«Accusé d'avoir réservé des «miettes» pour
lutter contre la violence conjugale en pleine crise des féminicides, le
gouvernement Legault répond par des investissements importants de
l'ordre de 223 millions $ sur cinq ans. Cette somme, annoncée vendredi
par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, comprend
un montant de 90 millions $ destiné aux maisons d'hébergement pour
femmes.[...] Le budget total dédié à la lutte aux violences conjugales
s'élève donc maintenant à 425 millions $ sur six ans. Après avoir
déploré les délais pour le décaissements des sommes - des millions
annoncés dans le budget de 2019 n'avaient toujours pas été reçus par les
organismes un an plus tard-la Fédération des maisons d'hébergement pour
femmes (FMHF) s'est réjouie vendredi de ce revirement de situation».
(Québec double d'urgence le budget pour lutter contre les violences
conjugales, Journal de Montréal, 23 avril).
Déblocage
sur fond de crises de féminicides. Il ne s'agit pas de nier
l'importance de cette crise, mais nous pouvons nous demander si ce
déblocage aurait eu lieu si les média s'étaient contentés de parler de
meurtres de femmes, meurtres qui auraient probablement été confondus
avec avec les autres meurtres commis au Québec. Le recours au terme
féminicide est beaucoup plus percutant, tant par sa parenté avec le
terme génocide, il évoque une menace pesant sur l'ensemble des femmes du
Québec, des femmes qui ne peuvent être menacées que par «les» hommes du
Québec. Alors que nous sommes en présence d'autant d'affaires
distinctes. les voilà opportunément regroupées sous le vocable
féminicide.
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