Monday, June 15, 2020

Autre temps, mêmes moeurs



L'une des caractéristiques du progressisme actuel est une volonté assez évidente de faire table rase de l'histoire, pas de l'effacer complètement certes, mais de ne nous en laisser à connaître qu'une version idéalisée , mais édulcorée, le mouvement de retrait des statues de personnages »discutables», personnages «discutables» allant des généraux confédérés à James McGill, John A. McDonald, Winston Churchill, liste non exhautive, grief le plus fréquent avoir possédé des esclaves. Les progressistes conservent nonobstant le passage du temps et les changements de latitudes leur âme d'épurateur. Dernière illustration de cet état de fait, «La disparition d'une photo de premier ministre britannique Winston Churchill d'une recherche Google a suscité des interrogations au Royaume-Uni au moment ou la figure de l'ancien dirigeant conservateur est remise en question, dans la vague des manifestations anti racistes. Lorsque les internautes tapent «premier ministres britanniques «sur Google, les photos des chefs de gouvernement britannique s'affichent dans une frise chronologique appelée «Knowledge graph». Tous les portraits étaient visibles samedi matin, sauf celui de Winston Churchill, ce qui a poussé de nombreux utilisateurs de Twitter à accuser Google de censure.[...] «Nous sommes au courant qu'une image de Sir Winston Churchill manque dans son entrée Knowledge Graph sur Google» a tweeté Google search liaison, organe de communication du moteur de recherche chargé d'expliquer ses rouages . Google s'est excusé pour les «inquiétudes» provoquées par l'incident, dû selon le groupe à une «actualisation automatique», promettant qu'il «sera résolu» rapidement. (La disparition d'une photo de Churchill sur Google interroge au Royaume-Uni, Journal de Montréal, 14 juin).Avant de résoudre rapidement le problème, il serait intéressant de mieux connaître les paramètres de cette « actualisation automatique». Nous ne sommes pas dans le devoir de mémoire si cher aux progressistes, mais dans un véritable devoir d'oubli.




Seul autre exemple connu d'une telle«disparition photographique», celle de Trotski sous le régime stalinien. Staline ayant fait retoucher des photographies montrant Son rival près de Lénine lors de discours de ce dernier. Le petit père des peuples ne pouvait se contenter de faire assassiner Trotski à Mexico, il fallait qu'il le liquide historiquement et en gomme la mémoire dans l'esprit des Soviétiques en réécrivant ainsi les manuels d'histoire. 
Bienvenue dans cette histoire sans histoires, une histoire allant véritablement dans le sens de l'histoire, une histoire réécrite au gré des évènements et des modes et, dès lors réécrivable au bon vouloir des maîtres de l'heure. Proposons dans cette volonté d'aseptiser l'histoire, la disparition du Goulag et du Grand bond en avant, les millions de morts du communisme pourront être mis sur le compte de la foudre. L'histoire progressiste ne conservant pour l'édification des peuples, que le souvenir de l'esclavage des Afro-descendants, de la colonisation, du racisme et du suprémacisme blanc et de l'Holocauste, ils nous laisserons peut-être une histoire des exploits de Malcom X et Nelson Mandela.

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