Thursday, December 17, 2020

Le loup dans la bergerie

 


Politics makes strange bedfellows
Difficile de ne pas penser à cette expression populaire chez les anglophones, lorsque l'on considère les grandes manoeuvres autour de la protection de la langue française: «Ottawa se prépare à offrir de nouvelles protections légales au français comme langue de travail dans les secteurs économiques de compétence fédérale au Québec, a appris Radio- Canada. » (Langue de travail: Ottawa veut agir sans céder de pouvoirs à Québec, Radio-Canada, 15 décembre).[...] Justin Trudeau affirme:»On va continuer de travailler pour travailler pour protéger la langue française au Québec comme partout au pays.»Avec la Charte de la Langue française, le Québec est en mesure de protéger la langue française, nul besoin de l'aide d'Ottawa. Sur la protection de la langue française par le gouvernement canadien, il suffit de voir comment Ottawa protège le français dans la diplomatie canadienne pour mesurer comment cette protection est un leurre et conduit directement à la disparition du français au Canada puis au Québec.  Sur cette question, le lecteur est invité à se reporter à L'article paru dans Le Devoir sous le titre: La place des francophones dans la diplomatie canadienne (La place des francophones dans la diplomatie canadienne, Le Devoir, 15 décembre). Jocelyn Coulon y écrit: » Il y a 42% d'employés francophones au ministère. Trois des 31 postes les plus importants de la haute direction sont occupés par des francophones. Ils devraient être au moins une douzaine, Ce n'est pas un défi, c'est un problème systémique à régler. Il se perpétue depuis des années et le ministre (François-Philippe Champagne, NDA) doit s'y attaquer.» À cette «protection», nous ne saurions y opposer qu'une réponse; celle du Camp du non au référendum de 1980; Non merci.
 

 
 
Une «protection" qui de toute façon a toutes les allures d'un marché de dupes car «Autant il y a un appétit pour une nouvelle approche en matière linguistique parmi plusieurs députés et ministres québécois à Ottawa , autant il y a une volonté de maintenir un rôle fédéral dans la protection des droits des anglophones du Québec» (Radio Canada). Tout est dit cette «protection» du Français ne saurait être que conditionnelle à la protection des droits des anglophones au Québec, et Simon Jolin-Barette, peut déjà conclure qu'il trouvera Ottawa sur sa route s'il entend vraiment renforcer la loi 101, un gouvernement canadien qui fidèle à sa vocation historique et politique préférera toujours écraser quelques French Canadians s'il peut satisfaire la Race des seigneurs baragouinant la langue de Shakespeare. L'intention de Simon Jolin-Barrette de réviser la loi 101 explique peut-être la volontéd'Ottawa de presser le pas dans le dossier de la langue française.
Le débat sur l'avenir de la langue française au Québec prend une curieuse tournure, si l'on songe que; Justin Trudeau semble se  voir  dans le rôle de René Lévesque et Mélanie Joly dans celui de Camille Laurin. Cette intérêt soudain et probablement factice pour la langue française fait penser que nous sommes au coeur de l'expression voulant qu'il s'agisse là d'un cas classique ou l'on confie les clés de la banque de sang à Dracula. La meilleure façon de protéger la langue française au Québec, elle nous a été donné, il y a déjà longtemps par le chanoine Groulx; pour cela, il nous faut notre État français.

No comments:

Post a Comment