Nous
devons nous faire à l'idée que nous vivrons une nouvelle guerre froide,
nouvelle et probablement longue. C'est la conclusion qui s'impose à la
lecture des propos du chef d'état-major de l'armée américaine , le
général Mark Milley (Nous sommes au milieu d'un changement fondamental
dans le caractère de la guerre, La Presse, 2 décembre). Pour lui:
»Les missiles guidés de précision, les drones et d'autres équipements
robotisés ainsi que des satellites communication avancés, et ceux qui
sauront le mieux s'en servir, seront «décisifs» dans une guerre, a-t-il
ajouté. [...] L'intelligence, l'alliance homme-Machine, la robotique,
les armements de précision et «quelques armes hypersoniques»[...] Selon
lui, les armes robotisées seront généralisées, d'ici 10 ou 15 ans, et la
Chine développe rapidement ses capacités. »ils voudraient non seulement
rattraper, mais dépasser et dominer» les États-Unis et «être capables
de nous battre dans des conflits armés d'ici le milieu du siècle»,
a-t-il dit. Pour Mark Milley, l'ennemi de cette prochaine guerre froide
sera la Chine, si c'est le cas, la guerre ne peut être que longue, la
Chine étant peu susceptible de renoncer à ses ambitions dans l'Ouest du
Pacifique et en Afrique. Une Afrique qui pourrait bien être le théâtre
idéal pour des affrontements limités entre Américains et Chinois par
Africains interposés. En raison du nombre, avantage Chine.
Deuxième
volet de cette guerre froide à venir, un Nouvel Âge d'or pour le
complexe militaro-industriel américain et, par la bande pour son
vis-à-vis chinois. Alors que ce conflit Chine-États-Unis pouvait sembler
relever de l'obsession proprement trumpienne, il va durer si les billes
du complexe militaro-industriel sont en jeu. Un complexe qui n'avait eu
que les conflits en Iraket en Afghanistan à se mettre sous la dent
depuis la fin de la guerre froide.
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