Tuesday, April 13, 2021

Montréal Minneapolis


Rien de plus amusant à observer que ceux et celles qui affirment s'identifier à la vie et au destin d'un collectivité et finissent par s'identifier à celui d'une autre collectivité, lointaine et surtout différente.
Valérie Plante et certains militants de Projet Montréal nous font le coup.
Il est vrai que l'une et les autres se veulent «éveillés».  Ce souci d'être «éveillés» se traduit en cette année électorale par une très curieuse proposition faite par le récent congrès de Projet Montréal; croyant peut-être briguer la mairie de Minneapolis, le parti de la mairesse: «[...] Projet Montréal «compte revoir la nécessité que tous les agents du corps policier portent une arme à feu. Une autre proposition adoptée touche au financement du SPVM, qui serait revu afin de favoriser d'autres types de service de proximité.»





« Ces propositions ont été adoptées lors de débats à huis-clos nécessaires selon certains membres afin de « créer un espace de discussion sécuritaire». Voilà Projet Montréal  qui plonge dans l'univers et la logique de Black lives Matters et son exigence-phare Defund The Police. Le conseiller de ville à Montréal-Nord Abdelhaq Sari (du parti Ensemble Montréal) a bien résumé la situation: »Nous avons affaire à un parti qui préfère suivre une idéologie très radicale plutôt que d'oeuvrer à la sécurité et à la quiétude des Montréalais» (Élections municipales:Projet Montréal prêt à désarmer une partie de la police, Journal de Montréal, 11 avril). Avec de telles propositions, Valérie Plante offre sur un plateau d'argent la mairie de Montréal à Denis Coderre. Moins de pistes cyclables, mais autant de diversité et d'intégration. 
Libre à Valérie Plante et aux militants de Projet Montréal de s'offrir un moment Minneapolis et de le faire bien à l'abri dans un «espace de discussion sécuritaire» (un safe space). Avec de tels propositions, Projet Montréal se rendra rapidement compte qu'une campagne électorale n'est pas un safe space. Tout à son moment Minneapolis, Projet Montréal a oublié de pousser son idée à sa conclusion logique; pourquoi dans la foulée ne pas supprimer le SPVM et le remplacer par un corps d'intervenants sociaux s'occupant des cas de violence conjugale, d'overdoses et d'itinérance. Jusqu'au jour ou un itinérant  en manque et violent agressera l'une des travailleuses sociales envoyées à son aide.

No comments:

Post a Comment