Le
gouvernement de Justin Trudeau a-t-il déclaré la guerre au Canada? La
lecture de la presse écrite au cours des derniers jours suffirait à s’en
convaincre.
Début
des hostilités, la déclaration de Justin Trudeau voulant que le Canada
soit le premier État «post-national» de l’histoire de l’humanité.
nouvelle
phase de cette guerre entre Ottawa et le Canada, la «dénationalisation»
du passeport canadien avec la disparition de ses représentations du
monument de la crête de Vimy, de la statue honorant Terry Fox,la
Gendarmerie royale du Canada et l’évocation de Samuel de Champlain et de
Nellie McClung. «Les pages intérieures du passeport ont quant à elles
toutes été renouvelées et changeront d’apparence sous la lumière
ultraviolette. Elles aborderont notamment des des animaux et des scènes
de la vie qui célébreront le patrimoine et l’identité du Canada au fil
des quatre saisons»(Ottawa présente un nouveau passeport plus moderne et
sécuritaire, Radio-Canada, 10 mai) Nous en sommes à un Canada de cerfs et de flocons de neige. Un pas dans la bonne direction, mais encore insuffisant
Le
gouvernement a donc jugé bon d’appeler en renfort Parcs Canada.
L’organisme réécrira certaines plaques historiques: «Ces plaques sont
apposées sur de vieux bâtiments ou vivait quelqu’un important. Ou elles
sont installées sur un rocher surplombant quelque part ou quelque chose
s’est passé. Moulées en bronze ou inscrites sur un panneau, les plaques
historiques sont parfois la seule leçon d’histoire que beaucoup d’entre
nous reçoivent. Parc Canada déploie un programme de trois ans visant à
réécrire les plaques que la Commission des lieux et des monuments
historiques du canada utilise pour signaler les lieux jugés importants
pour comprendre le passé du Canada. Parmi les sites dont les plaques
seront réécrites, on retrouve des forts de traite tels que Fort Langley
en Colombie-Britannique et York Factory au Manitoba. Parc Canada
revisitera aussi l’arrivée de Jacques Cartier dans la région de Gaspé,
pour des raisons coloniales. Certains impliquent des personnages
historiques qui avaient des croyances en contradiction avec les normes
actuelles, dont l’un des Pères de la Confédération, John A. MacDonald;
Archibald Belaney , autrement connu sous le nom deGrey Owl; et Nicholas
Flood Davin (fondateur du Regina Leader, NDA) La
justification des changements, ainsi qu’une liste des sites
prioritaires, sont décrites dans un document obtenu en vertu de la Loi
sur l’accès à l’information. Parmi les raisons évoquées, certaines
plaques ignoraient les contributions autochtones ou utilisaient un
langage désuet. Un autre problème concerne les croyances controversées
des personnages historiques, La raison la plus courante de la réécriture
est des «suppositions coloniales». «Cela fait référence à une forme
d’histoire ou le progrès de la civilisation occidentale est compris
comme inévitable»note-on. «Les suppositions antérieures sur l’histoire
du Canada qui excluaient les peuples autochtones, entre autres, ne
peuvent plus être acceptées.»Ces plans ont suscité des accusations de
présentisme-l’erreur de juger le passé selon les normes du présent De
telles accusations ont été portées par Larry Ostola, ancien
vice-président de la conservation du patrimoine à Parc Canada. «Une
nouvelle perspective «woke»est imposée à ce qui était
auparavant un processus de désignation historique apolitique et fondé
sur les fait »a-t-il déploré dans le National Post. Mais Mme Kell
(directrice du patrimoine culturel de l’organisme fédéral NDA) rétorque
que les changements étaient en partie motivés par le rapport de 2015 de
la Commission vérité et réconciliation. L’un des appels à l’action
recommandait au Canada« d’élaborer un cadre de réconciliation pour le
patrimoine canadien et la commémoration». Nous serons «réconciliés»,
mais les Canadiens d’origine européenne seront aussi proprement
«éradiqués»
Voilà
à tout le moins, l’ennemi clairement identifié. C’est bien la
«civilisation occidentale» qu’il faut éradiquer de ces plaques et de
l’histoire du Canada. Avec la «civilisation occidentale», Wokisme
oblige, «l’homme blanc» est aussi à éliminer de l’histoire du Canada
(NDA) Parcs Canada pourrait consulter Valérie Plante, afin que cette
dernière identifie clairement pour l’organisme les territoires non cédés
qui devraient être exempts de plaques «canadiennes». (Parcs Canada
réécrira certaines plaques historiques sur ses sites, La Presse,
19 mai). Une suggestion à Parcs Canada en guise de conclusion, pourquoi
ne pas apposer des plaques historiques sur les «cabanes à
cigarettes»qui mènent à Kanawake, plaques saluant l’entrepreneuship
autochtone.
En fait, qui a encore besoin de « civilisation occidentale » dans un Canada devenu Post-national?
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