Sunday, May 28, 2023

Ite missa est (la messe est dite)



Une page se tourne. «Depuis toujours, la prière du dimanche rythme la programmation de la télévision de Radio-Canada sans qu’on remette vraiment en question sa pertinence.Elle est comme une énième reprise des histoires des pays d’en haut qui comble un temps d’antenne ou peu de gens sont devant les téléviseurs. Aujourd’hui, je ne veux pas remettre en question la prière à la télévision. Je sais que mes grand-mères âgées de 93 et 99 ans écoutent religieusement Le jour du Seigneur, car elles ne peuvent plus se déplacer facilement. Je comprends que cette émission apporte un réconfort énorme à des personnes malades seules et vulnérables. La question que j’aimerais poser et la suivante »est-ce que la prière de rite catholique a sa place à la télévision d’État? Si des chaînes privées choisissent de diffuser la messe catholique, juive , musulmane, satanique et de n’importe quelle religion existante, ça ne me regarde pas. Elles peuvent agir selon leurs valeurs et visions. Par contre, je m’attendrais à ce que la société d’État Radio-Canada affiche une totale neutralité sur les questions religieuses et ne fasse pas de favoritisme envers un seul rite. Si Radio-Canada veut offrir un contenu parlant de spiritualité de religion, elle devrait être inclusive et présenter des messes de toutes les confessions religieuses de ce pays,  (les caractères gras se trouvent dans le texte original. NDA) 
 

 
 
Malheureusement, elle a supprimé la seule émission de ce genre récemment, Second regard. Alors que l’homologue anglophone CBC ne diffuse pas de messe, notre bonne vieille chaîne francophone le fait, allant à l’encontre des principe qu’elle défend. des valeurs institutionnelles qu’on peut trouver sur son contenu en ligne. En effet, le code de conduite de Radio-Canada adopté le 1er octobre 2017 stipule en page 6 que «Le traitement différencié préjudiciable ou d’un groupe pour des raisons fondées en tout ou en partie sur un ou plusieurs motifs de distinction illicite est interdit. Sant présentement considérés comme tels la race , l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion[….]. «  Pourtant, Radio-Canada, en rendant un service public aux gens qui se définissent comme catholiques, offre elle-même un traitement différent à une partie de la population. Le temps passe , de même que les valeurs des gens évoluent.Le multiculturalisme s’affiche dans tous les aspects de notre existence et il nous enrichit. Au contact de l’Autre, on remettent question nos valeurs, nos croyances et nos habitudes  » (La prière à la SRC, c’est assez!, La Presse, 6 mai).
Il est difficile faire preuve d’autant de mauvaise foi en si peu de lignes, l’auteur de l’article, David Gauthier y parvient apparemment sans difficultés, il est vrai qu’il réussit aussi à démontrer son ignorance crasse, à mon qu’il ne faille parler, sans jeu de mot, de mauvaise foi, en parlant de «prière» à Radio-Canada, Il faut quelques lignes au lecteur pour comprendre que David Gauthier parle en fait du Jour du Seigneur.
 

 
 
 Je ne me souviens pas de «prières» à Radio-Canada, à moins que dans son ignorance David Mathieu ne confonde une inexistante «prière» à Radio-Canada avec Le chapelet à l’antenne de CKAC, pendant des années. Le Jour du seigneur n’est pas victime de l’Audimat, mais du multiculturalisme et de l’inclusion dont doit faire montre Radio-Canada. La consultation du site Radio-Canada.ca est instructive à ce chapitre; il semblerait selon le site que l’auditoire du Jour du Seigneur serait de 360 000 auditeurs et qu’il pourrait même dépasser à l’occasionnels 500 0000 auditeurs différents de l’auditeur moyen, en effet, toujours Radio-Canada.ca, «L’auditoire du Jour du Seigneur est un auditoire particulier qui ne serait pas comme un spectateur , mais comme un participant à une célébration.» «Pour cet auditoire, le Jour du Seigneur, n’est pas un simple reportage télévisé, mais bien la célébration eucharistique.». Parions ici que le créneau horaire du Jour du Seigneur n’ira pas à une émission de nature spirituelle. En effet, du lundi au samedi, ce créneau horaire est celui de l’hyperactif et omniprésent Ricardo Larivée qui sera probablement le premier à réclamer d’occuper ce créneau pour le seul jour de la semaine qui lui échappe actuellement; à mon avis, nous devrons nous résoudre à supporter une émission supplémentaire de Ricardo. Les grands-mères de David Gauthier devront se résoudre à faire leurs adieux au Jour du Seigneur. Qui a besoin du Jour du Seigneur a l’heure de la neutralité, du multiculturalisme, de la diversité et de l’inclusion, personne, le couperet est tombé. Ainsi soit-il!

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