Friday, November 22, 2019

Nécessaire prudence



«On a déposé un projet de loi il y a environ deux semaines pour renverser le consentement [en matière de don d'organes] au Québec, a indiqué jeudi, André Fortin, qui s'explique toujours mal la décision du gouvernement, de balayer son projet de loi du revers de la main. En ce moment , si vous voulez faire un don d'organes au moment de votre décès, il faut signifier votre consentement . a-t-il poursuivi. Il faut signer l'arrière de la carte d'assurante maladie ou s'inscrire sur un registre de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Or ce que souhaite M. Fortin, député de Pontiac, c'est que tous les Québécois d'âge adulte soient présumés consentants au don d'organes plutôt que l'inverse, comme c'est le cas actuellement . «On pense que ça peut améliorer les chances des gens qui attendent actuellement pour une greffe d'organes, a soutenu le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et services sociaux [...]. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une solution miracle , l'ancien ministre libéral est persuadé que l'instauration du consentement présumé fait partie de la solution qui permettrait d'accroître le nombre de dons d'organes au Québec. (La ministre Danielle McCann ferme la porte à une réforme du don d'organes, déplore André Fortin, Journal de Montréal, 21 novembre)



Après la mise en vigueur de l'Aide médicale à mourir, les Québécois devraient se montrer prudents  devant une nouvelle proposition d'intervenir dans le domaine du vivant, surtout lorsqu'elle vient d'un député d'arrière-ban visiblement en mal de se faire un nom et d'attacher ce nom a une réforme qui produira ses effets bien longtemps après qu'il soit retourné à l'anonymat. En dépit de son apparente simplicité, l'instauration du consentement présumé ne s'attaque au vrai problème dans le don d'organes , un nombre important de Québécois ont déjà signé leur carte d'assurance maladie pour faire savoir qu'il consentait au don de leur organes, ce n'est pas là que le bat blesse, c'est au moment du décès, les proches surpris par l'intention du défunt de faire don de ses organes, refusent aux médecins le prélèvement des organes, pourquoi légiférer sur ce qui est d'abord et avant un problème de communication entre le défunt et ses proches. Plutôt que de légiférer, une campagne de publicité, sur le thème de « vos proches le savent-ils ? apparaît suffisante. Le respect de l'ordre naturel, le respect de la vie et le respect du corps commande justement que l'on respecte les volontés de ces derniers en laissant aux Québécois d'âge adulte le soin ou non d'informer leur proches de leur volonté de faire don de leur organes en cas de décès. Souhaitons que Danielle McCann demeure sur ses positions et continue de demeurer insensible aux demandes d'André Fortin.

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