Tuesday, November 12, 2019

Une image vaut mille mots



Visiblement galvanisé par les succès du Bloc québécois , le Parti Québécois (PQ) renoue avec l'indépendance. Position adoptée lors de son conseil national du weekend dernier (9 et 10 novembre), (L'indépendance revient à l'ordre du jour, Le Devoir, 11 novembre), curieusement, ce retour aux sources s'accompagne de l'élection de Dieudonné Ella Oyono, à titre de président du PQ. L'immigrant d'origine gabonaise est arrivé au Québec en 2001et il a été élu par acclamation par les 400 délégués péquistes présents à Trois-Rivières. Le PQ envoie un curieux message à la population québécoise, message qui va bien au-delà, de l'élection de Dieudonné Ella Oyono à la présidence du parti Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef intérimaire du PQ a tenu a ne pas être en reste: »Il a souligné la présence de néo-Québécois dans la salle et a affirmé s'être donné comme objectif de recruter de nouveaux militants péquistes au sein des communautés culturelles qui connaissent peu le parti. Il promet d'entretenir un «dialogue constant avec les nouveaux Québécois»pour y, parvenir, et il a dit qu'il s'était mis au travail en rencontrant la communautés rwandaise deux semaines auparavant et 500 personnes de la communauté haïtienne à Montréal samedi soir  Nous remarquons que Pascal Bérubé semble s'intéresser surtout à des représentants de la «diversité» québécoise et qu'il ne semble pas s'intéresser aux nouveaux Québécois d'origine européenne. Peut-être considère-t-il trop difficile d'arracher les Italo-Québécois et les Québécois d'origine grecque au Parti libéral du Québec, tâche peut-être insurmontable en effet, mais un effort peut-être fait vers les Portugais et les Arméniens. Le mal va au-delà de la personne de Pascal Bérubé, les éventuels candidats à la direction du PQ tâtent le terrain et tentent d'avancer leur pions «L'historien Frédéric Bastien , qui propose de forcer , une nouvelle négociation constitutionnelle , poursuit la sienne (sa réflexion, NDA). Il veut que l'incidence culturelle de l'immigration fasse partie des enjeux durant la course».Frébéric Bastien dit en substance la même chose que Pascal Bérubé. Nous pensons plutôt que l'incidence de la culture québécoise sur l'immigration devrait être au coeur des préoccupations du PQ, plutôt que l'inverse. Je ne tiens pas à chanter, Mon pays , ce n'est pas un pays, mon pays , c'est la mousson.



Alors que la question identitaire est au coeur des débats qui traversent la société québécoise et que le Parti libéral du Québec, prisonnier de son électorat anglophone et allophone est manifestement incapable d'adopter une position capable de satisfaire les Québécois francophones, le virage « diversitaire et inclusif» du PQ, peut-être désireux de reprendre pied sur l'Île de Montréal, apparaît comme la reconnaissance du fait que la Coalition Avenir Québec est désormais le premier parti nationaliste du Québec. Premier pas vers une sorte de marginalisation du PQ et de l'idée d'indépendance, malgré les prétentions avouées des militants péquistes.

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