L'auteur
Marco Micone se demande dans Le Devoir Qu'est-ce qu'un francophone?
«Beaucoup de Québécois d'héritage canadien-français croient qu'un(e)
francophones une personne qui a le français comme langue maternelle le
français. Le directeur du Devoirexprimait une inquiétude très répandue
en ces termes :» Le poids de la population dont la langue maternelle est
le français tombera de 78,9% à 70,1% (d'ici 2036). Ce déclin et la
perte des rapports de force compliqueront davantage les efforts pour
protéger le français et les attributs de la nation québécoise. Le Québec
accueille des immigrants depuis des générations. Contrairement à ce
qu'on pense, beaucoup d'entre eux ont appris le français même avant la
loi 101. Depuis 1977, cette loi a obligé des dizaines de millier de
jeunes immigrants à fréquentables écoles françaises pendant onze ans. En
outre, bon nombre de nos immigrants sont originaires d'anciennes
colonies françaises. Ils se chiffrent eux aussi par dizaine de milliers.
Comme peu d'entre eux déclarent le français comme langue maternelle,
ils sont disqualifiés comme francophones, même si parmi eux des
professeurs de français, des écrivains et tant d'autres citoyens venus
d'ailleurs, profondément attachés au Québec, pour qui Québec français
est un pléonasme.» (Qu'est-ce qu'un francophone? Le Devoir, 7
avril). Ces propos aux accents plutôt francophiles devraient nous
rassurer sur les sentiments de Marco Micone à l'égard des Québécois. Non
justement, il y a un ver dans le fruit et Marco Micone s'empresse de
nous donner le baiser de Judas.
Le
même Marco Micone écrit dans le son texte: «La hiérarchie ainsi créée,
entre le français de langue maternelle et le français de langue seconde,
ne doit pas être prise à la légère. Elle crée des catégories de
citoyens n'ayant pas la même valeur dans la société Nous savons comment,
dans d'autres lieux, mais encore aujourd'hui, la hiérarchisation des
cultures s'est substituée à celle fondée sur la race - lorsque celle-ci
est devenue une hérésie scientifique - avec des conséquences politiques
et sociales peu enviables. Au Québec, ou langue et culture sont souvent
interchangeables, il est temps de remiser cette aberration avant que des
esprits moins inoffensifs que les déclinistes ne s'en emparent. Il
n'est pas besoin d'être grand clerc pour conclure que les accusations de
racisme systémique ne sont pas loin. Toujours pou Marco Micone,
l'objectif de la loi 101 était de faire du français langue maternelle
une langue fraternelle. Dans une société pluriethnique comme la nôtre ,
l'utilisation de la langue maternelle, dans les enquêtes sur l'état du
français, fait le jeu des alarmistes et perpétue l'image de l'immigrant
comme une menace . C'est ethniquement inacceptable.» Marco Micone serait
probablement bien en peine de nous dire d'ou lui vient cette idée d'un
français langue maternelle et d'un français langue seconde, elle
apparaît comme une idée sortie de la seule imagination féconde du sieur
Micone. Les cyniques pourraient d'ailleurs conclure que sa seule utilité
et de diviser les francophones et d'opposer entre eux «maternels» et
«langue seconde», pour ceux du moins qui ont le temps de couper les
cheveux en quatre. Fruit de l'imagination féconde de M. Micone; cette
idée voulant que la loi 101, ait voulu faire du français langue
maternelle une langue fraternelle, Il suffisait et il suffit toujours à
la loi 101 que le français devienne la langue d'usage au Québec.Afin de
garder les choses simple, qu'il nous suffise de dire pour répondre à
M.Micone, qu'au Québec, un francophone est quelqu'un parlant français
(«maternel»ou «langue seconde», certes l'usage du français ne doit être
considéré que comme une première étape, idéalement, c'est à la rencontre
de la culture française du Québec ou de France que le francophone du
Québec doit aller.En ce sens et jusqu'à preuve du contraire, les
« enfants de la loi 101 » ne sont pas encore tout à fait francophones
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