Nouvel
épisode dans la guerre contre les pères et les mères. Après les
formulaires gouvernementaux substituant des cases «parent 1» et «parent
2» aux cases «père» et «mère».Une initiative on s’en souviendra prise
pour satisfaire les familles homoparentales qui dénonçaient des
formulaires non inclusifs (Des familles homoparentales en ont assez des
formulaires «père»et «mère», Le Devoir, 6 décembre
2021) Voilà qu’il faudrait envoyer La fête des mères aux oubliettes,
très égalitairement, puisque le même sort devrait être réservé à la fête
des pères. L’une et l’autre devant céder la place à une Fête des
parents. La proposition nous vient d’enseignantes d’une école primaire
de Québec. L’argumentaire des ces enseignantes mérite d’être connu,
elles justifient ainsi leur initiative de la façon suivante:
«Considérant l’hétérogénéité des familles de nos élèves cette année,
nous avons pris la décision de ne pas souligner la fête des mères ainsi
que la fête des pères. Par contre, nous tenons , tout de même à vous
souligner d’ici la fin de l’année . Pour ce faire, nous soulignerons la
fête des parents, ont écrit aux parents les enseignantes de 2e année de
l’école de La Chanterelle.» (initiative controversée: la fête des Mères
remplacée pat la fête des parents dans une école de Québec, Journal de Montréal,
9 mai). Libre à chacun de considérer que la fête des mères n’est plus,
depuis des années, qu’une triste fête commerciale que se disputent
fleuristes et restaurateurs. Si ce n’était que pour cela, son
remplacement par une fête des parents ne m’apparaitraît pas dramatique.
Mais il y a autre chose dans cette initiative, Pour un, Éric Duhaime, ne
s’y est pas trompé en interpellant Bernard Drainville sur Twitter et en
lui demandant «Allez-vous laisser les wokes abolir la fête des mères»,
en «bon» politicienlaissé sur la touche par l’électorat, Éric Duhaime ne
recule pas devant, un peu, beaucoup d’exagération.
L’initiative de ces
enseignantes ne conduira pas à l’abolition de la fête des mères.
interpellé par Éric Duhaime, Bernard Drainville. aussi politicien que
Duhaime n’hésite pas à plonger dans cette crise artificielle, (j’écris
artificielle car cette histoire n’aurait jamais dû sortir des limites du
Centre de services scolaires de la Capitale elle aurait dû se conclure
par une note au dossier des deux enseignantes pour avoir une peu
hâtivement et sans aviser la direction du Centre de services scolaires
de la teneur de la lettre aux parents . Bernard Drainville, disputant à
Duhaime dans cette affaire, la palme de la petite politicaillerie a
répondu: «il n’a jamais été question de faire disparaître les mères et
les pères de nos écoles. Et il n’en sera jamais question non plus.».
C’est ce qui s’appelle passer bien loin de la cible. l’initiative des
enseignantes de l’école de La Chanterelle ne parlait que de la fête des
mères et de la fête des pères, pas de faire «disparaître» les mères et
les pères, Bernard Drainville «roule un peu des mécaniques»en affirmant
«qu’il n’en sera question». Je suggère à l’auteur de l’article du Journal de Montréal (Jean-François
Racine) un examen des formulaires du ministère de l’éducation pour
savoir qui des enseignantes de l’école la Chanterelle et du ministère de
l’Éducation montre le plus d’acharnement à faire «disparaître»les mères
et les pères du Québec. Spontanément, je parie sur le ministère de
l’Éducation.
Au-delà
du «show de boucane» Duhaime-Drainville., l’incident doit cependant
nous faire réfléchir. Ils s’inscrit bien dans l’offensive woke
visant l’éradication des mères(voir ce blogue, Quelle mouche l’a
piqué?, 24 avril à travers la confusion des genres et la novlangue qui
parle des mères chez les wokes américains comme des «birthing people».,
au Québec pour ne pas être en reste, nous avons eu droit à un «personne
avec un utérus», mais aussi à «personne porteuse».
Des
familles homoparentales « accommodées» par l’utilisation des
formulaires «parent 1» et «parent 2» à l’hétérogénéité des familles des
enseignantes de l’école de la Chanterelle (en fait , combien de familles
hétérogènes dans ces classes? et que veux dire exactement
«hétérogénéité des familles »?)nous assistons au triomphe du singulier
sur le général. La société et sa majorité se refusent à affirmer sa
primauté et acceptent de se soumettre aux diktats de minorités. À ce
jeu, les sociétés disparaissent à petit feu, une capitulation après
l’autre. Nous réaliserons un jour que nous vivons dans une mosaïque,
vivant en silo, ayant de moins en moins de choses en commun avec nos
parents et nos voisins.
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