Le cours d'Education la sexualité
proposé par le ministère de l'Éducation ne fait pas, et n'a jamais fait,
l'unanimité. Son contenu est contesté depuis les premiers jours et des
parents remettent sa pertinence en question
depuis le jour ou le ministère de l'Éducation a annoncé qu'il comptait
réinscrire au programme un cours d'éducation à la sexualité dans toutes
les école du Québec. Prenant les devants le gouvernement a fait savoir
assez rapidement qu'il n'accorderait pas
d'exemptions aux parents qui en feraient la demande.C'est le premier
ministre lui-même qui a rappelé la position du gouvernement, position
similaire à celle du gouvernement libéral sur la question:«Le premier
ministre du Québec a prévenu les parents catholiques
mal à l'aise avec les cours d'éducation à la sexualité dans les écoles
que leur enfants ne pourront pas en être exemptés. [...] Interrogé en
point de presse jeudi, le premier ministre François Legault a répondu
que les cours d'éducation à la sexualité dans les
écoles «vont être obligatoires pour tout le monde». (Pas de dispense
aux cours, Le Soleil,
10 janvier). En cela, François Legault n'innovait guère, il
reprenait en fait la politique du ministre libéral de l'Éducation
Sébastien Proulx, son cabinet ne faisait-il pas savoir, pas l'an
dernier:«Il s'agira toutefois de « cas d'exception » puis que
la procédure est «stricte» explique-t-on au cabinet du ministre.
«L'objectif, c'est qu'il n'y ait pas d'exemptions», précise son attaché
de presse, Marie Deschamps.» (Pas facile d'obtenir des exemptions pour
l'éducation à la sexualité, Journal
de Québec, 22 août 2018.). Le message a visiblement été entendu
pour les parents catholiques (pourquoi d'ailleurs interpeller les seuls
parents catholiques?), mais il n' en n'a pas été visiblement pas été de
même pour celui du ministre Proulx et du ministère
de l'Éducation, les journaux nous apprenaient que près de 200 élèves
étaient soustraits au cours d'éducation à la sexualité. Ce qui a attiré
l'attention sur ce fait, peut en effet surprendre:» Dans l'ensemble de
la province les écoles ont reçus 540 demandes
d'exemptions, dont 237 ont été acceptées par les directions , selon le
ministère. Or, 81% des dérogations accordées viennent de la même
commission scolaire, soit Portages-de-l'Outaouais (CSPO), Ailleurs,
moins d'une cinquantaine d'élèves à travers le Québec
ont pu sortir de la classe pendant les ateliers. « Est-ce que ces
demandes ont bien été analysées par les CSPO? demande le ministre, qui a
l'intention de demander des comptes à l'organisation. Comment expliquer
un tel volume dans une petite commission scolaire
basée à Gatineau?
Le président deParents engagés de
l'Outaouais, Ibrahim Sballil croit que son organisme a eu un rôle
important à jouer. Son association est composée essentiellement de
parents musulmans , mais est ouverte à toutes les
religions, précise-t-il. Ce sont les thèmes de l'homosexualité et de la
réalité transgenre qui étaient au coeur des demandes . Plus précisément, l'idée que les gens ne choisissent pas leur orientation sexuelle que le sexe biologique ne détermine
pas le genre de la personne, explique M.Sballil. Il ne reproche
pas au programme d'en parler, mais il croit qu'il manque de « neutralité
en présentant le point de vue religieux comme une «perspective à
combattre». »Je diverge totalement , dit
le ministre Roberge. Les cours d'éducation à la sexualité ne sont ni
proreligion ni antireligion. (Éducation à la sexualité: plus de 200
élèves exemptés,Le Journal de Montréal, 4 novembre) Le fait que
le cours 'éducation à la sexualité heurte
les sensibilités et les valeurs des parents catholiques comme musulmans
semblent échapper totalement au ministre de l'Éducation.
À quoi tient succès des Parents engagés
de l'Outaouais?À sa pugnacité, à l'efficacité de son lobbying, au fait
qu'il ait ciblé une petite commission scolaire? Parions plutôt que sa
composition:»essentiellement des parents
musulmans» explique dans les faits le succès des Parents engagés de
l'Outaouais. Nous serions tentés de dire à ces parents appréciez votre
victoire, l'abolition prochaine des commissions scolaires vous laissera
seuls devant le ministère, encore qu'il faille
redouter que la fermeté du ministère ne soit réservée aux seuls
catholiques et non aux musulmans. On ne voit pas au nom de quel
principes ou de quels intérêts les parents musulmans auraient plus de
droits au Québec que les parents catholiques.
Le gouvernement Legault, ayant déjà les
bras pleins avec l'interdiction des signes religieux aux fonctionnaires
en autorité, ne voudra peut-être pas ouvrir un second front et jeter de
l'huile sur le feu et laissera
les parents musulmans obtenir les exemptions demandées.
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