Au
soir de sa défaite à la mairie de Montréal, le 7 novembre 2021,
Balarama Holness avait fait connaître son intention de ne pas quitter la
vie politique. L’homme qui se voit comme le Obama canadien a fait
connaître aujourd’hui (20 avril) son intention de lancer une formation
politique provinciale:»[…] Il annoncera ce mercredi la création d’un
nouveau parti eb vue des prochaines élections, Mouvement Québec, qui
compte s’attaquer des fiefs libéraux dans l’ouest de la métropole.»
(Balarama Holness proposera un nouveau parti, La Presse,
20 avril). Holness compte appuyer sa nouvelle formation sur Mouvement
Montréal, la formation qu’il dirigeait lors de l’élection municipale de
novembre dernier, formation capable de recueillir 7,23% des suffrages.
«Ces derniers mois, il dit avoir senti que «plusieurs enjeux montréalais
avaient besoin d’une meilleure représentation provinciale, dont les
questions linguistiques et culturelles « « Je pense certainement au
projet de loi 96, qui va beaucoup trop loin, que ce soit sans les
cègeps, le système de justice ou les entreprises, mais aussi à la loi
21, aux enjeux environne mentaux, au manque de logement, à l’économie.
On peut faire mieux. Le principal intéressé promet toutefois de ne pas
remettre sur le tapis l’idée d’un référendum sur le statut linguistique
de la métropole, une idée qui n’a pas plu aux Montréalais, reconnaît-il.
Si tout se passe comme prévu, Mouvement Québec présentera à terme une
trentaine de candidats, en majorité sur l’Île de Montréal. Les troupes
seront particulièrement présentes dans l’ouest de la ville […] Le parti
vise surtout à prendre des circonscriptions défendues par des libéraux.
Il en vise d’ailleurs 10 en particulier, toutes représentées par des
libéraux, dont celle de la chefDominique Anglade,
Saint-Henri-Sainte-Anne, mais aussi Notre-Dame-de grâce, D’Arcy-McGee,
Nelligan, Robert-Baldwin, Jacques-Cartier, Mont-Royal-Outremont,
Marquette, Saint-Laurent et Westmount-Saint-Louis. Mouvement Québec
invite d’ailleurs le juriste Colin Standish, président de Task Force à
«se joindre» au parti. Opposé au projet de loi 96, M. Standish , qui
examine avec des militants la possibilité de créer un parti provincial ,
avait discuté avec Balarama Holness pendant la campagne municipale.
Aucune conversation n’a toutefois eu lieu jusqu’icientre les deux
hommes, dans le contexte des élections provinciales à venir.»
Il
y a loin de la coupe aux lèvres, et rien ne nous assure que le nom de
Mouvement Québec apparaîtra sur les bulletins de vote lors du scrutin
d’octobre prochain. Si Balarama Holness réussissait à constituer
Mouvement Québec comme il le souhaite, deux personnes au Québec suivrait
l’initiative avec grand intérêt, Dominique Anglade et François Legault.
Pour Dominique Anglade, une percée significative de Mouvement Québec
marquerait la fin de ses ambitions de devenir première ministre du
Québec. François Legault sera aussi attentif au développement éventuel
de Mouvement Québec, le développement de Mouvement Québec pourrait aussi
s’accompagner d’une radicalisation Parti libéral du Québec, soucieux de
conserver ses électorats anglophone et allophone sur les questions
linguistiques et culturelles, radicalisation cette radicalisation serait
susceptible d’être exploitée par François Legault, lui permettant de
jouer la carte de la Coalition Avenir Québec, parti nationaliste et
défenseur des Québécois francophones (encore qu’à ce chapitre…) et de la
laïcité.
No comments:
Post a Comment