La
proximité des élections générales au Québec suscite des vocations
politiques. Après Mouvement Québec, le parti que compte mettre sur les
rails, Balarama Holness pour répondre aux attentes des électeurs
anglophones (voir ce blogue, Le revoilà, 21 avril). Il ne sera pas le
seul à courtiser cet électorat: «une nouvelle formation politique
pourrait s’ajouter à la ligne de départ des élections québécoises du 3
octobre prochain» le «Parti canadien du Québec Colin Standish, juriste
dans un cabinet d’avocats à Sherbrooke et porte-parole du Comité
exploratoire des options politiques , en a fait l’annonce dans un comité
dans la nuit de lundi à mardi. En entrevue à La Presse, il a précisé
que le lancement officiel du parti se ferait à la mi-mai, une fois le
parti officiellement reconnu par le Directeur général des élections du
Québec (DGEQ.) La création du PCQ (qui porte le même sigle que le Parti
conservateur du Québec) est née de l’insatisfaction exprimée par des
membres de la communauté québécoise anglophone envers les libéraux,
notamment en lien avec ses positions dans la réforme de la loi 101. Ce
nouveau élabore une stratégie pour présenter des candidats dans les 125
circonscriptions du Québec cet automne, mais concentrera d’abord ses
efforts de recrutement à Montréal, dans les Cantons de l’Est et dans
l’Ouest du Québec, nous a dit M. Standish. Dans un communiqué, le Parti
Canadien du Québec, affirme avoir six principes fondateurs, soit le
respect des droits fondamentaux, de «L’intégrité de la Constitution
canadienne», le bilinguisme, le libre choix en matière d’éducation», la
prospérité économique et le «rapprochement [et la] réconciliation»[…] La
création du Parti canadien du Québec est une mauvaise nouvelle pour le
Parti libéral du Québec, Dominique Anglade. Dans une lettre envoyée
récemment aux médias, cette dernière écrivait que l’opposition
officielle a »toujours eu à coeur de protéger et de promouvoir notre
langue commune tout en respectant les droits de la minorité d’expression
anglaise.La présence de cette communauté anglophone enracinée et
attachée au Québec fait parti intégrante de notre force et de notre
vivre-ensemble.[…]»(Un groupe anglophone lance le Parti canadien du
Québec, La Presse, 26 avril).
Il
faut prévoir, sinon souhaiter, que Mouvement Québec et Parti Canadien
du Québec se marche sur les pieds et que le tout se termine en croc-en
jambes à l’heure du recrutement, du financement et de la constitution
des organisations de circonscription. Nous écrivions, il y a quelques
jours, dans ce blogue, que l’arrivée de Balarama Holness et Mouvement
Québec déboucherait peut-être sur une radicalisation du Parti libéral du
Québec(PLQ), radicalisation rendant encore plus difficile un
rapprochement entre le PLQ et l’électorat francophone. Pour Mouvement
Québec et le Parti Canadien du Québec, le temps est compté jusqu’à
l’élection générale du 3 octobre. Souhaitons toutefois qu’ils soient
mesure de voir leurs nom apparaître sur les bulletins de vote afin de
faire le plus de mal possible au PLQ. Si la constitution du Parti
canadien du Québec devait se matérialiser, force est de constater que le
Québec reculerait d’un demi-siècle avec le bilinguisme préconisé par le
PCQ.
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