Mathieu Bock-Côté nous offre une chronique qui donne à réfléchir.
« J'ai lu mardi sur le Huffington Post
un texte qui depuis me hante. Plutôt médiocre, il était révélateur d'un
discours de plus en plus répandu chez ceux qui veulent obtenir le
statut de victime professionnelle issue de la diversité et qui n'en
finissent plus d'accuser le Québec de racisme systémique. Ce texte
représentait bien l'idéologie dominante. L'auteure de ce texte, née en
Chine, mais élevée dans la banlieue montréalaise, habite Villeray. Je la
cite: «Bien que j'aime mon quartier, ce n'est pas le plus diversifié
culturellement. Rien à voir avec le centre-ville ou encore
Parc-Extension, ou les langues et les cultures se mélangent.» Traduisons
: elle aimerait mieux vivre dans un environnement ou les Québécois
francophones sont moins présents. ils y a trop de Québécois autour
d'elle. C'est là que ça se corse. Elle ajoutait dans son article aimer
retourner dans son continent d'origine, ou elle vivait depuis trois ans .
goûter les charmes de l'homogénéité ethnique. Citons-la:» je suis bien
en Asie . Ce sera toujours une de mes maisons. Les gens me ressemblent
et ça fait du bien». (Il y a trop de Québécois au Québec, Journal de Montréal,
28 novembre). Passons sur le racisme assez évident de cette
Sino-montréalaise. Plus intéressante est sa vision idyllique de
Parc-Extension et de son « mélange de langues et de culture». Allons y
voir; Pour le mélange de langues, Parions que la lingua franca de Parc-Extension n'est pas le français, mais un Basic english de
quelques dizaines de mots. pour ce qui est du mélange des cultures,
nous ne doutons pas que les Montréalais d'origine Hindoue et
Pakistanaise de Parc-Extension cohabitent harmonieusement et que ceux
d'origine hindoue et chinoise fassent de même. Un journaliste ira-t-il
creuser cette question au risque d'égratigner l'image quasi paradisiaque
de ce quartier emblématique de la diversité montréalaise. Parions qu'il
ne se trouvera pas de journalistes pour « aller y voir ».
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