Politics makes strange bedfellows
Difficile
de ne pas penser à cette expression populaire chez les anglophones,
lorsque l'on considère les grandes manoeuvres autour de la protection de
la langue française: «Ottawa se prépare à offrir de nouvelles
protections légales au français comme langue de travail dans les
secteurs économiques de compétence fédérale au Québec, a appris Radio-
Canada. » (Langue de travail: Ottawa veut agir sans céder de pouvoirs à
Québec, Radio-Canada, 15 décembre).[...] Justin Trudeau
affirme:»On va continuer de travailler pour travailler pour protéger la
langue française au Québec comme partout au pays.»Avec la Charte de la Langue française,
le Québec est en mesure de protéger la langue française, nul besoin de
l'aide d'Ottawa. Sur la protection de la langue française par le
gouvernement canadien, il suffit de voir comment Ottawa protège le
français dans la diplomatie canadienne pour mesurer comment cette
protection est un leurre et conduit directement à la disparition du
français au Canada puis au Québec. Sur cette question, le lecteur est
invité à se reporter à L'article paru dans Le Devoir sous le
titre: La place des francophones dans la diplomatie canadienne (La place
des francophones dans la diplomatie canadienne, Le Devoir, 15
décembre). Jocelyn Coulon y écrit: » Il y a 42% d'employés francophones
au ministère. Trois des 31 postes les plus importants de la haute
direction sont occupés par des francophones. Ils devraient être au moins
une douzaine, Ce n'est pas un défi, c'est un problème systémique à
régler. Il se perpétue depuis des années et le ministre
(François-Philippe Champagne, NDA) doit s'y attaquer.» À cette
«protection», nous ne saurions y opposer qu'une réponse; celle du Camp
du non au référendum de 1980; Non merci.
Une
«protection" qui de toute façon a toutes les allures d'un marché de
dupes car «Autant il y a un appétit pour une nouvelle approche en
matière linguistique parmi plusieurs députés et ministres québécois à
Ottawa , autant il y a une volonté de maintenir un rôle fédéral dans la
protection des droits des anglophones du Québec» (Radio Canada). Tout
est dit cette «protection» du Français ne saurait être que
conditionnelle à la protection des droits des anglophones au Québec, et
Simon Jolin-Barette, peut déjà conclure qu'il trouvera Ottawa sur sa
route s'il entend vraiment renforcer la loi 101, un gouvernement
canadien qui fidèle à sa vocation historique et politique préférera
toujours écraser quelques French Canadians s'il peut satisfaire
la Race des seigneurs baragouinant la langue de Shakespeare. L'intention
de Simon Jolin-Barrette de réviser la loi 101 explique peut-être la
volontéd'Ottawa de presser le pas dans le dossier de la langue
française.
Le
débat sur l'avenir de la langue française au Québec prend une curieuse
tournure, si l'on songe que; Justin Trudeau semble se voir dans le
rôle de René Lévesque et Mélanie Joly dans celui de Camille Laurin.
Cette intérêt soudain et probablement factice pour la langue française
fait penser que nous sommes au coeur de l'expression voulant qu'il
s'agisse là d'un cas classique ou l'on confie les clés de la banque de
sang à Dracula. La meilleure façon de protéger la langue française au
Québec, elle nous a été donné, il y a déjà longtemps par le chanoine
Groulx; pour cela, il nous faut notre État français.
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