Tuesday, May 30, 2023

Hautes Études commerciales, Montreal, Qwebec

 



Faut-il conclure à la lente disparition de l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC).
«Les cours offerts en anglais se multiplient à HEC Montréal. La plus ancienne école universitaire de gestion au Canada, véritable établissement francophone depuis 1907, affirme répondre à la demande pour des formations en anglais, qui s’impose comme la «langue des affaires». Une demi-douzaine de nouveaux programmes en anglais, créés en 2018, en 2019 et en 2021, attirent une clientèle croissante à HEC Montréal, révèlent des donnée obtenues par Le Devoir […]. L’école de gestion affiliée à l’Université de Montréal offre 14 formations en anglais, y compris son programme phare, le MBA offert dans la langue de Shakespeare depuis plus de deux décennies. Ce programme est aussi offert en français. «C’est important pour nos diplômés d’être à l’aise en anglais. C’est la langue des affaires», explique François Bellavance, directeur des études à HEC Montréal. L’Établissement francophone a attiré en 2022 un nombre record de 497 étudiants dans des programmes en anglais. c’est sept fois plus qu’au tournant du millénaire, en 2000, lorsque le programme naissant de MBA en anglais comptait 70 étudiants.[…] «La concurrence est mondiale dans le «marché» des écoles de gestion, explique le directeur des études de HEC Montréal. Les étudiants peuvent aller à l’Université de la Colombie Britannique, à Toronto, aux États-Unis ou ailleurs», dit-il. Les établissements doivent adapter leur offre en fonction de la demande. Et la demande pour des formations en anglais augmente dans une économie mondialisée. même en France, les «Business schools», comme on dit là-bas, passent à l’anglais. «On veut que notre diplôme soit reconnu mondialement», résume François Bellavance. Le chercheur indépendant Frédéric Lacroix estime que l’enseignement supérieur est l’un des principaux vecteurs d’anglicisation du Québec. […] »La langue des études terminales a un impact énorme sur la langue de travail de l’essai Pourquoi la loi 101 et un échec (Éditions du Boréal, NDA), publié en 2020, qui a remporté le prix du président de l’Assemblée nationale remis à l’essai politique de l’année.»(Les programmes en anglais gagnent du terrain à HEC Montréal, Le Devoir, 26mai).
 
septembre 2020 - Caricaturiste Phaneuf
Que penser de ces HEC Montréal soucieux d’être «reconnu mondialement». Il faut se souvenir  d’abord que le «poisson pourrit par la tête» et se demander dans quelle mesure cette volonté d’être «reconnu mondialement» est fidèle aux intentions des fondateurs des HEC Montréal? Avec cette volonté d’être«reconnue mondialement» HEC Montréal qui a accueilli en son sein les Esdras Minville, Édouard Montpetit, Francois-Albert Angers et Jacques Parizeau renonce-t-elle à sa vocation initiale de former des gestionnaires et des administrateurs canadien-français capables de concurrencer à armes égales avec leurs vis-à-vis canadiens-anglais. La mission fixée à l’École des hautes études commerciales à sa fondation en 1907 est-elle à ce point réalisée que l’École abandonne la proie pour l’ombre et ambitionne de devenir une business school de niveau international? Créée pour répondre aux besoins du Québec français, voilà HEC lancée sur la scène internationale et soucieuse d’être «reconnue mondialement». Quia parlé de la grenouille voulant devenir aussi grosse que le boeuf?
Ancien des HEC, François Legault saura-t-il mettre un frein cette mue des HEC? La réponse est NON. 
 
Stop à cette anglicisation effrénée dans nos universités - La Libre
François Legault n’est pas et ne sera pas l’héritier (pour cela, il en faut, et François Legault n’en a pas) les Pierre Bourgault, Réginald Reggie Chartrand et Raymond Lemieux (de la Ligue d’intégration scolaire) qui, en 1969, animaient le mouvement McGill français en avaient eux.

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