Elle
est de retour, Le 24 juin nous ramène la Fête nationale, cette année la
fête nationale, pandémie oblige, a pris la forme d'un spectacle
télévisé sur l'ensemble des chaînes francophones généralistes. Depuis
quelques années, «le» spectacle de laFête nationale a des allures de
déjà vu, interchangeable d'une année à l'autre, celui de 2020 pourra
resservir en 2021, à condition d'y ajouter un public, des allures de
fête organisée par des baby boomers, nostalgiques, nostalgie confirmée par la présence de représentants du passé (Richard
Séguin et Beau Dommage représenté sur scène par Michel Rivard et
Marie-Michèle Desrosiers). Probablement pour dissiper cette impression,
le Mouvement national des Québécoises et Québécois à fait appel à
quelques »saveurs du mois »(Patrice Michaud, Vincent Vallières,
Louis-Jean Cormier, Les trois Accords, Marie-Mai, Coeur de pirate). Fête
de boomers qui n'oublie surtout pas de demeurer politiquement
correct avec la diversité nécessaire pour ne pas être taxé de raciste le
lendemain, nous avons ainsi eu droit à Corneille , Mélissa Bédard et
l'increvable nain de jardin qu'est Grégory Charles. Le Mouvement
national des Québécoises et Québécois avait déjà à cet effet Une
politique d'assurance en la personne du comédien, Didier Lucien choisi
comme porte parole de la Fête nationale 2020. La diversité n'est pas
oubliée, mais le fleurdelisé peut lui demeurer au placard), «Pas un seul
drapeau du Québec lors de la fête nationale, Voilà comment un peuple
soumis s'éteint, par l'élimination graduelle de ses symboles et de ses
repères.» déclare Guy Nantel dans un tweet (L'absence de drapeaux du
Québec au spectacle de la fête nationale critiquée, La Presse, 24
juin). Dépourvu de véritable dimension politique depuis la défaite du
référendum de 1995, il y a lieu de s'interroger sur la pertinence du
spectacle de la fête nationale, il nous reste un spectacle sans drapeau,
mais surtout un spectacle sans véritablement d'âme.
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