Dans
le dossier de l’ingérence chinoise nous allons de révélation en
révélation. Ainsi: l’ancien PDG de la Fondation Pierre Elliott Trudeau ,
Morris Rosenberg, a révélé mardi qu’il pensait «sincèrement» qu’en
faisant affaire avec les Chinois, son organisme « exercerait une
certaine influence sur Pékin». «Avec le recul, c’était naïf», a-t-il
toutefois ajouté lors de son témoignage devant un comité parlementaire
chargé d’examiner les allégations d’ingérence étrangère dans la
politique canadienne.[…] Nous n’étions pas naïfs pour avoir fait affaire
avec les Chinois liés au gouvernement [de Pékin]. Nous étions toutefois
naïfs de penser qu’en faisant affaire avec les Chinois, c’est [le
Canada]»qui serait en train d’exercer une certaine influence [sur Pékin]
à travers la puissance douce. Morris Rosenberg, ex-PDG de la Fondation Trudeau» (La Fondation Trudeau pensait exercer une «influence» sur Pékin, pas le contraire, Radio-Canada,
2 mai). Anglophone, Morris Rosenberg ignore probablement la fable de
Jean de La Fontaine sur la grenouille voulant devenir boeuf. Croire que
le Canada, à travers la Fondation Trudeau, pourrait «influencer» la
Chine, c’est faire du Canada la grenouille dans une contemporaine
version de la fable. Morris Rosenberg a-t-il été «naïf», ce n’est
visiblement pas le terme qui convient; je pense spontanément à idiot et
stupide.
Les
prétentions de Morris Rosenberg et de la Fondation Trudeau
provoqueront-elles en Chine une enquête sur l’ingérence canadienne dans
la politique chinoise?
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