Monday, June 1, 2020

Tout les prétextes sont bons



Tous les prétextes toutes les occasions sont bons et, lorsqu'ils n'y en pas qu'importe, on les inventera ou on les importera. Qui exploite ainsi tous les prétextes et toutes les occasions?
Les militants anti racistes ont pressé le citron de l'affaire George Floyd, cet Afro-Américain mort des suites d'une intervention policière à Minneapolis. L'évènement s'est déroulé à des centaines de kilomètres de Montréal, qu'importe, la solidarité raciale des Afro-Américains et de leurs cousins afro-québécois ne connaît pas les frontières.
Une manifestation s'est déroulée à Montréal, dimanche le 31 mai. «Des milliers de personnes manifestent dimanche soir à Montréal pour dénoncer le racisme et la violence policière, après la mort de George Floyd, cet homme afro-américain qui a péri lors d'une intervention policière à Minneapolis lundi dernier.» (Des milliers de Montréalais manifestent contre le racisme, Le Devoir, 31 mai).» Il faut examiner un peu les photos utilisées par les quotidiens montréalais pour constater la prépondérance des pancartes en anglais. Sur la photographie reproduite par Le Devoir, nous avons même droit à un»Latinos for Black lives», alors qu'une autre affiche en espagnol celle-là se termine par un «mobilisateur»:«Tu lucha es mi lucha». Impression confirmée par la photo retenue par La Presse et par les bulletins de nouvelles télévisées. Les bulletins sont intéressants à regarder car, aux pancartes, il faut ajouter les nombreux manifestants défilant le poing fermé, imitateurs consciencieux des pratiques outre-frontière, certains ont même poussé l'imitation jusqu'à poser un genou en terre comme Colin Kaepernick, ce footballeur américain connu pour sa protestation contre la violence policière aux États-unis dans la foulée du mouvement Black lives matter. Il faut conclure que cette manifestation est étrangère à la réalité de Montréal. Elle prouve que la «communauté» afro-québécoise préfère s'identifier à la réalité américaine et demeure étrangère à la majorité québécoise. Cette volonté d'isolement est acceptée sinon encouragée par certaines administration publique; il faut lire à cet effet le communiqué du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) en date du 31mai. Il y est écrit :»nous respectons les droits et le besoin de chacun de dénoncer haut et fort cette violence et serons à vos côtés pour assurer votre sécurité.» Les dénonciations «haut et fort»sont rapidement devenues pillages et incendies dans plusieurs villes américaines, est-ce cela que cautionne ce communiqué mal rédigé et d'une navrante obséquiosité à l'égard de la «communauté noire». Servilité qui finalement n'aura servi à rien, la solidarité avec les manifestants américains contre la brutalité policière et la mort de George Floyd n'était visiblement pas suffisante pour certains manifestants qui sont passé sans trop de peine de la solidarité à l'imitation en se métamorphosant en vandales, en casseurs et en pillards. 
 
 
 
À garder en mémoire la désolante déclaration de François Legault, dans un tweet du 31 mai; toujours insensible à la dimension symbolique du politique, il écrit:»La mort de George Floyd est une tragédie d'une tristesse sans nom. Ça nous rappelle que le racisme est un mal qui existe encore. Tous les humains sont égaux peu importe la couleur de la peau, Continuons le combat pour enrayer le racisme.» Rangez violons et mouchoirs, les violences qui ont marqué la fin de la manifestation anti raciste du 31 mai à Montréal entrent-elles dans le « Continuons le combat pour enrayer le racisme» François Legault n'étant ni maire de Minneapolis, ni gouverneur de l'état du Minnesota, nous serions en droit de lui demander: De quoi j'mèle?

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