Digne de prendre la succession de Denis
Coderre, Valérie Plante entretient elle aussi des ambitions d'
historienne. Après Denis Coderre qui a défiguré le drapeau de la ville
de Montréal y ajoutant un pin blanc sensé
représenter la contribution des Autochtones à la fondation de Montréal,
l'administration Plante vient à cet effet de débaptiser la rue Amherst,
accusé d'avoir distribué aux partisans du chef outaouais pro français,
Pontiac, des couvertures ayant servi à des
hommes souffrant de la variole et de ce fait pionnier de la guerre
bactériologique. La rue Amherst devient maintenant la rue Atateken,
« Atateken, un mot tiré de la langue Kanien'kéha (mohawk) qui signifie
fraternité et sororité. « Le rapprochement , l'inclusion,
le partage, la paix », a poursuivi Mme Plante. » Ça nous ramène
également à comment on doit travailler ensemble pour se rappeler du
passé , s'inscrire dans le présent et écrire le futur », a-t-elle
souligné en marge de la Journée nationale des peuples autochtones.»
(La rue Amherst devient la rue Atateken, Le Devoir, 21 juin). Pourquoi
ne pas avoir choisi un terme en langue outaouaise, concrétisant un
véritable hommage à Pontiac, impossible de rebaptiser la rue Amherst en
rue Pontiac, il y a déjà une rue portant ce nom
dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal.
Deux phénomènes sont ici décelables.
En parlant de «se rappeler le passé, s'inscrire dans le présent et
écrire le futur » Valérie Plante s'est elle inconsciemment souvenue des
propos de George Orwell qui écrivait:
« qui contrôle le passé contrôle l'avenir. Qui contrôle le présent
contrôle le passé.» Mme Plante maîtrise visiblement cette réflexion aux
accents totalitaires de l'auteur de
1984. Elle contrôle le présent aujourd'hui et entend bien contrôler le passé.
Autre phénomène décelable dans le
discours de Valérie Plante, phénomène propre à la gogauche, cette
tendance à corriger les « erreurs» du passé en jouant avec les mots ne
répare rien, mais donne bonne conscience à ceux
qui perpétuent ces crimes contre l'histoire. À noter parmi les
participants à la cérémonie de changement de nom, la présence de Manon
Massé de Québec solidaire, autre figure de proue de cette gogauche bien
intentionnée. À noter la présence du grand chef de
Kanesetake, Serge Simon, de Ghislain Picard, président de l'assemblée
des Premières Nations du Québec et du Labrador et de Sylvie d'Amours,
ministre responsable des affaires autochtones, preuve une fois de plus
de l'indifférence des caquistes à la portée métapolitique
des mots et des symboles.
Probablement un peu égarée entre le
passé, le présent et l'avenir, Valérie Plante oublie de se tenir au
courant de l'actualité, Les Mokawks de Kanesetake sont à couteaux tirés
avec l'administration municipale d'Oka
au sujet d'un développement immobilier (Bisbille entre les Mohawks et
Oka,
Journal de Montréal, 15 mars) Nous n'avons aucune admiration pour le
général Amherst, mais le fait de débaptiser la rue Amherst ne changera
pas le contenu des livres d'histoire. À moins que Valérie n'ait
l'ambition ultime de réécrire l'histoire à la manière
« politiquement correcte», Ce qui serait assez dans l'esprit de son
totalitarisme hilare. Si c'est là son intention Nous lui suggérons de
rebaptiser la rue Wolfe à Montréal, non pas dans un esprit de
réconciliation avec les autochtones, mais dans un esprit
d'hommage aux pionniers de la Nouvelle-France et à ceux qui ont
combattu pour elle, s'il faut à tout prix demeurer dans l'esprit d'une
réconciliation avec les autochtones, proposons la rue Louis-Riel, dont
le combat réconcilie les luttes des autochtones des
Prairies avec celle des Canadiens français des Plaines de l'Ouest, il y
a actuellement un parc Louis-Riel à Montréal, l'un n'empêche l'autre.
Autre suggestion rebaptiser la rue Wolfe, rue Kondiaronk, un chef Huron
Wendat, artisan de la Grand paix de Montréal
(1701).
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