Tous
les prétextes toutes les occasions sont bons et, lorsqu'ils n'y en pas
qu'importe, on les inventera ou on les importera. Qui exploite ainsi
tous les prétextes et toutes les occasions?
Les
militants anti racistes ont pressé le citron de l'affaire George Floyd,
cet Afro-Américain mort des suites d'une intervention policière à
Minneapolis. L'évènement s'est déroulé à des centaines de kilomètres de
Montréal, qu'importe, la solidarité raciale des Afro-Américains et de
leurs cousins afro-québécois ne connaît pas les frontières.
Une
manifestation s'est déroulée à Montréal, dimanche le 31 mai. «Des
milliers de personnes manifestent dimanche soir à Montréal pour dénoncer
le racisme et la violence policière, après la mort de George Floyd, cet
homme afro-américain qui a péri lors d'une intervention policière à
Minneapolis lundi dernier.» (Des milliers de Montréalais manifestent
contre le racisme, Le Devoir, 31 mai).» Il faut examiner un peu
les photos utilisées par les quotidiens montréalais pour constater la
prépondérance des pancartes en anglais. Sur la photographie reproduite
par Le Devoir, nous avons même droit à un»Latinos for Black lives»,
alors qu'une autre affiche en espagnol celle-là se termine par un
«mobilisateur»:«Tu lucha es mi lucha». Impression confirmée par la photo
retenue par La Presse et par les bulletins de nouvelles
télévisées. Les bulletins sont intéressants à regarder car, aux
pancartes, il faut ajouter les nombreux manifestants défilant le poing
fermé, imitateurs consciencieux des pratiques outre-frontière, certains
ont même poussé l'imitation jusqu'à poser un genou en terre comme Colin
Kaepernick, ce footballeur américain connu pour sa protestation contre
la violence policière aux États-unis dans la foulée du mouvement Black lives matter.
Il faut conclure que cette manifestation est étrangère à la réalité de
Montréal. Elle prouve que la «communauté» afro-québécoise préfère
s'identifier à la réalité américaine et demeure étrangère à la majorité
québécoise. Cette volonté d'isolement est acceptée sinon encouragée par
certaines administration publique; il faut lire à cet effet le
communiqué du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) en date
du 31mai. Il y est écrit :»nous respectons les droits et le besoin de
chacun de dénoncer haut et fort cette violence et serons à vos côtés
pour assurer votre sécurité.» Les dénonciations «haut et fort»sont
rapidement devenues pillages et incendies dans plusieurs villes
américaines, est-ce cela que cautionne ce communiqué mal rédigé et d'une
navrante obséquiosité à l'égard de la «communauté noire». Servilité qui
finalement n'aura servi à rien, la solidarité avec les manifestants
américains contre la brutalité policière et la mort de George Floyd
n'était visiblement pas suffisante pour certains manifestants qui sont
passé sans trop de peine de la solidarité à l'imitation en se
métamorphosant en vandales, en casseurs et en pillards.
À
garder en mémoire la désolante déclaration de François Legault, dans un
tweet du 31 mai; toujours insensible à la dimension symbolique du
politique, il écrit:»La mort de George Floyd est une tragédie d'une
tristesse sans nom. Ça nous rappelle que le racisme est un mal qui
existe encore. Tous les humains sont égaux peu importe la couleur de la
peau, Continuons le combat pour enrayer le racisme.» Rangez violons et
mouchoirs, les violences qui ont marqué la fin de la manifestation anti
raciste du 31 mai à Montréal entrent-elles dans le « Continuons le
combat pour enrayer le racisme» François Legault n'étant ni maire de
Minneapolis, ni gouverneur de l'état du Minnesota, nous serions en droit
de lui demander: De quoi j'mèle?
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