Thursday, April 15, 2021

Mauvaise analyse

 


La question de l'avortement revient hanter le Parti conservateur du Canada, cette fois c'est une députée conservatrice, Cathay Wagantall, députée de Yorktown-Melville en Saskatchewan, qui voulait faire des avortements Sexo-sélectifs un crime au Canada: »Le projet de loi concocté par la député de la Saskatchewan propose d'amender le Code criminel pour «Ériger en infraction le fait, pour un médecin, de pratiquer un avortement sachant que l'avortement est fondé uniquement sur le sexe génétique de l'enfant.» Des avortements qui, dans la majorité des cas, visent à éliminer des foetus de sexe féminin. Réaction prévisible chez les libéraux : «Les conservateurs vont débattre d'un autre projet de loi conçu pour retirer aux femmes le contrôle de leur corps» a laissé tomber en secouant sa tête la ministre de la Condition féminine, Maryam Monsef, samedi au congrès du Parti libéral.» (Après le climat, O'Toole dans l'embarras sur l'avortement, La Presse, 11 avril) Toute à son crédo «pro choix» libéral, Maryam Monsef est visiblement indifférente au sort des foetus de sexe féminin sacrifiés au nom des avortements sexo-sélectifs. 
Les croisés pro-vie ont rapidement conclu qu'Erin O'Toole qui se présente volontiers comme «pro-choix» depuis son accession à la tête du PCC entendait ainsi éliminer toute équivoque sur sa position et celle de son parti sur la délicate question de l'avortement.
Aparamment peu désireux de voir le PCC traîner ce boulet au cours de la campagne électorale à venir, Erin O'Toole a choisi de tuer dans l'oeuf le projet de Cathay Watangall.




Contrairement aux aux «pro-vie», nous pensons que l'attitude d'Erin O'Toole n'est pas tant dictée par des convictions «pro-choix», mais bien plutôt par un électoralisme de bas étage et un vulgaire calcul électoral et qu'il cherche surtout à ne pas indisposer et se mettre à dos un électorat  asiatique notamment issu du sous-continent indien. électorat important dans la région de Toronto et en Colombie-Britannique et cela même si une majorité de Canadiens sont mal à l'aise avec la pratique. C'est aussi.à peu de frais, une façon de montrer aux conservateurs sociaux qui est le vrai patron du PCC.

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