Friday, June 14, 2019

Une proposition à considérer


Faut-il améliorer la formation des agents de police.  c'est l'opinion de l'ex-recteur de l'UQAM, Claude Corbo, aujourd'hui à la tête du comité de surveillance de l'Unité Permanente Anti Corruption(UPAC).  Claude Corbo considère que: « La lutte efficace contre la nature et les caractéristiques de la corruption dans les contrats publics requiert impérativement le recours à des compétences particulières liées à plusieurs disciplines universitaires. Une expérience de patrouille-gendarmerie et d'enquête policière générale ne procure pas en soi cette diversité de compétences».  Difficile de contredire laide Corbo au vu des résultats de l'UPAC: « Au yeux de la ministre de la Sécurité publique, le rapport déposé jeudi à l'Assemblée nationale démontre que le précédent gouvernement libéral « n'a jamais eu l'intention réelle ou l'intérêt réel de s'attaquer au problème e la corruption au Québec. » (UPAC: manque de formation des enquêteurs pour traquer les bandits à cravate, Journal de Montréal, 13 juin). Sans présumer de la suite que donnera le gouvernement au rapport, deux avenues peuvent être envisagées. Assurer la formation des policiers en conservant la formation actuelle, un cours de technique policières de 3 ans et un stage à l'École nationale de police de Nicolet et des cours universitaires suivis par la suite. Deuxième avenue, la formation complète en droit (pendant 3 ans) dans l'une des facultés de droit du Québec ou une formation en comptabilité aux HEC. Troisième avenue possible recruter directement des diplômés fraichement émoulus de l'université et les intégrer dans les corps policiers. Seul écueil à éviter, faire suivre à ces «super-policiers» la formation commune aux patrouilleurs-gendarmes afin d'éviter l'acquisition de l'esprit de corps qui caractérise les corps militarisés, nous devons avoir des policiers qui penserons en juristes ou en comptables, et non pas en policiers, comme les complices des criminels en col blancs pensent en juristes et en comptables lorsqu'ils élaborent les montages complexes qui leurs ont permis des ponctions sur le Trésor public.


 
Il pourrait être possible regrouper les compétences de ces « super-policiers » et de profiter d'une synergie dans des escouades comme l'UPAC ou dans des escouades spécialisées dans la lutte contre la mafia et les motards criminalisés. Les forces de l'ordre font désormais face à une criminalité en col blanc conseillée par des juristes aptes à mettre en place des subterfuges élaborés.  Protéger l'état de droit des politiciens qui cèderaient à la tentation exige de passer au niveau supérieur. Les organisations criminelles elles ont compris depuis longtemps la nécessité de multiplier les niveaux afin de se prémunir contre l'infiltration et la délation. Ce sont des organisations sophistiquées opérant quelquefois sur plusieurs pays, sinon sur plusieurs continents, nos policiers doivent avoir la formation et les moyens de faire face à cette menace

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