Sunday, March 24, 2019

La proie et l'ombre

Le débat sur la laïcité est un débat qui inspire visiblement les chroniqueurs et chroniqueuses en mal de sujets, dernière à succomber à cette tentation, Denise Bombardier avec , Le crucifix et le voile (Journal de Montréal, 22 mars ).   Elle écrit: »Parce qu'il s'apprête à déposer un projet de loisir la laïcité, le ministre François Legault doit lâcher du lest. En effet, il est prêt à accommoder raisonnablement, croit-il , les défenseurs du voile islamique en décrucifiant le Christ accroché au mur au dessus du siège du président de l'Assemblée nationale ». Madame B maîtrise habituellement mieux la langue française, sa phrase est insensée, il n'a jamais été question de « décrucifié » le Christ de la croix de l'Assemblée nationale, mais de décrocher ledit crucifix, encore qu'a bien y penser la proposition ne manque pas de charme, elle laisserait la croix en place au dessus de la tête du président de l'Assemblée nationale. Elle poursuit en écrivant « Le temps est venu non pas de renier le passé catholique , mais d'instaurer la modernité laïque. Le crucifix ne peut donc être exposé dans l'enceinte même de l'État, on le rangera sans doute dans un lieu symbolique avec d'autres artefacts symboliques (contrairement à ce que madame Bombardier prétend, il s'agit bien d'un reniement de notre passé catholique et sa suggestion de ranger le crucifix dans un lieu moins symbolique ne peut manquer de rappeler fâcheusement les pratiques  lâches de Valérie Plante et son « lieu muséal »pour le crucifix de la salle du Conseil de la Ville de Montréal).  « La voie est ainsi ouverte pour interdire le voile islamique revendiqué comme essentiel par des fondamentalistes religieux, qui se réclament des pratiques de l'Iran actuel et de l'Arabie saoudite ». (retrouvant sa maîtrise de la langue française, on admirera chez Madame Bombardier cette association implicite entre les défenseurs du crucifix à l'Assemblée nationale et les fondamentalistes religieux de l'Iran et l'Arabie saoudite. Après de brèves considérations juridiques sur le fait que le projet de loi caquiste sera attaqué de toutes parts par les défenseurs acharnés des libertés telles qu'inscrites dans les chartes canadienne et québécoise.  Béate d'admiration, elle note : »Car François Legault n'est pas un laïc idéologique. il ne cherche pas l'affrontement, mais le consensus.»






Madame Bombardier voit juste quand elle fait remarquer que le projet de loi sera attaqué par les défenseurs des libertés telles qu'inscrites dans le chartes canadienne et québécoise, elle oublie de mentionner les organisations musulmanes et les inévitables acteurs musulmans des incidents la Grande Mosquée de Québec. Les Boufeldja Benabdallah et Mohamed Labidi brailleront une nouvelle fois à l'islamophobie et les journalistes des presses écrite et électronique seront à l'écoute de leurs jérémiades.
Dans sa volonté « consensuelle » François Legault  n'aura rien gagné, si c'est le calcul qu'il fait, il s'apprête plutôt a lâcher la proie pour l'ombre. comme le disait Churchill de Chamberlain après Munich: »Vous avez voulu évitez la guerre au prix du déshonneur, Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. » Ce que « chartistes » et musulmans attendent est qu'il n'y ait pas de dépôt du projet de loi sur la laïcité, c'est le seul consensus qu'ils accepteront

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