Saturday, May 20, 2023

Toé, tais-toé!

 



Les résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix» du Parti québécois.
 
 
François Legault, Jean-François Del Torchio et Martin Koskinen marchent dans un corridor.

Les résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix» du Parti québécois (PQ). Dans un Tweet publié en fin d’après-midi, celui qui a souvent été décrit comme l’alter ego du premier ministre a également pointé le chroniqueur du quotidien Le Devoir et ancien chef du PQ, Jean-François Lisée comme une autre figure qui appuie «récemment très souvent» les positions du 3e groupe d’opposition.» (Le cabinet du premier ministre s’en prend au chroniqueur Mathieu-Côté, La Presse, 15 mai). Difficile de croire que cet alter ego de François legault se soit permis ce Tweet sans l’aval du premier ministre. Cheuf incontesté de la CAQ, François Legault se voit-il marcher dans les pas de Maurice Duplessis? En raison de l’identification entre la CAQ et François Legault, une CAQ régulièrement décrite comme le «parti d’un homme», Ce moment «duplessiste» gagne-t-il la CAQ? Est-ce pour cela que son alter ego juge à propos de traiter Mathieu Bock-Côté comme Maurice Duplessis avait naguère jugé bon de traiter Antoine Rivard, alors solliciteur général de la province, en l’interrompant d’un vigoureux: «Toé, tais toé!». Du haut de son 98,61% de popularité, François Legault devrait apprendre retenir ses chiens, Martin Koskinen au premier chef et rappeler à celui-ci qu’il y a encore au Québec, quelque chose comme la liberté de la presse. Une liberté de la presse qui n’a pas que du bon puisqu’elle nous vaut des chroniques comme celles de Denise Bombardier ce matin (16 mai) dans le Journal de Montréal, dans une chronique qui n’est qu’une longue démonstration de cirage de pompe, Madame B écrit: «Le premier ministre caquiste est un homme dont ses adversaires et les médias semblent sous-estimer les talents de politicien. […] il dirige un parti à son image dans laquelle un grand nombre de Québécois se reconnaissent. Il n’a ni la flamboyance, ni les qualités oratoires, ni la faconde, ni l’ambiguïté des premiers ministres qui ont dirigé le Québec depuis la Révolution tranquille. C’est la raison pour laquelle ses partisans se sentent très à l’aise avec lui. Francois Legault est un émotif doublé d’un pragmatiste. Il ne se présente pas en sauveur. il n’a pas une vision messianique pour le Québec et il est habité par le doute[…]Aujourd’hui, François Legault, en s’affirmant comme le chef de la CAQ, seul parti qui rallie le plus de nationalistes au Québec, indique clairement qu’il s’apprête à déclarer la guerre au PQ, qui domine désormais Québec solidaire dans les intentions de vote. »(Francois Legault, le politicien bien-aimé, émotif, mais pragmatique, Journal de Montréal, 16 mai) 
 
 Voici ce qui va changer dans votre portefeuille maintenant que la CAQ est  réélue | 24 heures
 
 
À moins qu’il ne faille interpréter cette sortie du cabinet du premier ministre comme l’expression de son exaspération devant la nouvelle popularité du Parti québécoise et l’excellent travail des Plamondon Bérubé et Arseneau. Une popularité qui si elle devait se maintenir se traduirait peut-être par une migration-retour des authentiques nationalistes québécois provisoirement leurrés par le nationalisme bien velléitaire de François Legault et le retour de ces derniers vers le véritable parti du nationalisme québécois i.e. Le Parti québécois. Autre hypothèse, la cohérence nationaliste et souverainiste et la fidélité du chroniqueur à ses convictions souverainistes indispose peut-être le vire-capot qu’est François Legault. Privé de son alibi nationaliste, la CAQ apparaîtrait aux Québécois comme un parti «économique» dixit Francois Legault dans son discours de clôture à Sherbrooke. Un parti qui apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très «économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard . Un parti qui apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très «économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard. N’oublions jamais que la CAQ est une coalition et qu’il arrive que les coalitions éclatent.

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