Le débat sur la laïcité est un débat
qui inspire visiblement les chroniqueurs et chroniqueuses en mal de
sujets, dernière à succomber à cette tentation, Denise Bombardier avec ,
Le crucifix et le voile (Journal de Montréal, 22 mars ).
Elle écrit: »Parce qu'il s'apprête à déposer un projet de loisir la
laïcité, le ministre François Legault doit lâcher du lest. En effet, il
est prêt à accommoder raisonnablement,
croit-il , les défenseurs du voile islamique en décrucifiant le Christ
accroché au mur au dessus du siège du président de l'Assemblée
nationale ». Madame B maîtrise habituellement mieux la langue française,
sa phrase est insensée, il n'a jamais été question
de « décrucifié » le Christ de la croix de l'Assemblée nationale, mais
de décrocher ledit crucifix, encore qu'a bien y penser la proposition ne
manque pas de charme, elle laisserait la croix en place au dessus de la
tête du président de l'Assemblée nationale.
Elle poursuit en écrivant « Le temps est venu non pas de renier le
passé catholique , mais d'instaurer la modernité laïque. Le crucifix ne
peut donc être exposé dans l'enceinte même de l'État, on le rangera sans
doute dans un lieu symbolique avec d'autres
artefacts symboliques (contrairement à ce que madame Bombardier
prétend, il s'agit bien d'un reniement de notre passé catholique et sa
suggestion de ranger le crucifix dans un lieu moins symbolique ne peut
manquer de rappeler fâcheusement les pratiques lâches
de Valérie Plante et son « lieu muséal »pour le crucifix de la salle du
Conseil de la Ville de Montréal). « La voie est ainsi ouverte pour
interdire le voile islamique revendiqué comme essentiel par des
fondamentalistes religieux, qui se réclament des pratiques
de l'Iran actuel et de l'Arabie saoudite ». (retrouvant sa maîtrise de
la langue française, on admirera chez Madame Bombardier cette
association implicite entre les défenseurs du crucifix à l'Assemblée
nationale et les fondamentalistes religieux de l'Iran
et l'Arabie saoudite. Après de brèves considérations juridiques sur le
fait que le projet de loi caquiste sera attaqué de toutes parts par les
défenseurs acharnés des libertés telles qu'inscrites dans les chartes
canadienne et québécoise. Béate d'admiration,
elle note : »Car François Legault n'est pas un laïc idéologique. il ne
cherche pas l'affrontement, mais le consensus.»
Madame Bombardier voit juste quand elle
fait remarquer que le projet de loi sera attaqué par les défenseurs des
libertés telles qu'inscrites dans le chartes canadienne et québécoise,
elle oublie de mentionner les organisations
musulmanes et les inévitables acteurs musulmans des incidents la Grande
Mosquée de Québec. Les Boufeldja Benabdallah et Mohamed Labidi
brailleront une nouvelle fois à l'islamophobie et les journalistes des
presses écrite et électronique seront à l'écoute de
leurs jérémiades.
Dans sa volonté « consensuelle »
François Legault n'aura rien gagné, si c'est le calcul qu'il fait, il
s'apprête plutôt a lâcher la proie pour l'ombre. comme le disait
Churchill de Chamberlain après Munich: »Vous avez
voulu évitez la guerre au prix du déshonneur, Vous avez le déshonneur
et vous aurez la guerre. » Ce que « chartistes » et musulmans attendent
est qu'il n'y ait pas de dépôt du projet de loi sur la laïcité, c'est le
seul consensus qu'ils accepteront
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