«On a déposé un projet de loi il y a
environ deux semaines pour renverser le consentement [en matière de don
d'organes] au Québec, a indiqué jeudi, André Fortin, qui s'explique
toujours mal la décision du gouvernement,
de balayer son projet de loi du revers de la main. En ce moment ,
si vous voulez faire un don d'organes au moment de votre décès, il faut
signifier votre consentement . a-t-il poursuivi. Il faut signer
l'arrière de la carte d'assurante maladie ou s'inscrire
sur un registre de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Or ce que
souhaite M. Fortin, député de Pontiac, c'est que tous les Québécois
d'âge adulte soient présumés consentants au don d'organes plutôt que
l'inverse, comme c'est le cas actuellement . «On
pense que ça peut améliorer les chances des gens qui attendent
actuellement pour une greffe d'organes, a soutenu le porte-parole de
l'opposition officielle en matière de santé et services sociaux [...].
Bien qu'il ne s'agisse pas d'une solution miracle , l'ancien
ministre libéral est persuadé que l'instauration du consentement
présumé fait partie de la solution qui permettrait d'accroître le nombre
de dons d'organes au Québec. (La ministre Danielle McCann ferme la
porte à une réforme du don d'organes, déplore André
Fortin, Journal de Montréal, 21 novembre)
Après la mise en vigueur de l'Aide
médicale à mourir, les Québécois devraient se montrer prudents devant
une nouvelle proposition d'intervenir dans le domaine du vivant, surtout
lorsqu'elle vient d'un député d'arrière-ban
visiblement en mal de se faire un nom et d'attacher ce nom a une
réforme qui produira ses effets bien longtemps après qu'il soit retourné
à l'anonymat. En dépit de son apparente simplicité, l'instauration du
consentement présumé ne s'attaque au vrai problème
dans le don d'organes , un nombre important de Québécois ont déjà signé
leur carte d'assurance maladie pour faire savoir qu'il consentait au
don de leur organes, ce n'est pas là que le bat blesse, c'est au moment
du décès, les proches surpris par l'intention
du défunt de faire don de ses organes, refusent aux médecins le
prélèvement des organes, pourquoi légiférer sur ce qui est d'abord et
avant un problème de communication entre le défunt et ses proches.
Plutôt que de légiférer, une campagne de publicité, sur
le thème de « vos proches le savent-ils ? apparaît suffisante. Le
respect de l'ordre naturel, le respect de la vie et le respect du corps
commande justement que l'on respecte les volontés de ces derniers en
laissant aux Québécois d'âge adulte le soin ou non
d'informer leur proches de leur volonté de faire don de leur organes en
cas de décès. Souhaitons que Danielle McCann demeure sur ses positions
et continue de demeurer insensible aux demandes d'André Fortin.
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