Surprise
et probablement déçue par les résultats dans l’élection partielle dans
la circonscription de Marie-Victorin, Dominique Anglade invite le Parti
libéral du Québec (PLQ) à une réflexion qui devrait permettre de définir
le programme du PLQ pour les prochaines élections générales de
l’automne prochain.
Dominique
Anglade a fait connaître le fruit de ces réflexions dans un courriel
aux membres du PLQ, mais aussi dans un texte paru dans le Journal de Montréal, du 15 avril rubrique Faites la différence sous
le titre «Le Parti libéral que je dirige veut reconnecter avec les
Québécois». Décidant de faire profession de réalisme, elle écrit: »Nous
ne pouvons pas nier la réalité. Dans les dernières années , le PLQ n’a
pas été en mesure de bien connecter avec la population. Nous en prenons
acte avec humilité.»
Madame
Anglade écrit «Depuis quelques années, la société est de plus en plus
polarisée. Des tensions palpables, émerge la division. Malheureusement,
certains aiment alimenter cette division. Par exemple, en tentant
d’opposer les anglophones et les francophones , les immigrants et ceux
qui sont nés ici[…]. Le Québec n’a pas besoin de cela. Il est clair que
la sympathie de Dominique Anglade va vers les anglophones et ceux qui ne
sont pas nés ici. Les nôtres vont aux francophones et aux Québécois de
souche. «Pour notre formation politique, chaque personne qui vit ici, au
Québec, doit être libre de ses choix, libre de ses opinions et libre de
porter ce qu’il désire. Ces valeurs libérales ont toujours défini notre
action politique et continuerons de la faire.» Cette déclaration de
guerre à la loi 21 est énoncée en termes clairs, mais avec quels
éléments de la population Dominique Anglade entend-elle connecter avec
une telle déclaration?
En
radotant de tels propos, il est assez évident que Mme Anglade ne veut
pas connecter avec électeurs francophones, pour ce faire, elle a du
chemin à faire. Il est non moins évident qu’elle est déjà en campagne
électorale et que le PLQ de Mme Anglade continuera de courtiser
l’électorat qui l’intéresse vraiment, cet électorat anglophone acquis
au PLQ et de s’asseoir sur ses comtés «sûrs» du West Island,
de Laval et de l’Outaouais. En se coupant ainsi de l’électorat
francophone, le PLQ ne peut que poursuivre son lent déclin à moins qu’il
ne soit brisé par le départ de ses militants anglophones «purs et durs»
vers un parti purement anglo. Une hypothèse qu’il ne faut pas écarter (
Un nouveau parti pourrait naître de l’opposition au projet de loi 96, La Presse, 30 mars).
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