Monday, November 4, 2019

Barcelone Edinburgh Québec


Certains indépendantismes européens (Écosse, Catalogne) semblent avoir le vent en poupe. Référendum gagnant en Catalogne et nouvelle donne en Écosse suite au vote sur le Brexit. Les Écossais s'étant majoritairement prononcés pour le maintien de l'Écosse dans la Communauté européenne. ««Les élections législatives que nous avons le 12 décembre sont les élections les plus importantes de notre époque pour l'Écosse. L'avenir de notre pays est en jeu », a déclaré la chef du parti indépendantiste SNP (Scottish National Party, NDA) devant les manifestants qui agitaient des drapeaux écossais bleus et blancs. La perspective d'une écosse indépendante « est à portée de main », at-elle martelé, appelant les électeurs à se mobiliser en votant pour son parti lors du prochain scrutin. (L'Indépendance de l'Écosse est «à Portée de mains» selon la PM écossaise, La Presse, 2 novembre).  La manière espagnole (fermeté policière et manoeuvres judiciaires) de contenir un mouvement indépendantiste catalan devrait inspirer la prudence à Madame Sturgeon, il n'y a rien qui assure Mme Sturgeon que Londres n'utilisera pas la «manière espagnole» pour garder l'Écosse dans le Royaume-Uni.  
 
 
 
Cette résurgence de certains indépendantismes européens ouvre un débat sur l'existence de patries historiques (Espagne et Royaume-Uni) versus celle de « patries charnelles (Catalogne, Écosse). Débat qui a fait l'objet de discussions au sein des droites européennes. Plusieurs redoutant que l'explosion des patries historiques ne favorise les progrès du mondialisme, les agents du mondialisme, n'ayant plus devant eux dans, certains cas, que des micro-États fragiles du fait de leur naissance récente et de leurs structures étatiques en plein développement.    Débat qui pourrait avoir des échos ici.  S'il est exagéré de tenir le Canada pour une patrie historique (Le Canada est une création, voulue et souhaitée par sa puissance coloniale de l'époque), le Québec, lui, est bien une patrie historique et charnelle. Nul doute non plus que la manière espagnole ne soit attentivement suivie dans les officines outaouaises chargées de répliquer à un sursaut indépendantiste québécois, qu'il s'agisse d'une victoire référendaire ou d'une déclaration unilatérale d'indépendance. «Le plus meilleur pays au monde» ne demeurera pas longtemps respectueux de la démocratie si notre indépendance devait être «à portée de mains», des manipulations du scrutin comme lors du référendum de 1995 sont à prévoir, à moins qu'ils n'aient l'impudence de nous refaire le coup du Love-in du 27 octobre 1995 La Gendarmerie royale du Canada (GCR) et la sureté du Québec (SQ) n'hésiteraient pas à jouer les Guardia civil à et sortir matraques et gaz lacrymogènes pour nous faire entendre raison, le refus d'accéder à la demande de Carles Puigdemont d'entrer au Canada, montre déjà de quel côté penche et penchera le gouvernement canadien, l'ombre de Jean Chrétien n'est jamais bien loin lorsqu'il est question de souveraineté du Québec.  . Étroitement encadrée, par la GRC, la SQ jouera, sans états d'âme, l'auxiliaire zélée de la police fédérale. Ottawa cherchera probablement à éviter le déploiement des Forces armées , ce qui ne donneraient pas bonne presse au Canada à l'international. Le passé étant garant de l'avenir, nous ne partirons pas sans peine et nous rejoindrons probablement La Catalogne et l'Écosse au cimetière des indépendances avortées et en cas d'indépendance écossaise il ne sera pas suggéré à Nicola Sturgeon de planifier des vacances au Canada.

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