Visiblement galvanisé par les succès du
Bloc québécois , le Parti Québécois (PQ) renoue avec l'indépendance.
Position adoptée lors de son conseil national du weekend dernier (9 et
10 novembre),
(L'indépendance revient à l'ordre du jour, Le Devoir, 11 novembre),
curieusement, ce retour aux sources s'accompagne de l'élection de
Dieudonné Ella Oyono, à titre de président du PQ. L'immigrant d'origine
gabonaise est arrivé au Québec en 2001et il a été élu par acclamation
par les 400 délégués péquistes présents à Trois-Rivières.
Le PQ envoie un curieux message à la population québécoise, message qui
va bien au-delà, de l'élection de Dieudonné Ella Oyono à la présidence
du parti Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef intérimaire
du PQ a tenu a ne pas être en reste: »Il a
souligné la présence de néo-Québécois dans la salle et a affirmé s'être
donné comme objectif de recruter de nouveaux militants péquistes au
sein des communautés culturelles qui connaissent peu le parti. Il promet
d'entretenir un «dialogue constant avec les
nouveaux Québécois»pour y, parvenir, et il a dit qu'il s'était mis au
travail en rencontrant la communautés rwandaise deux semaines auparavant
et 500 personnes de la communauté haïtienne à Montréal samedi soir
Nous remarquons que Pascal Bérubé semble s'intéresser
surtout à des représentants de la «diversité» québécoise et qu'il ne
semble pas s'intéresser aux nouveaux Québécois d'origine européenne.
Peut-être considère-t-il
trop difficile d'arracher les Italo-Québécois et les Québécois
d'origine grecque au Parti libéral du Québec, tâche peut-être
insurmontable en effet, mais un effort peut-être fait vers les Portugais
et les Arméniens. Le mal va au-delà de la personne
de Pascal Bérubé, les éventuels candidats à la direction du PQ tâtent
le terrain et tentent d'avancer leur pions «L'historien Frédéric Bastien
, qui propose de forcer , une nouvelle négociation constitutionnelle ,
poursuit la sienne (sa réflexion, NDA). Il
veut que l'incidence culturelle de l'immigration fasse partie des
enjeux durant la course».Frébéric Bastien dit en substance la même chose
que Pascal Bérubé. Nous pensons plutôt que l'incidence de la culture
québécoise sur l'immigration devrait être au coeur
des préoccupations du PQ, plutôt que l'inverse. Je ne tiens pas à
chanter, Mon pays , ce n'est pas un pays, mon pays , c'est la mousson.
Alors que la question identitaire est
au coeur des débats qui traversent la société québécoise et que le Parti
libéral du Québec, prisonnier de son électorat anglophone et allophone
est manifestement incapable d'adopter
une position capable de satisfaire les Québécois francophones, le
virage « diversitaire et inclusif» du PQ, peut-être désireux de
reprendre pied sur l'Île de Montréal, apparaît comme la reconnaissance
du fait que la Coalition Avenir Québec est désormais le
premier parti nationaliste du Québec. Premier pas vers une sorte de
marginalisation du PQ et de l'idée d'indépendance, malgré les
prétentions avouées des militants péquistes.
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