Le Québec bashing
fait parti de l'ADN du fédéralisme canadien.C'est sans surprise qu'il
semble faire aussi parti de celle du plus centralisateur des partis
politiques canadiens, le NPD. Sans base québécoise à protéger, le NPD a
toute liberté de s'exprimer, Son visage est celui d'un fédéralisme
canadien qui s'exprime sans fard. C'est ainsi qu'il faut considérer la
sortie de son chef Jagmeet Singh, traitant le député bloquiste Alain
Therrien de raciste et son refus de s'excuser . Tempête dans un verre
d'eau en fait, Alain Therrien s'est opposé au dépôt d'une motion du NPD
sur la reconnaissance du racisme systématique au sein de la GRC., ce
refus lui a valu d'être traité de « raciste » par Jagmeet Singh.
À
travers le propos du chef néo-démocrate, c'est le Canada, qu'il faut
entendre. Libéraux et conservateurs ont des députés au Québec et
espèrent à chaque élection y faire des gains, Justin Trudeau ne serait
pas premier ministre aujourd'hui s'il ne disposait pas de 24 sièges au
Québec. Sur ce plan, Singh a les mains libres et il peut s'exprimer tout
à sa convenance. Il est curieux que certains journalistes aient
souligné que Jagmeet Singh soit le premier chef racisé d'un grand parti
politique canadien, avec sa sortie contre Alain Therrien, Singh
démontre paradoxalement à quel point il a fait siens les préjugés
traditionnels du Canada anglais à notre égard. Son intégration à
l'univers intellectuel du Rest of Canada est parfaite. Il n'a
vraisemblablement aucun problème à «basher» le Québec. Le NPD de Jagmeet
Singh retourne à son lit centralisateur, voilà qui va rassurer ses
électeurs de l'Ontario et de la Saskatchewan.
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