Il y a lieu de se poser des
questions sur la notion de génocide, dans le cas qui nous intéresse,
l'arbre ne cache-t-il pas la forêt, avant de parler de génocide ne
faudrait-il pas parler d'incurie policière,
de misère sociale dans le communautés autochtones (alcoolisme,
consommation de drogue. violence des hommes autochtones autant à l'égard
des conjointes que des enfants), dernière question, l'utilisation du
terme « génocide » ne banalise-t-elle, les génocide
avérées, holocauste arménien, ukrainien, rwandais (déjà, le
lieutenant-général à la retraite Roméo Dallaire dénoncait l'utilisation
du terme « génocide » (Femmes autochtones: Roméo Dallaire dénonce
l'utilisation du terme « génocide », La Presse,
3 juin).
Tableau de la déportation des Acadiens |
Les Canadiens vivaient jusqu'ici
assez bien avec l'histoire idéale qu'il se sont donnée, pas de général
Sheridan chez nous pour déclarer « Les seuls bons Indiens que j'ai vu
étaient morts », en lieu et
place, une fierté à opposer la mesure des Tuniques rouges de la Police
montée du Nord-Ouest (L' ancêtre de la GRC) aux exactions des Tuniques
bleues américaines. Le Canada anglais oubliant pudiquement Louis Riel,
les Métis du Manitoba, Batoche.
Sur la question du « génocide », on lira avec profit le texte du journaliste Yves Boisvert (Ce n'était pas un »génocide »,
La Presse, 3 juin). Il écrit « La commission vérité et
réconciliation sur les pensionnats autochtones avait parlé d'un
« génocide culturel ». Certains avaient protesté. Je trouvais au
contraire l'expression juste, c'est la culture des Premières
nations que ces pensionnats voulaient éradiquer. Culture au sens
anthropologique,: « tuer l'Indien » comme on a dit, et assimiler
complètement les autochtones, les occidentaliser »(...).Mais la
Commission d'Enquêteur les femmes autochtones, qui rend son rapport
public aujourd'hui a décidé d'aller plus loin. Sans doute. On reste
tout de même avec l'impression que devant l'impossibilité de faire un
état précis et documenté de la situation (combien de femmes et de
filles, ont été tuées , sont disparues, ou, quand et
comment?) la Commission a fait un rapport coup de poing beaucoup trop
général , qui prétend embrasser tout le drame de la réalité
autochtone-exposé dans plusieurs commissions précédentes, bien mieux
ciblées. Le mandat s'est perdu en chemin, ou peut-être était-il
simplement impossible. Mais on n'est pas plus avancé avec cet acte
d'accusation général, mal rédigé, contre le Canada actuel et des siècles
passés. Malgré l'imprécision du rapport, le premier ministre canadien
donnera suite au rapport, (Enquête sur les femmes
autochtones disparues: Trudeau s'engage à donner suite au rapport, Journal de Montréal,
3 juin), Revenons aux déclarations de l'ex-ministre Bernard Valcourt,
combien nous ont coûté les travaux de la commission et combien nous
coûteront la
mise en oeuvre des recommandations que choisira le gouvernement
Trudeau.
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