Friday, May 5, 2023

Qui dit Blancs…

 



dit coupables. La chanson est connue, elle sert à toutes les sauces. Plus récente illustration de la popularité de la chanson, l’utilisation des Blancs pour expliquer l’émergence des gangs de rue haïtiens: «Le fondateur du premier gang haïtien de Montréal lève le voile sur le racisme et les humiliations à l’origine de sa création, alors que la métropole vit une nouvelle montée de violence entre clans criminels. «On était un groupe d‘amis, on jouait au basket , mais il fallait se défendre» raconte en entrevue Maxime Aurélien, à la tête des Bélanger pendant les années 1980. Formés d’une vingtaine de jeunes Haïtiens , sa bande a été désignée dans plusieurs médias en 1979 comme le tout premier «gang de rue» de Montréal, et souvent dépeinte comme une organisation criminelle. Or l’ex-chef et son coauteur, le professeur associée géographie de l’Université Concordia Ted Rutland, évoquent une réalité plus complexe dans leur livre, «il fallait se défendre». Ce qui a uni ces fils d’immigrants à leurs débuts , c’est la volonté de riposter aux racistes et aux skinheads qui s’en prenaient aux Noirs, écrivent-ils . Et ils étaient nombreux[…] Selon leur récit, on comprend aussi que les Bélanger sont loin de l’imaginaire collectif des «gangs de rue» actuels, motivés par l’appât du gain et armés jusqu’aux dents, Les auteurs ne cachent pas que plusieurs membres ont néanmoins trempé dans des cambriolages, les vols à l’étalage et le proxénétisme. Mais c’étaient des actions individuelles motivées par la pauvreté et le manque de possibilités de travail, et non le but premier leur groupe , soutiennent-ils. Le ton change vers la fin des années 1980, quand Ducarme Joseph, un membre du gang rêvant de devenir «un véritable gangster mafieux» gagne en influence. « Ducarme avaient des ambitions plus élevées que juste voler . Je ne me voyais pas dans sa direction », témoigne Maxime Aurélien, qui abandonne peu à peu le groupe. Il est aussi se plus en plus refroidi par les attaques de son gang dirigées non pas vers les racistes blancs , mais contre des gangs jamaïcains ou même haïtiens.» (Le chef du premier gang haïtien de Montréal deMontréal se confie sur ses débuts, Journal de Montréal,29 avril).
«Quand le Diable devint vieux, il se fit ermite», l’ouvrage de Maxime Aurélien est l’illustration même de ce proverbe, Aurélien cherche visiblement s’acheter une conduite. Souhaitons que nos élites politiques et culturelles ne soient pas dupes et qu’il ne leur vienne pas à l’esprit de finir pas considérer Aurélien comme quelque chose comme un grand Montréalais! Tout à son oeuvre d’auto-réhabilitation des «gangs de rue».. Maxime Aurélien poursuit sa réflexion et affirme sur la question des doubles standarts :«Sur les doubles standards: «C’est intéressant quand on y pense: personne ne semblait se soucier des groupes de personnes blanches , y compris les gangs blanc qui sen prenaient à nous. Il n’y avait pas d’articles scandaleux dans les journaux à leur sujet. Aucune campagne policière spéciale pour les éliminer.»
 
Une victime du racisme blanc

 
 
Il a visiblement échappé à Maxime Aurélien, qu’aucun phénomène comme celui des «gangs de rue» criminalisés haïtiens ou jamaïcains n’est sorti des gangs de blancs évoqués par Maxime Aurélien, ces «groupes blancs» ont-ils d’ailleurs existé ailleurs que dans son esprit? 
Il faudrait rappeler à Maxime Aurélien que si les Bélanger sont: «Loin de«l’imaginaire collectif»des «gangs de rue» actuels, ils en sont néanmoins bien proches par leurs pratiques, «Le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre». 

Il fallait se défendre sortira aux éditions Mémoire d’encrier le 8 mai

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