Tuesday, April 5, 2022

L’Université en folie

 



Il fut un temps ou les principales raisons de voir le nom d’une université québécoise mentionnées dans les journaux étaient la construction d’un nouveau pavillon ou le fait de décerner un doctorat honoris causa à une personnalité publique.
Ce temps semble aujourd’hui bien loin, le nom des des universités québécoises apparaît aujourd’hui dans les médias pour des raisons à tout le moins discutables discutables. Nous avons en tête, l’affaire Vérushka Lieutenant-Duval (Le fameux «mot en N» à l’Université d’Ottawa et plus récemment l’affaire michael J.Carley à l’Université de Montréal (voir ce blogue, Liberté d’expression service minimum, 25 mars).  Après les Universités d’Ottawa et de Montréal, voilà que l’Université Laval fait à son tour les manchettes.
 

 
 
«Un appel de candidatures de l’Université Laval pour une chaire de recherche du Canada en biologie a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, à la suite d’une publication de l’humoriste Guy Nantel à ce sujet. Seules les candidatures de femmes, d’Autochtones, de personnes en situation de handicap et celles appartenant aux minorités visibles seront retenues afin d’accroître la représentativité de ces groupes parmi les titulaires des CRC l’université Laval indique t-on dans ce document.»(Des hommes blancs exclus s’appels de candidatures l’UL, Journal de Montréal, 29 mars). Journalistes et chroniqueurs ont peut-être rapidement conclu que les hommes blancs étaient exclues des CRC, si nous lisons bien l’article de Daphnée Dion-Viens qu’en est-il des hommes blancs en situation de handicap? Les hommes blancs qui ne seraient pas en situation de handicap ont peut-être cru être en mesure de trouver des cieux plus accueillants dans des universités québécoises épargnées par les délires racistes  et wokistes imposées pour l’accès aux chaire de recherche du Canada; ces hommes blancs doivent oublier cette possibilité; «La situation est la même dans d’autres universités québécoises, qui sont aussi soumises aux cibles en matière dÉquité , diversité et inclusion de ce programme fédéral. Un appel de candidatures semblable a été publié cet automne par l’UQAM. l’Université de Sherbrooke est même présentement à la recherche d’une femme pour pourvoir un poste de «professeure» en changement climatique, puisque seules les candidatures féminines seront retenues, peut-online sur son site Internet.» Devant le mutisme de l’article, devons-nous conclure que les chercheurs blancs devront se tourner vers les université anglophones du Québec (McGill, Concordia et Bishop), augmentant les chances de ces dernières de puiser dans un bassin élargi de chercheurs?






Il faut noter que les réactions de la classe politique québécoise se sont avérées empreintes de bon sens. «Québec juge «exagéré» l’exclusion des hommes blancs d’un appel de candidatures l’Université Laval en vertu des critères fixés par le fédéral qui vont « beaucoup trop loin » selon la vice première ministre Geneviève Guilbault,(Université Laval: l’exclusion des hommes blancs est «exagérée», dit Québec, Journal de Montréal, 30 mars). 
Les partis d’opposition sont également montés aux barricades . Selon Paul St-Pierre Plamondon, il s’agit d’une «idéologie qui nous vient du financement fédéral » qui risque de créer des tensions dans les universités tout en étant «inacceptable». Celui-ci plaide plutôt pour choisir les candidats en fonction de leur mérite. La cheffe du parti libéral du Québec, Dominique Anglade, juge également que cette méthode «va trop loin».
« tout en refusant de condamner la façon de faire de l’UniversitéLaval, le co-porte-parole de Québec solidaire. Gabriel Nadeau-Dubois, a plaidé qu’une approche «plus progressive»est préférable. 

Seul a faire bande à part, Gabriel Nadeau-Dubois songe-t-il à une approche «plus progressive» ou à une «approche plus progressiste», difficile à dire avec le personnage.

Les universités québécoises peuvent-elles se priver e des sommes venant des chaires de recherche du Canada? le gouvernement du Québec peut-il offrir des sommes équivalentes sans imposer les mêmes contraintes que les CRC?
Dernière pièce à verser à ce dossier «l’Université en folie», «L’université d’Ottawa a créé cinq postes réservés aux candidats racisés ou autochtones en 2021-2022, dans le but de «remédier à la sous-représentation de certains groupes au sein du corps professoral» a appris La Presse.Par courriel, L’Université d’Ottawa indique avoir créé cinq postes réservés aux candidats racisés ou autochtones 2021-2022. »[L’objectif est que] le corps professoral reflète la population étudiante qu’il est appelé à desservir et à qui sert de modèles» explique la porte-parole de l’établissement, isabelle Mailloux. (Université d’Ottawa Cinq postes réservés à des candidats racisés ou autochtones, La Presse, 2 avril). Quelle sera la qualité de la formation dispensée par ces professeurs recrutés au nom de la rectitude politique de leur origine ethnique ou raciale? La réponse visiblement n’intéresse pas les universités mentionnées plus haut.

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