dit
coupables. La chanson est connue, elle sert à toutes les sauces. Plus
récente illustration de la popularité de la chanson, l’utilisation des
Blancs pour expliquer l’émergence des gangs de rue haïtiens: «Le
fondateur du premier gang haïtien de Montréal lève le voile sur le
racisme et les humiliations à l’origine de sa création, alors que la
métropole vit une nouvelle montée de violence entre clans criminels. «On
était un groupe d‘amis, on jouait au basket , mais il fallait se
défendre» raconte en entrevue Maxime Aurélien, à la tête des Bélanger
pendant les années 1980. Formés d’une vingtaine de jeunes Haïtiens , sa
bande a été désignée dans plusieurs médias en 1979 comme le tout premier
«gang de rue» de Montréal, et souvent dépeinte comme une organisation
criminelle. Or l’ex-chef et son coauteur, le professeur associée
géographie de l’Université Concordia Ted Rutland, évoquent une réalité
plus complexe dans leur livre, «il fallait se défendre». Ce qui a uni
ces fils d’immigrants à leurs débuts , c’est la volonté de riposter aux
racistes et aux skinheads qui s’en prenaient aux Noirs, écrivent-ils . Et
ils étaient nombreux[…] Selon leur récit, on comprend aussi que les
Bélanger sont loin de l’imaginaire collectif des «gangs de rue» actuels,
motivés par l’appât du gain et armés jusqu’aux dents, Les auteurs ne
cachent pas que plusieurs membres ont néanmoins trempé dans des
cambriolages, les vols à l’étalage et le proxénétisme. Mais c’étaient
des actions individuelles motivées par la pauvreté et le manque de
possibilités de travail, et non le but premier leur groupe ,
soutiennent-ils. Le ton change vers la fin des années 1980, quand
Ducarme Joseph, un membre du gang rêvant de devenir «un véritable
gangster mafieux» gagne en influence. « Ducarme avaient des ambitions
plus élevées que juste voler . Je ne me voyais pas dans sa direction »,
témoigne Maxime Aurélien, qui abandonne peu à peu le groupe. Il est
aussi se plus en plus refroidi par les attaques de son gang dirigées non
pas vers les racistes blancs , mais contre des gangs jamaïcains ou même
haïtiens.» (Le chef du premier gang haïtien de Montréal deMontréal se
confie sur ses débuts, Journal de Montréal,29 avril).
«Quand
le Diable devint vieux, il se fit ermite», l’ouvrage de Maxime Aurélien
est l’illustration même de ce proverbe, Aurélien cherche visiblement
s’acheter une conduite. Souhaitons que nos élites politiques et
culturelles ne soient pas dupes et qu’il ne leur vienne pas à l’esprit
de finir pas considérer Aurélien comme quelque chose comme un grand
Montréalais! Tout à son oeuvre d’auto-réhabilitation des «gangs de
rue».. Maxime Aurélien poursuit sa réflexion et affirme sur la question
des doubles standarts :«Sur les doubles standards: «C’est
intéressant quand on y pense: personne ne semblait se soucier des
groupes de personnes blanches , y compris les gangs blanc qui sen
prenaient à nous. Il n’y avait pas d’articles scandaleux dans les
journaux à leur sujet. Aucune campagne policière spéciale pour les
éliminer.»
Il
a visiblement échappé à Maxime Aurélien, qu’aucun phénomène comme celui
des «gangs de rue» criminalisés haïtiens ou jamaïcains n’est sorti des
gangs de blancs évoqués par Maxime Aurélien, ces «groupes blancs»
ont-ils d’ailleurs existé ailleurs que dans son esprit?
Il
faudrait rappeler à Maxime Aurélien que si les Bélanger sont: «Loin
de«l’imaginaire collectif»des «gangs de rue» actuels, ils en sont
néanmoins bien proches par leurs pratiques, «Le fruit ne tombe jamais
loin de l’arbre».
Il fallait se défendre sortira aux éditions Mémoire d’encrier le 8 mai
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