Les
résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès
de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils
à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De
haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier
ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de
Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix»
du Parti québécois.
Les
résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès
de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils
à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De
haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier
ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de
Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix»
du Parti québécois (PQ). Dans un Tweet publié en fin d’après-midi,
celui qui a souvent été décrit comme l’alter ego du premier ministre a
également pointé le chroniqueur du quotidien Le Devoir
et ancien chef du PQ, Jean-François Lisée comme une autre figure qui
appuie «récemment très souvent» les positions du 3e groupe
d’opposition.» (Le cabinet du premier ministre s’en prend au chroniqueur
Mathieu-Côté, La Presse, 15 mai). Difficile de croire que cet alter ego de François legault se soit permis ce Tweet sans l’aval du premier ministre. Cheuf
incontesté de la CAQ, François Legault se voit-il marcher dans les pas
de Maurice Duplessis? En raison de l’identification entre la CAQ et
François Legault, une CAQ régulièrement décrite comme le «parti d’un
homme», Ce moment «duplessiste» gagne-t-il la CAQ? Est-ce pour cela que
son alter ego juge à propos de traiter Mathieu Bock-Côté
comme Maurice Duplessis avait naguère jugé bon de traiter Antoine
Rivard, alors solliciteur général de la province, en l’interrompant d’un
vigoureux: «Toé, tais toé!». Du haut de son 98,61% de popularité,
François Legault devrait apprendre retenir ses chiens, Martin Koskinen
au premier chef et rappeler à celui-ci qu’il y a encore au Québec,
quelque chose comme la liberté de la presse. Une liberté de la presse
qui n’a pas que du bon puisqu’elle nous vaut des chroniques comme celles
de Denise Bombardier ce matin (16 mai) dans le Journal de Montréal, dans une chronique qui n’est qu’une longue démonstration de cirage de pompe, Madame B écrit: «Le
premier ministre caquiste est un homme dont ses adversaires et les
médias semblent sous-estimer les talents de politicien. […] il dirige un
parti à son image dans laquelle un grand nombre de Québécois se
reconnaissent. Il n’a ni la flamboyance, ni les qualités oratoires, ni
la faconde, ni l’ambiguïté des premiers ministres qui ont dirigé le
Québec depuis la Révolution tranquille. C’est la raison pour laquelle
ses partisans se sentent très à l’aise avec lui. Francois Legault est un
émotif doublé d’un pragmatiste. Il ne se présente pas en sauveur. il
n’a pas une vision messianique pour le Québec et il est habité par le
doute[…]Aujourd’hui, François Legault, en s’affirmant comme le chef de
la CAQ, seul parti qui rallie le plus de nationalistes au Québec,
indique clairement qu’il s’apprête à déclarer la guerre au PQ, qui
domine désormais Québec solidaire dans les intentions de
vote. »(Francois Legault, le politicien bien-aimé, émotif, mais
pragmatique, Journal de Montréal, 16 mai)
À
moins qu’il ne faille interpréter cette sortie du cabinet du premier
ministre comme l’expression de son exaspération devant la nouvelle
popularité du Parti québécoise et l’excellent travail des Plamondon
Bérubé et Arseneau. Une popularité qui si elle devait se maintenir se
traduirait peut-être par une migration-retour des authentiques
nationalistes québécois provisoirement leurrés par le nationalisme bien
velléitaire de François Legault et le retour de ces derniers vers le
véritable parti du nationalisme québécois i.e. Le Parti québécois. Autre
hypothèse, la cohérence nationaliste et souverainiste et la fidélité du
chroniqueur à ses convictions souverainistes indispose peut-être le
vire-capot qu’est François Legault. Privé de son alibi nationaliste, la
CAQ apparaîtrait aux Québécois comme un parti «économique» dixit
Francois Legault dans son discours de clôture à Sherbrooke. Un parti qui
apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très
«économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard . Un parti qui
apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très
«économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard. N’oublions jamais que la
CAQ est une coalition et qu’il arrive que les coalitions éclatent.
No comments:
Post a Comment