Du rapport Johnston à la réintégration du député Han Dong, nous finirons par croire que cette affaire d’ingérence chinoise , n’a jamais existé. Et vogue la galère vers la réélection de Han Dong!
Le traitement journalistique accordé à
l’annonce de intention de celle-ci de ne briguer un nouveau mandat comme
co-porte-parole de Québecsolidaire. Refusant de transiger sur ses
principes, le comte de Chambord refusa le trône devenu disponible suite à
la défaite du Second empire devant la Prusse, à défaut d’une 2e
Restauration, les Français auront la IIIe République, la réponse du
comte de Chambord fut: «ma personne n’est rien, mon principe est tout».
Le traitement réservé par Mesdames Legault et Lefebvre à cette annonce,
notamment à travers les chroniques de Josée Legault (Si Manon Massé
n’existait pas, il faudrait l’inventer, Journal de Montréal, 17mai) et Elsie Lefebvre (Merci Manon Massé, la douce guerrière, Journal de Montréal,
17mai). Ouvrant le ban, Josée Legault écrit: «Députée depuis 2014, Mme
Massé est tout d’abord un des principaux piliers de QS. Cette femme de
coeur et de tête est une humaniste. Une vraie. En toutes choses, le mot
«authentique» lui va comme un gant. Avec brio et humilité, elle a su
montrer qu’une femme peut exister et briller dans l’espace public sans
fortune personnelle, talons hauts, tailleurs Chanel, maquillage, cheveux
teints et botox.Parce qu’elle est vraie tout, elle s’et gagné le
respect de nombreux Québécois. Qu’ils soient de gauche, de droite ou du
centre. Manon Massé dit que de porter les deux chapeaux de
co-porte-parole et de députée , «c’est pas de la tarte», et on la croit.
Il n’en reste pas moins qu’elle incarne ce qu’il y a de meilleur en
politique active. Son progressisme est profond et sincère. Son
intelligence est aiguisée. Son humour est naturel. Sa capacité à savoir
comment communiquer «connecter» avec les citoyens, est exceptionnelle.»
Pour sa part, Elsie Lefebvre écrit: «Manon Massé a décidé de céder son
flambeau à titre de co-porte-parole de Québec solidaire. Elle aura été
chef pendant six ans. On ne peut que lever notre chapeau à cette femme
authentique aux qualités humaine hors normes.[…] Elle avait ce don de
faire sentir les gens importants , peu importe leur statut ou leurs
convictions. À la fois guerrière et peut-être grâce à ses longs cheveux
blancs, elle incarnait aussi la grande sage. Douce, toujours souriante,
et surtout, là pour les bonnes raisons: défendre les siens, les
opprimés, les sans-voix.» C’est la lecture de ces lignes plus
qu’élogieuses qui m’a fait penser à la fière réponse du comte de
Chambord. Une pensée qui est surtout une paraphrase, car en lisant ces
chroniques, j’ai surtout pensé, «Sa personne est tout, son principe
n’est rien»



La hausse des salaires des députés récemment déposée par la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’avère instructive. Au gré des déclarations de certains élus de la CAQ, le chat sort du sac.
Naïvement, maxima culpa mea maxima culpa, je croyais que les candidats à la députation le faisaient par idéal, comme le service à la nation et et celui louable de l’intérêt public et afin de servir, au nom des qualités propres à leur programme politique. Il est nécessaire de hausser le salaire des élus pour attirer des candidats de qualité, selon le gouvernement Legault, qui dépose un projet de loi afin d’augmenter de 30 000$ la rémunération des députés de l’Assemblée nationale. »
Cela n’est apparemment pas le cas. Si l’on se fie au propos du whip en chef de la CAQ, Éric Lefebvre (député d’Arthabaska). «Assurément que d’avoir un salaire permet de recruter des candidats de qualité. Je dois vous avouer qu’au cours de la dernière campagne électorale , il y a des candidats qu’on avait approché qui ont décliné l’invitation dû au salaire qui était offert», a révélé mercredi le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre». (La CAQ propose de hausser le salaire des députés pour attirer des candidats de qualité, croit la CAQ, Le Journal de Montréal, 10 mai). Candidats de qualité ou candidats à la gamelle. Il se faut poser la question car, visiblement, le député Éric Lefebvre, lui, ne se la pose pas.
Chacun est libre de comprendre comme il l’entend les propos d’Éric Lefebvre. J’y vois, pour ma part l’expression d’un préjugé favorable à la candidature d’hommes et de femmes financièrement à l’aise et souhaitant que leur élection ne se traduise pas par une baisse de leur niveau de vie. Ces «candidats de qualité» continueront vraisemblablement de provenir des milieux d’affaires (Éric Lefebvre est lui-même un homme d’affaires) et des chambres de commerce locales et les entrepreneurs seront le bienvenue à la CAQ, d’autant plus que FrançoisLegault a proclamé dans son discours de clôture au congrès de Sherbrooke que son parti était un parti «économique». Pourquoi prendre le risque que cette identité «économique» soit mal comprise et torpillée par quelques «égarés» venus des milieux communautaires ou syndicaux. Après tout, les choses doivent être claires, la CAQ n’est pas Québec solidaire. L’État n’est pas un OSBL, il faut que l’État soit dirigé comme une business. C’était l’objectif , dans les années 1980, du ministre libéral Paul Gobeil rêvant d’un État Provigo, antithèse de l’Etat providence.
