Saturday, December 12, 2020

Jamais deux sans trois

 


Les universités sont devenues des champs de batailles et ceux et celles qui les fréquentent se comportent en gladiateurs plus soucieux d'éliminer l'adversaire que de l'instruire et le former; ces «institutions de haut savoir» sont devenues des arènes.  Plus récente manifestation de cette tendance:» Des étudiants de McGill demandent à l'Université de retirer le titre de «professeur émérite»à un enseignant à la retraite pour des propos qu'ils jugent inappropriés.» Le Moyen-Orient est un endroit ou faire le mal et être cruel envers les autres est perçu comme une vertu et un devoir», a écrit le professeur Philip Carl Salzman, professeur émérite à la retraite du département d'anthropologie de McGill et spécialiste du Moyen-Orient. Cette phrase est tirée de l'article «Le Moyen-Orient: culture tribale et États prémodernes» publié par le professeur Salzman le 17janvier 2020 sur la plateforme du Middle East Forum[...]un think thank  qui protège [...] les valeurs occidentales des menaces du Moyen-Orient», selon ce que l'on peut lire sur ce site. (On reconnaîtra ici sans peine, l'argument éculé voulant qu'Israël soit un bastion avancé de l'Occident en terre moyenne-orientale et qu'à ce titre, il devrait jouir du support inconditionnel de l'Occident. NDA). L'extrait de l'article a été repris par huit associations de McGill, dont deux associations musulmanes et une pro palestinienne, qui lui reprochent ces propos dans une lettre ouverte. Celle-ci a été publié le 30 novembre sur le site de l'Association étudiante de l'Université McGill (SSMU), qui signe également le document» (Un professeur émérite de l'Université McGill s'attire l'ire d'étudiants, Le Devoir, 10 décembre).
« Salzman condamne le multiculturalisme, l'immigration, la parité des genres, l'égalité culturelle, la justice sociale et le mouvement Black Lives Matter, en plus de nier l'existence de la culture du viol et du racisme systémique», écrivent les étudiants , [...] Les étudiants demandent le retrait de son statut de professeur émérite, qui lui donne, selon eux, de la crédibilité . Ils accusent du même coup l'Université de privilégier la liberté universitaire au détriment «du droit des personnes musulmanes des personnes racisées de se sentir en sécurité». Faudra-t-il transformer l'Université McGill en madrassa pour que ces personnes musulmanes s'y sentent en sécurité. 




Dans ce procès d'intentions, il n'est pas inutile de s'intéresser à ce qu'il faut bien appeler la défense du professeur: » En entrevue au Devoir, le professeur Philip Carl Salzman ne nie pas avoir écrit ces propos, , mais il affirme qu'il ne les formulerait pas tels que présentés par ses étudiants:» Je ne «condamne pas la parité des genres », je rapporte des différences scientifiques entre les hommes et les femmes autour du monde. La question de la parité n'est pas évoquée, mais si elle l'était , je ne suis suis certainement pas contre. Je ne condamne pas non plus l'immigration, uniquement l'immigration illégale. Quant au multiculturalisme, j'appuie les positions officielles du Québec. Et ainsi de suite.» il se qualifie comme un «libéral classique» affirmant croire aux individus plutôt qu'aux catégories de personnes. «Bien sûr, je trouve cela irritant de me faire qualifier de raciste par des étudiants», ajoute-t-il. Selon lui, si les étudiants ne sont pas d'accord avec ses propos, ils n'en qu'à en faire la démonstration comme des universitaires, soit en avançant des arguments et en présentant des faits.» Le professeur Salzman appartient à une race en voie de disparition, race emportée non pas par un météorite frappant la Terre, mais par le mouvement woke. un mouvement bien décrit par le sociologue et chroniqueur Mathieu Bock-Côté lorsque ce dernier parle de «meute lyncheuse», des «petits inquisiteurs», des «excités»convaincus de «mener une croisade au nom du Bien contre le Mal». Bock-Côté a comparé (entres autres) les militants qui s'insurgent contre le racisme systémique à une «secte radicale». Selon lui, la philosophie du «Je m'indigne donc je suis» crée une «société hystérisée»  sur le plan politique. » (Bock-Côté s'attaque à la gauche «woke» une secte radicale selon lui, Métro, 7 décembre).McGill après L'Université d'Ottawa avec l'affaire du mot en n, quelle sera la troisième institution d'enseignement à rejoindre Ottawa et McGill.

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