L’homme
a d’abord été humoriste, initialement au Groupe sanguin, puis au duo
Lévesque (le «gars fatigué»)-Turcotte. Il a ensuite été animateur (La petite séduction), pour ensuite devenir le «Fou du roi» de Guy A. Lepage à Tout le monde en parle.Il a fallu qu’il qu’il soit élégamment outé, en 2005 par le subtil et délicat André Boisclair pour que les auditeurs de Tout le monde en parle
réalise que le «Fou du roi» était en fait une «Folle du roi». Dany
Turcotte pour ne pas le nommer, est devenu ingénieur social, un
ingénieur social en mission.
Sa
mission; le sort des gais et LBGT+ veillissants et devant achever leurs
vies dans des résidences ou des RPA du Québec. L’ex-«fou du roi» de Tout le monde en parle, s’est intéressé à la question, au point d’agir comme interviewer pour un documentaire intitulé Le dernier placard Vieillir gai.
Oubliez
quelques instants les spectacles de drag queens devant des auditoires
de têtes blondes. Le prochain front de la guerre culturelle, les
prochains affrontements de cette guerre culturelle ne se dérouleront pas
dans les écoles ou les bibliothèques municipales du Québec, mais dans
les résidences pour personnes âgées (RPA) du Québec. Raison des
affrontements, la difficulté des gays vieillissants de vivre leur
vieillesse dans les RPA du Québec.
Le
journaliste Mario Girard écrit: «Déjà en août 2018, lors d’une
rencontre , il m’avait fait part de son désir de parler de la réalité
des personnes LBGTQ+ ayant atteint le «3e âge» et qui une fois en
résidence doivent retourner dans le placard. «Ce qui est renversant,
c’est que cette génération a lutté pour tous autres , dit-il. Ces hommes
et ces femmes ont eu des vies difficiles. «C’est une sorte d’hommages
qu’on leur rend.»(Le placard encore une fois, La Presse, 26 mars).
«C’est
finalement Radio-Canada qui présentera ce documentaire que tout le
monde devrait regarder. Non seulement parce qu’il aborde une réalité
méconnue , mais aussi parce qu’il est une sorte d’outil pédagogique,
sinon de déniaisage.»
On y voit d’ailleurs Julien Rougerie, un membre de la Fonction Émergence , offrir une conférence (Pour que vieillir soit gai)
à des gens d’une résidence pour personnes âgées afin de leur faire
connaître l’histoire et les luttes des personnes LBGTQ+. Mais aussi pour
répondre aux questions que certains se posent depuis longtemps aux
sujet de ceux et elles qui représentent environ 10% de la population.
Il
y a un passage qui m’a littéralement jeté à terre: celui ou on apprend
que la très grande majorité des résidences pour personnes agées à qui
on offre la présentation de cette conférence refuse d’y donner suite. On
répond «qu’il n’y a pas de gens comme ça dans notre résidence». Et si
on insiste un peu, on demande à la Fondation Émergence de ne plus
rappeler.» Cette fermeture d’esprit des résidences , l’équipe de
tournage la aussi connue lorsqu’est venu le temps de recruter des
participants pour le film. « On a envoyé un mémo avec ma photo aux
résidences, raconte Dany Turcotte. On a eu zéro retour. (Comme si pour
le gros égo de Dany Turcotte, sa photo devait servir d’infaillible
«Sésame ouvres-toi», NDA).
Revenu
du fait que sa photo et sa notoriété télévisuelle ne lui ouvrent pas
les portes assez rapidement, Turcotte fait donner la cavalerie lourde et
fait appel à la conscience du Québec moderne. «Finalement, c’est notre
Janette nationale, une fois de plus, qui a pris le flambeau (une
intervention qui permet surtout à la Bertrand de nous offrir sa Xième
charge contre l’Église catholique). Son échange avec Dany Turcotte
confirme le rôle prépondérant que cette femme a joué pour combattre les
préjugés au sujet de la communauté LBGTQ+.» Suite à son intervention, je
suis d’avis qu’il faudra un jour ériger une statue à Jannette Bertrand,
pas pour l’honorer, mais pour permettre aux pigeons de se soulager tout
à leur aise sur ladite statue.
