Qui a le droit d'écrire l'histoire du
Québec? Si la réponse peut apparaître simple , il n'en demeure pas
moins que la question se pose suite à la parution d'un article du
Devoir. Un article qui dit être lu intégralement
pour en saisir la substantifique moelle. Le Devoir titre en effet: »Des anglophones ont demandé des modifications à un programme d'histoire (Le Devoir, 26 juin). « la communauté anglophone a demandé des modifications au programme
histoire du Québec et du Canada de 3e et 4e secondaire, mais elle a obtenu un succès mitigé, a constaté
Le Devoir après avoir parcouru des documents en vertu de la loi.
Les « partenaires du réseau de l'éducation de la communauté anglophone »
ont reproché au ministère de l'Éducation de relater l'histoire du
Québec à travers «un cadre national».À
leurs yeux, ce programme est «beaucoup , beaucoup centré sur
l'évolution des Canadiens français au Québec. Ce faisant , le ministère
de l'Éducation « propose une orientation qui sied mal à la diversité de
la société et les diverses interprétations », ont-ils
déploré durant la révision du programme à l'hiver 2017. [...]
«L'Association provinciale des enseignants et enseignantes du Québec
(APEQ) (une recherche rapide sur l'APEQ, conduit au site de la Quebec
Provincial Association of Teachers, ils ont tenu un congrès
commun les 23 et 24 novembre 2017. curieux et rare exemple de deux
syndicats l'un anglophone et l'autre que l'on suppose francophone,
logeant à la même enseigne, copains comme cul et chemise. La Fédération
des travailleurs du Québec (FTQ) est affilié au
Congrès du Travail du Canada, mais elle conserve son autonomie.
L'Association provinciale des enseignants et enseignantes du Québec
(APEQ) regrette l'utilisation du vocable «guerre de la Conquête» pour
désigner le conflit qui a mené à la chute de la Nouvelle-France
(1754-1760). La guerre de Conquête terme rarement utilisé en anglais,
n'est qu'un siège de la guerre de Sept ans (sic). Il ne s'agit pas d'une
volonté de conquête envers les Canadiens, mais d'un conflit entre deux
empires coloniaux.(Les Britanniques n'avaient
pas de «volonté de conquête», c'est probablement pour cela qu'il ne
sont jamais partis.
Le directeur exécutif de l'APEQ,
Sébastien Joly, préconise une vision plus «nuancée» de l'affrontement
ayant entraîné la déportation des Acadiens et la destruction d'une
partie de la vallée du Saint-Laurent. « il y
a différentes façons d'interpréter la chose, [autres] que [celle selon
laquelle ] ce sont les méchants Britanniques qui ont conquis Les
Français de la Nouvelle-France pour les assujettir.» souligne-t-il dans
un entretien téléphonique avec
Le Devoir. c'est un peu plus complexe que ça. Il y a différentes
théorie sur chaque évènement historique, mais je pense qu'on se
rapproche davantage de la vérité historique.» La vérité historique de
Sébastien est à l'image de la tour de Pise,
elle penche toujours du même côté, un côté bon ententiste et
assimiliationiste . Pour M. Joly, le malaise des Anglo-Québécois à
l'égard du programme d'histoire de3e et 4e secondaire dépasse le récit
du changement de régime de 1760. Il souligne l'oubli des
patriotes anglophones de 1837-1838 par le ministère de l'Éducation.
«C'est un mouvement qui est plus démocratique que de libération des
Canadiens français », mentionne-t-il à l'autre bout du fil (c'est
probablement la raison pour laquelle, il n'y a aucun de
ces Patriotes anglophones qui compte parmi les douze pendus condamnés
suite aux
Troubles, ils ne menaçaient en rien l'ordre anglais instauré par la
Conquête) . L'association de quelques 8 000 membres a aussi sourcillé en
lisant que « René Lévesque rentre bredouille «des conférences
constitutionnelles précédant le rapatriement de l'Acte
de l'Amérique du Nord britannique en 1982. »Le texte laisse entendre
que le Québec n'a retiré aucun avantage au rapatriement de la
Constitution », ce qui est faux selon elle. Le ministère a réécrit le
passage du programme. Les Québécois n'ont-il pas en effet
gagné une Charte des droits et libertés (le Québec disposait déjà de la
sienne depuis1975) assortie d »une disposition de dérogation? »Tout
compte fait, la fameuse « clause dérogatoire » et la Charte des droits
et libertés se sont plutôt avérées des cadeaux
de Grec en regard des revendications historiques du Québec », répond
l'historien Pierre Laporte. »
Parmi eux, le comité d'orientation
pédagogique du réseau scolaire anglophone du Québec (COPRSAQ) s'est
plaint d'une insuffisance de l'histoire du Canada (hors Québec) dans le
programme provisoire ne suffit pas » a-t-il
fait valoir selon un compte-rendu d'une rencontre organisée par le
ministère de l'Éducation en janvier 2017. En se fiant à la chronologie
des événements on peut supposer que le ministre de l'Éducation de
l'époque était le libéral, Sébastien Proulx.
Toute l'impudence rhodésienne des Anglophones du Québec se retrouve dans cette opposition.
Jugeant probablement que la coupe n'est
pas pleine avec les demandes formulées plus haut. la COPRSAQ et
l'association des directeurs généraux des commissions scolaires
anglophones (ADGCSAQ) ont demandé que Mordecai
Richler soit ajouté à une courte liste d'artistes francophones. « Aux
yeux de M. Laporte, cette demande d'ajout pourrait « s'apparenter à de
la provocation». « L'essentiel de son oeuvre est en anglais et ses
quelques (trop)célèbres remarques à propos des
Canadiens français devraient suffire à le disqualifier », indique le
chargé de cours et porte-parole de la Coalition pour l'histoire. »
Qui a le droit d'écrire notre histoire
nationale? Des historiens québécois, il n'en manque pas. Qu'ils soient
mandatés pour rédiger une histoire qui rende compte sans concessions de
notre survie et de luttes pour cette
dernière sans maquiller notre histoire sous des fards bon ententistes
et collaborationnistes. Que la COPRSAQ, L'APEQ et de l'ADGCSAQ se
consacrent à la rédaction d'une histoire du Canada , Le ministère
canadien du Patrimoine prêtera sûrement une oreille attentive
à tout projet mis de l'avant par ces organismes. Ils pourront nous
offrir leurs visions de la déportation des Acadiens, de la guerre de la
Conquête, de la rébellion des Patriotes, de l'exécution de Louis Riel de
la campagne du Nord-ouest, de la crise des
écoles françaises de l'Ontario, des deux conscriptions et de la crise
d'Octobre, ils pourront ainsi à loisir y ajouter Les « différentes
théories sur chaque événement historique « si chères à Sébastien Joly
de l'APEQ. La préparation d'un manuel d'histoire
« nationale »est par ailleurs un excellent test pour vérifier si le
ministre l'Éducation Jean-Francois Roberge a les courage de son chef et
de son collègue Simon Jolin-Barrette lorsque vient le temps de défendre
les intérêts du Québec.
Quelles seront les prochaines demandes
des anglophones, exiger que les enseignants en histoire entrent en
classe en saluant leurs étudiants par un
Bonjour Hy. Nous pourrions ainsi boire la coupe jusqu'à la lie.
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