Rien
de plus amusant à observer que ceux et celles qui affirment
s'identifier à la vie et au destin d'un collectivité et finissent par
s'identifier à celui d'une autre collectivité, lointaine et surtout
différente.
Valérie Plante et certains militants de Projet Montréal nous font le coup.
Il
est vrai que l'une et les autres se veulent «éveillés». Ce souci
d'être «éveillés» se traduit en cette année électorale par une très
curieuse proposition faite par le récent congrès de Projet Montréal;
croyant peut-être briguer la mairie de Minneapolis, le parti de la
mairesse: «[...] Projet Montréal «compte revoir la nécessité que tous
les agents du corps policier portent une arme à feu. Une autre
proposition adoptée touche au financement du SPVM, qui serait revu afin
de favoriser d'autres types de service de proximité.»
« Ces
propositions ont été adoptées lors de débats à huis-clos nécessaires
selon certains membres afin de « créer un espace de discussion
sécuritaire». Voilà Projet Montréal qui plonge dans l'univers et la
logique de Black lives Matters et son exigence-phare Defund The Police.
Le conseiller de ville à Montréal-Nord Abdelhaq Sari (du parti Ensemble
Montréal) a bien résumé la situation: »Nous avons affaire à un parti
qui préfère suivre une idéologie très radicale plutôt que d'oeuvrer à la
sécurité et à la quiétude des Montréalais» (Élections
municipales:Projet Montréal prêt à désarmer une partie de la police, Journal de Montréal,
11 avril). Avec de telles propositions, Valérie Plante offre sur un
plateau d'argent la mairie de Montréal à Denis Coderre. Moins de pistes
cyclables, mais autant de diversité et d'intégration.
Libre
à Valérie Plante et aux militants de Projet Montréal de s'offrir un
moment Minneapolis et de le faire bien à l'abri dans un «espace de
discussion sécuritaire» (un safe space). Avec de tels propositions, Projet Montréal se rendra rapidement compte qu'une campagne électorale n'est pas un safe space.
Tout à son moment Minneapolis, Projet Montréal a oublié de pousser son
idée à sa conclusion logique; pourquoi dans la foulée ne pas supprimer
le SPVM et le remplacer par un corps d'intervenants sociaux s'occupant
des cas de violence conjugale, d'overdoses et d'itinérance. Jusqu'au
jour ou un itinérant en manque et violent agressera l'une des
travailleuses sociales envoyées à son aide.
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