Wednesday, May 17, 2023

le chat sort du sac

 


La hausse des salaires des députés récemment déposée par la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’avère instructive. Au gré des déclarations de certains élus de la CAQ, le chat sort du sac. 

Naïvement, maxima culpa mea maxima culpa, je croyais que les candidats à la députation le faisaient par idéal, comme le service à la nation et et celui louable de  l’intérêt public et afin de servir, au nom des qualités propres à leur programme politique. Il est nécessaire de hausser le salaire des élus pour attirer des candidats de qualité, selon le gouvernement Legault, qui dépose un projet de loi afin d’augmenter de 30 000$ la rémunération des députés de l’Assemblée nationale. »

Cela n’est apparemment pas le cas. Si l’on se fie au propos du whip en chef de la CAQ, Éric Lefebvre (député d’Arthabaska). «Assurément que d’avoir un salaire permet de recruter des candidats de qualité. Je dois vous avouer qu’au cours de la dernière campagne électorale , il y a des candidats qu’on avait approché qui ont décliné l’invitation dû au salaire qui était offert», a révélé mercredi le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre». (La CAQ propose de hausser le salaire des députés pour attirer des candidats de qualité, croit la CAQ, Le Journal de Montréal, 10 mai). Candidats de qualité ou candidats à la gamelle. Il se faut poser la question car, visiblement, le député Éric Lefebvre, lui, ne se la pose pas.

 


Chacun est libre de comprendre comme il l’entend les propos d’Éric Lefebvre. J’y vois, pour ma part l’expression d’un préjugé favorable à la candidature d’hommes et de femmes financièrement à l’aise et souhaitant que leur élection ne se traduise pas par une baisse de leur niveau de vie. Ces «candidats de qualité» continueront vraisemblablement de provenir des milieux d’affaires (Éric Lefebvre est lui-même un homme d’affaires) et des chambres de commerce locales et les entrepreneurs seront le bienvenue à la CAQ, d’autant plus que FrançoisLegault a proclamé dans son discours de clôture au congrès de Sherbrooke que son parti était un parti «économique». Pourquoi prendre le risque que cette identité «économique» soit mal comprise et torpillée par quelques «égarés» venus des milieux communautaires ou syndicaux. Après tout, les choses doivent être claires, la CAQ n’est pas Québec solidaire. L’État n’est pas un OSBL, il faut que l’État soit dirigé comme une business. C’était l’objectif , dans les années 1980, du ministre libéral Paul Gobeil rêvant d’un État Provigo, antithèse de l’Etat providence.

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