Dans
le déferlement d’informations écrites et électroniques sur la guerre
russo-ukrainienne, il faut lire «Qui fait la guerre pour qui en
Ukraine?» Un article publié aujourd’hui (17 mai) dans Le Devoir.
Le signataire en est Jacques Lévesque, professeur émérite à la faculté
de science politique et de droit de l’UQAM. Le professeur Lévesque écrit
d’abord que « Les intellectuels conservateurs américains ne sont pas
nécessairement les plus belliqueux. En avril dernier , The American Conservative,
publiait un éditorial intitulé:»Les États-Unis combattront la Russie
jusqu’au dernier Ukrainien». En sous-titre, son auteur, Doug Bandow, un
ancien assistant de Ronald Reagan, écrivait: «Kiev fait face à un choix:
Chercher la paix pour son peuple ou faire la guerre pour ses supposés
amis américains. « En d’autres termes, les États-Unis font une guerre
par mandataire.»
Apparement la sagesse s’accroît avec l’âge. Patrick
Buchanan, ancien conseiller de Nixon, nettement plus âgé que le
précédent, rapporte en le déplorant vivement qu’au retour d’une visite
faite par le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, à Kiev, le 25 avril,
celui-ci aurait affirmé:»La Russie a déjà perdu une grande partie de
ses capacités militaires été ses troupes (15 000 morts) et nous voulons
la voir incapable de les renouveler.»On se rappelle que, peu de temps
après le début de la guerre, des pourparlers ont eu lieu en Turquie pour
qu’on trouve un compromis qui puisse y mettre fin. Les représentants de
l’Ukraine avaient proposé de renoncer à adhérer à l’OTAN et même de
garantir une non-adhésion moyennant des assurances données par divers
États. Ces pourparlers seront assez rapidement étiolé. Les État-Unis
s’en sont tenus entièrement l’écart. […] Une des raisons les plus
importantes pour lesquellesWashington ne s’est pas pressé de pousser à
un cessez-le-feu et un arrêt des hostilités, c’est que cette guerre lui a
servi à mobiliser l’OTAN comme jamais auparavant et à lui donner une
importance et une cohésion qui s’étiolait. Sa pertinence avait été
remise en cause par
Donald Trump. On secouaient qu’Emmanuel Macron avait parlé de son «état de mort cérébrale»et de la nécessité d’y renforcer le rôle dirigeant de l’Europe. Et les États-Unis ont réussi à reprendre on ne peut plus entièrement le « leadership de l’alliance. on pourrait même assister bientôt à un nouvel et très remarquable élargissement de l’OTAN».
Donald Trump. On secouaient qu’Emmanuel Macron avait parlé de son «état de mort cérébrale»et de la nécessité d’y renforcer le rôle dirigeant de l’Europe. Et les États-Unis ont réussi à reprendre on ne peut plus entièrement le « leadership de l’alliance. on pourrait même assister bientôt à un nouvel et très remarquable élargissement de l’OTAN».
Que
pèseront le professeur Lévesque et ses propos dans l’actuelle hystérie
pro-ukrainienne? Que pèseront les sages considérations du professeur
Lévesque devant les éructations d’un Normand Lester et de son
faire-valoir , Denis Lévesque, sur les ondes de LCN? Pour l’heure, il
faut craindre que Jacques Lévesque ne prêche dans le désert. L’article
confirme l’importance de l’implication américaine dans le conflit.
Les
Canadiens peuvent difficilement jouer les Ponce Pilate et se laver les
mains de l’affaire russo-ukrainnienne; doublement inféodée à la cause
ukrainienne par notre appartenance à l’OTAN et la place prise par
Khrysta Freeland au sein du Parti libéral du Canada.
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