Probablement emporté par Le caractère
ampoulé de la couverture médiatique du 75e anniversaire du Débarquement
en Normandie, Richard Martineau nous gratifie d'une chronique (La
dernière guerre juste,
Journal de Montréal, 6 juin) qui est surtout l'occasion de
prouver qu'il écrit ces chroniques trop vite, mais surtout le caractère
superficiel de sa culture, occasion aussi de faire mention de ses
voyages, ainsi, il nous informe qu'il a fait
deux fois le « pélerinage » sur les plages deNormandie. Dans une
phrase digne de figurer en caractères gras dans une éventuelle
anthologie de ses oeuvres, il écrit: « Deux fois à Courcelles-sur Mer,
j'ai couru sur la plage Juno vers les falaises, en tentant
d'imaginer-en vain, bien sûr- ce que pouvait ressentir les pauvres
soldats qui se faisaient tirer dessus comme des lapins.» Puis revenant à
l'une de ses marottes, il écrit: « Des jeunes hommes qui n'avaient
jamais voyagé sont allés à l'autre bout du monde
défendre des gens qu'ils n'avaient jamais rencontré (il ne vient pas à
l'esprit de Richard Martineau que plusieurs jeunes Canadiens présents
sur la plage de Juno étaient conscrits et ne voyagaient pas en touristes
comme lui ). Qui ferait cela aujourd'hui ?
Les pseudo « antifas » qui se cachent derrière leurs ordis pour lancer
des injures, un sac de Doritos entre les cuisses? Martineau à. pour une
fois l'honnêteté d'ajouter « Les chroniqueurs comme moi? »
Tout à son enthousiasme , Martineau
oublie, ou ne sait pas que l'armée américaine de 1944 était plus raciste
que l'armée allemande, il y avait des volontaires indiens dans la
Werhmach, l'armée américaine était en effet
une armée encore ségrégationniste. Elle ne sera intégrée que sous la
présidence de Truman en 1948, les observateurs attentifs auront été en
mesure de constater que parmi les dignes vieillards que l'on a fait
parader dans les commémorations, il n'y avait aucun
Afro-américain.
A. Soljénitsyne |
Martineau titre « Dernière guerre
juste «, sale au contraire c'est une guerre profondément équivoque et
hypocrite en raison de l'alliance entre les Alliés occidentaux et
l'Union soviétique. Équivoque qui se poursuivra
jusqu'aux accords de Yalta, au mépris des milliers de soldats polonais
qui se battent sur le front de l'Ouest. Alors que Churchill et Roosevelt
planifient avec Staline le passage de leur patrie dans l'orbite
soviétique. Martineau, tout à son ignorance conclut
: » Aujourd'hui, on ne fait pas que saluer la mémoire des héros de la
Deuxième guerre. On pleure le dérèglement de notre boussole morale. »
Martineau pourra nous expliquer un jour quelle boussole morale il trouve
dans le rapatriement forcé des prisonniers
de guerre et déserteurs soviétiques (Opération Keelhaul), un
rapatriement qui les conduira pour la plupart au Goulag, un Goulag ou
Soljénitsyne en croisera quelques uns. Un pèlerinage à la bibliothèque
ferait le plus grand bien à Richard Martineau
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