Sunday, December 20, 2020

Une idée qui devrait voyager

 


Visiblement soucieux de diversité et d'inclusion, le gouvernement français prend les grands moyens pour assurer la visibilité de cette diversité, en effet:»Depuis octobre, un comité scientifique met au point un recueille personnalités exemplaires issues des quartiers ou de l'immigration afin d'utiliser leurs noms pour baptiser des rues, des écoles ou des parcs partout en France. [...]Emmanuel Macron veut mettre en avant les différents visages de la République. Dans son interview à Brut le 4 décembre , le président de la République s'est dit favorable à ce que «300 à 500 noms» de personnalités «issues des quartiers de l'immigration» soient identifiées afin de pouvoir les identifier pour renommer «des rues et des statuesIl y a toute une part de notre histoire collective qui n'est pas représentée» a justifié Macron. «Toute une partie de la jeunesse qui est noire (...) maghrébine, ils ont leurs héros , on ne les a pas reconnus, on ne leur a pas donner une place.»[...] Le recueil de noms voulu par l'exécutif prendra la forme d'un catalogue, constitué de 400 à 500 fiches biographiques concernant des personnalités  «qui ont contribué à notre histoire mais n'ont pas encore trouvé leur place dans notre mémoire collective», a expliqué au Figaro le mercredi 16 décembre. un conseiller de Nadia Hai, la ministre déléguée à la Ville en charge du projet. Chaque fiche sera rédigée par un historien et agrémentée de photos, de musiques et de lien vers des articles de presse pour permettre de mieux découvrir la personne. [...] Seule obligation pour figurer sur cette liste:avoir fait «le choix de la France», nous précise Nadia Hai. «On veut montrer que la République ne s'arrête pas qu'à de Gaulle ou Jean Moulin, il y a aussi des étrangers qui se sont battus pour la République, qui incarnent ces valeurs et qui méritent d'être honorés.» Exemple de personnalités qui pourraient figurer dans la première version du recueil: Hammou Moussik, un soldat marocain ayant participé à la Libération de la Corse en 1943, Raphaël Élizé, le premier maire noir de France mort en déportation pour des faits de résistance en 1945, mais encore Lino Ventura, acteur italien devenu un monument du cinéma français.» (Comment le gouvernement veut diversifier les noms des rues, Le Figaro, 16 décembre). Le soi-disant comité scientifique travaille plutôt comme un comité idéologique devant assurer la promotion de la République et de ses valeurs; devrait ainsi être écarté un Philippe Pétain sauvant non seulement la République, mais aussi la France (mais qu'est-ce que la France?) à la bataille de Verdun en 1916. Pas d'hommages au mauvais sujets. La République veuille.
 

 
 
 L'idée devrait bien voyager et s'acclimater sans mal en terre québécoise, en terre montréalaise surtout, Valérie Plante, pour une, déjà pris les devants en rebaptisant la rue Amherst en rue Atateken, car chez nous, il faudra compter avec des figures autochtones.  Pour la «zone», la ville de Montréal pourrait rendre hommage à Freddy Villanueva et renommant le parc de Montréal-nord ou son frère a trouvé la mort, avec en prime un hommage un hommage à l'immigration latino à Montréal.

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