Wednesday, April 27, 2022

Se marcher sur les pieds

 



La proximité des élections générales au Québec suscite des vocations politiques. Après Mouvement Québec, le parti que compte mettre sur les rails, Balarama Holness pour répondre aux attentes des électeurs anglophones (voir ce blogue, Le revoilà,  21 avril).  Il ne sera pas le seul à courtiser cet électorat: «une nouvelle formation politique pourrait s’ajouter à la ligne de départ des élections québécoises du 3 octobre prochain» le «Parti canadien du Québec Colin Standish, juriste dans un cabinet d’avocats à Sherbrooke et porte-parole du Comité exploratoire des options politiques , en a fait l’annonce dans un comité dans la nuit de lundi à mardi. En entrevue à La Presse, il a précisé que le lancement officiel du parti se ferait à la mi-mai, une fois le parti officiellement reconnu par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ.) La création du PCQ (qui porte le même sigle que le Parti conservateur du Québec) est née de l’insatisfaction exprimée par des membres de la communauté québécoise anglophone envers les libéraux, notamment en lien avec ses positions dans la réforme de la loi 101. Ce nouveau élabore une stratégie pour présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec cet automne, mais concentrera d’abord ses efforts de recrutement à Montréal, dans les Cantons de l’Est et dans l’Ouest du Québec, nous a dit M. Standish. Dans un communiqué, le Parti Canadien du Québec, affirme avoir six principes fondateurs, soit le respect des droits fondamentaux, de «L’intégrité de la Constitution canadienne», le bilinguisme, le libre choix en matière d’éducation», la prospérité économique et le «rapprochement [et la] réconciliation»[…] La création du Parti canadien du Québec est une mauvaise nouvelle pour le Parti libéral du Québec, Dominique Anglade. Dans une lettre envoyée récemment aux médias, cette dernière écrivait que l’opposition officielle a »toujours eu à coeur de protéger et de promouvoir notre langue commune tout en respectant les droits de la minorité d’expression anglaise.La présence de cette communauté anglophone enracinée et attachée au Québec fait parti intégrante de notre force et de notre vivre-ensemble.[…]»(Un groupe anglophone lance le Parti canadien du Québec, La Presse, 26 avril). 
 

 
 
Il faut prévoir, sinon souhaiter, que Mouvement Québec et Parti Canadien du Québec se marche sur les pieds et que le tout se termine en croc-en jambes à l’heure du recrutement, du financement et de la constitution des organisations de circonscription.  Nous écrivions, il y a quelques jours, dans ce blogue, que l’arrivée de Balarama Holness et Mouvement Québec déboucherait peut-être sur une radicalisation du Parti libéral du Québec(PLQ), radicalisation rendant encore plus difficile un rapprochement entre le PLQ et l’électorat francophone. Pour Mouvement Québec et le Parti Canadien du Québec, le temps est compté jusqu’à l’élection générale du 3 octobre. Souhaitons toutefois qu’ils soient mesure de voir leurs nom apparaître sur les bulletins de vote afin de faire le plus de mal possible au PLQ. Si la constitution du Parti canadien du Québec devait se matérialiser, force est de constater que le Québec reculerait d’un demi-siècle avec le bilinguisme préconisé par le PCQ.
 

 

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