Dany
Turcotte devait interviewer Laurent McCutcheon pour ce film. Celui qui a
mis sur pied la FondationÉmergence en 2000 est un mentor pour Dany
Turcotte. il est mort en juillet 2019.[…]
Dany
n’a pas peur de le dire, il est devenu un véritable militant des droits
des personnes LBGTQ+ au cours des dernières années. «Tout cela, c’est
grâce à Laurent. J’ai hâte que son mari voie le film.». Que penser du Dernier placard?
D’abord, il ne s’agit pas d’un documentaire, nous sommes d’abord et
avant tout en présence d’un plaidoyer, seul le point de vue de Dany
Turcotte et de ces semblables ès inversions est présenté. La belle
sollicitude dont Turcotte fait montre pour les siens, est rapidement
épuisée lorsque vient le temps de s’intéresser à ceux, hétéros, qui
devant s’installer en résidences ou en RPA, se verront confrontés aux
manifestations d’affection des Dany Turcotte de ce monde. Pour Turcotte,
ces dinosaures se caractérisent essentiellement par leur manque
«d’ouverture d‘esprit», affirmation condescendante plusieurs fois
répétée au cours du Dernier Placard. Dany Turcotte, tout
à sa mission est incapable de nous expliquer en quoi vieillir gay est
différent du vieillissement des hétérosexuels, les uns et les autres
nous sommes confrontés, ou seront confrontés à des problèmes de prostate
et d’incontinence, de solitude avec la disparition de nos proches,
d’équilibre de chutes et de fractures de la hanche, de surdité, de la
vue qui baisse , voilà venu le temps (sur l’air de voilà venu le temps
des cathédrales) des cannes et des déambulateurs, des chaises roulantes,
etc.
Changer
les règles du jeu et imposer des résidents homosexuel(les) dans les
résidences et RPA du Québec serait une expérience d’ingénierie sociale à
grande échelle, une expérience inutile sinon pour satisfaire une
minorité agissante et «dresser» ceux qui manquent «d’ouverture
d’esprit», pour ce faire faudrait-il prévoir une fois par année ou plus
souvent une parade Gay Pride avec drapeau LBGTQ+, slips et strapes de cuir des
pédés cuir, sans oublier pour faire bonne mesure quelques plumes dans
le cul des nouveaux résidents de nos résidences et RPA.
Que dire d’autre sur le Dernier placard? Dany Turcotte évolue depuis plusieurs années dans le monde des communications, il a définitivement du métier. Ainsi, dans le Dernier placard
évite-t-il les scènes qui montreraient de chaudes embrassades entre
homosexuel(les) susceptibles de choquer les téléspectateurs. De même,
les quelques lesbiennes montrées dans Le dernier placard
apparaissent-elles toutes comme de bonnes et chaleureuses grand-mères,
ce qu’elles sont probablement compte tenu du fait qu’il était préférable
à l’époque pour les homosexuel(les) de se marier et de fonder une
famille afin de détourner les soupçons sur leur véritable nature.
La
solution à cette question apparaît pourtant simple, à défaut d’être
politiquement correcte. Pourquoi ne pas créer une résidence Laurent McCutcheon ou une résidence Émergence,
résidences ouvrant grandes leurs portes à la clientèle gay, résidences
ou les démonstrations d’affection entre ces messieurs et mesdames ne ne
provoqueraient pas de réactions. Reste à lancer un concours afin de
trouver un nom pour une résidence ouverte aux adeptes des amours
saphiques (j’ai bien une idée ou deux, mais je vais les garder pour moi
pour l’instant). Refusons l’expérience d’ingénierie sociale à laquelle
nous convie Dany Turcotte et laissons les actuels résidents des
résidences et RPA finir paisiblement leurs jours, sans faire les frais
des expériences «sociales» mises de l’avant par «la folle du roi».
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