimes et, de ce fait, ses prises
de position n'ont pas la portée de celles d'un Justin Trudeau. Battant
le chaud et le froid, « Le premier ministre sortant et chef du Parti
libéral du Canada (PLC) s'est engagé à ne pas prendre part « pour
l'instant « à la contestation de la loi 21, mais
il n'a pas clairement écarté l'idée de le faire s'il était élu pour un
second mandat.» (Trudeau ne contestera pas la loi québécoise sur la
laïcité « pour l'instant», Radio-Canada, 12 septembre 2019). Nous voilà
rassurés « pour l'instant », nous sommes cependant convaincus
que les juristes du gouvernement canadien planchent actuellement sur
les textes qu'ils déposeront devant la Cour suprême afin de contester la
loi 21, ils doivent d'ailleurs y travailler depuis le 4 juin (jour
même de l'adoption de la loi 21). Dignes représentants
d'une certaine gauche multiculturaliste, Justin Trudeau et Jagmeet
Singh ont sans surprises les mêmes pratiques politiques. Refusant de
dire s'il auront recours aux tribunaux pour contester la Loi 21, ils
conviennent qu'ils auront recours aux mêmes moyens
détournés pour le faire. Justin Trudeau, pour sa part, déclare: »Je
suis très content que les Québécois eux-mêmes soient en train de
contester la loi en cour [qu'ils] soient en train de défendre la Charte
canadienne des droits et libertés a fait savoir le
chef libéral. » (Trudeau ne contesteras pas[...] ( op. cité)". Les
Québécois de Justin Trudeau sont le Conseil national des musulmans
canadiens (CNMC), l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC)
et Ichrak Nourel Hak, une étudiante en enseignement
portant le hidjab.
Lui faisant écho, Jagmeet Singh : » Toujours au micro de Tout un matin ,
M. Singh qui a déjà dit soutenir la requête déposée en Cour suprême par
une étudiante et deux associations, a aussi fait
savoir qu'il ne mènerait de son côté aucune contestation contre la
loi.»(Opposé à la loi 21, Jagmeet Singh reconnaît [...], op. cité).
Même terreau idéologique, même
moeurs de gangsters. Ne souhaitant pas faire eux-mêmes la sale besogne,
les deux hommes, laissant à d'autres le soin de faire le sale boulot,
ils confient à des tueurs à gages
le soin d'exécuter la Loi 21.
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