Faut-il améliorer la formation des
agents de police. c'est l'opinion de l'ex-recteur de l'UQAM, Claude
Corbo, aujourd'hui à la tête du comité de surveillance de l'Unité
Permanente Anti Corruption(UPAC). Claude Corbo
considère que: « La lutte efficace contre la nature et les
caractéristiques de la corruption dans les contrats publics requiert
impérativement le recours à des compétences particulières liées à
plusieurs disciplines universitaires. Une expérience de
patrouille-gendarmerie
et d'enquête policière générale ne procure pas en soi cette diversité
de compétences». Difficile de contredire laide Corbo au vu des
résultats de l'UPAC: « Au yeux de la ministre de la Sécurité publique,
le rapport déposé jeudi à l'Assemblée nationale démontre
que le précédent gouvernement libéral « n'a jamais eu l'intention
réelle ou l'intérêt réel de s'attaquer au problème e la corruption au
Québec. » (UPAC: manque de formation des enquêteurs pour traquer les
bandits à cravate,
Journal de Montréal, 13 juin). Sans présumer de la suite que
donnera le gouvernement au rapport, deux avenues peuvent être
envisagées. Assurer la formation des policiers en conservant la
formation actuelle, un cours de technique policières de
3 ans et un stage à l'École nationale de police de Nicolet et des cours
universitaires suivis par la suite. Deuxième avenue, la formation
complète en droit (pendant 3 ans) dans l'une des facultés de droit du
Québec ou une formation en comptabilité aux HEC.
Troisième avenue possible recruter directement des diplômés fraichement
émoulus de l'université et les intégrer dans les corps policiers. Seul
écueil à éviter, faire suivre à ces «super-policiers» la formation
commune aux patrouilleurs-gendarmes afin d'éviter
l'acquisition de l'esprit de corps qui caractérise les corps
militarisés, nous devons avoir des policiers qui penserons en juristes
ou en comptables, et non pas en policiers, comme les complices des
criminels en col blancs pensent en juristes et en comptables
lorsqu'ils élaborent les montages complexes qui leurs ont permis des
ponctions sur le Trésor public.
Il pourrait être possible regrouper les
compétences de ces « super-policiers » et de profiter d'une synergie
dans des escouades comme l'UPAC ou dans des escouades spécialisées dans
la lutte contre la mafia et les motards
criminalisés. Les forces de l'ordre font désormais face à une
criminalité en col blanc conseillée par des juristes aptes à mettre en
place des subterfuges élaborés. Protéger l'état de droit des
politiciens qui cèderaient à la tentation exige de passer au
niveau supérieur. Les organisations criminelles elles ont compris
depuis longtemps la nécessité de multiplier les niveaux afin de se
prémunir contre l'infiltration et la délation. Ce sont des organisations
sophistiquées opérant quelquefois sur plusieurs pays,
sinon sur plusieurs continents, nos policiers doivent avoir la
formation et les moyens de faire face à cette menace
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