Certains indépendantismes européens
(Écosse, Catalogne) semblent avoir le vent en poupe. Référendum gagnant
en Catalogne et nouvelle donne en Écosse suite au vote sur le Brexit.
Les Écossais s'étant majoritairement
prononcés pour le maintien de l'Écosse dans la Communauté européenne.
««Les élections législatives que nous avons le 12 décembre sont les
élections les plus importantes de notre époque pour l'Écosse. L'avenir
de notre pays est en jeu », a déclaré la chef du
parti indépendantiste SNP (Scottish National Party, NDA) devant
les manifestants qui agitaient des drapeaux écossais bleus et blancs. La
perspective d'une écosse indépendante « est à portée de main », at-elle
martelé, appelant les électeurs
à se mobiliser en votant pour son parti lors du prochain scrutin.
(L'Indépendance de l'Écosse est «à Portée de mains» selon la PM
écossaise,
La Presse, 2 novembre). La manière espagnole (fermeté policière
et manoeuvres judiciaires) de contenir un mouvement indépendantiste
catalan devrait inspirer la prudence à Madame Sturgeon, il n'y a rien
qui assure Mme Sturgeon que Londres n'utilisera
pas la «manière espagnole» pour garder l'Écosse dans le Royaume-Uni.
Cette résurgence de certains
indépendantismes européens ouvre un débat sur l'existence de patries
historiques (Espagne et Royaume-Uni) versus celle de « patries
charnelles (Catalogne, Écosse). Débat qui a fait l'objet
de discussions au sein des droites européennes. Plusieurs redoutant que
l'explosion des patries historiques ne favorise les progrès du
mondialisme, les agents du mondialisme, n'ayant plus devant eux dans,
certains cas, que des micro-États fragiles du fait
de leur naissance récente et de leurs structures étatiques en plein
développement. Débat qui pourrait avoir des échos ici. S'il est
exagéré de tenir le Canada pour une patrie historique (Le Canada est une
création, voulue et souhaitée par sa puissance
coloniale de l'époque), le Québec, lui, est bien une patrie historique
et charnelle. Nul doute non plus que la manière espagnole ne soit
attentivement suivie dans les officines outaouaises chargées de
répliquer à un sursaut indépendantiste québécois, qu'il
s'agisse d'une victoire référendaire ou d'une déclaration unilatérale
d'indépendance. «Le plus meilleur pays au monde» ne demeurera pas
longtemps respectueux de la démocratie si notre indépendance devait être
«à portée de mains», des manipulations du scrutin
comme lors du référendum de 1995 sont à prévoir, à moins qu'ils n'aient
l'impudence de nous refaire le coup du
Love-in du 27 octobre 1995 La Gendarmerie royale du Canada (GCR) et la sureté du Québec (SQ) n'hésiteraient pas à jouer les
Guardia civil à et sortir matraques et gaz lacrymogènes pour nous
faire entendre raison, le refus d'accéder à la demande de Carles
Puigdemont d'entrer au Canada, montre déjà de quel côté penche et
penchera le gouvernement canadien, l'ombre de
Jean Chrétien n'est jamais bien loin lorsqu'il est question de
souveraineté du Québec. . Étroitement encadrée, par la GRC, la SQ
jouera, sans états d'âme, l'auxiliaire zélée de la police fédérale.
Ottawa cherchera probablement à éviter le déploiement des
Forces armées , ce qui ne donneraient pas bonne presse au Canada à
l'international. Le passé étant garant de l'avenir, nous ne partirons
pas sans peine et nous rejoindrons probablement La Catalogne et l'Écosse
au cimetière des indépendances avortées et en
cas d'indépendance écossaise il ne sera pas suggéré à Nicola Sturgeon
de planifier des vacances au Canada.
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