Thursday, May 4, 2023

La grenouille et le boeuf

 



Dans le dossier de l’ingérence chinoise nous allons de révélation en révélation. Ainsi: l’ancien PDG de la Fondation Pierre Elliott Trudeau , Morris Rosenberg, a révélé mardi qu’il pensait «sincèrement» qu’en faisant affaire avec les Chinois, son organisme « exercerait une certaine influence sur Pékin». «Avec le recul, c’était naïf», a-t-il toutefois ajouté lors de son témoignage devant un comité parlementaire chargé d’examiner les allégations d’ingérence étrangère dans la politique canadienne.[…] Nous n’étions pas naïfs pour avoir fait affaire avec les Chinois liés au gouvernement [de Pékin]. Nous étions toutefois naïfs de penser qu’en faisant affaire avec les Chinois, c’est [le Canada]»qui serait en train d’exercer une certaine influence [sur Pékin] à travers la puissance douce. Morris Rosenberg, ex-PDG de la Fondation Trudea(La Fondation Trudeau pensait exercer une «influence» sur Pékin, pas le contraire, Radio-Canada, 2 mai). Anglophone, Morris Rosenberg ignore probablement la fable de Jean de La Fontaine sur la grenouille voulant devenir boeuf. Croire que le Canada, à travers la Fondation Trudeau, pourrait «influencer» la Chine, c’est faire du Canada la grenouille dans une contemporaine version de la fable. Morris Rosenberg a-t-il été «naïf», ce n’est visiblement pas le terme qui convient; je pense spontanément à idiot et stupide.
 

 
 
Les prétentions de Morris Rosenberg et de la Fondation Trudeau provoqueront-elles en Chine une enquête sur l’ingérence canadienne dans la politique chinoise?



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