Sans
surprise, la ville de Laval prend à son tour le train de la lutte
contre le profilage racial.» «Politique d'interpellation, bourses
d'études pour les jeunes issus de minorités, Formation obligatoire en
gestion de la diversité. La ville de Laval s'engage dans une démarche de
renforcement de ses pratiques face à la diversité ethnoculturelle afin
d'éliminer le profilage racial, notamment au sein de son service de
police de police. [...]Avec le directeur général de Laval , Jacques A.
Ulysse, le maire Demers a présenté une vision devant s'appliquer à
l'ensemble de la municipalité, mais dont l'accent est mis d'abord et
avant tout sur le corps policier. Le document de référence de cette
«nouvelle approche inclusive» s'intitule d'ailleurs Nouveau regard sur le Service de police de Laval.[...] Concrètement,
le SPL est appelé à faire de l'introspection. Il devra d'abord
s'atteler à établir un diagnostic sur la qualité de ses différentes
communautés. [...] Ainsi, le SPL devra élaborer une politique
d'interpellation[...]
Ue
formation en relations interculturelles et en gestion de la diversité
pour l'ensemble des policiers et des cadres de la Ville de Laval sera
mise en place(formation donnée par qui?). Cette formation sera
obligatoire et permettra d'évaluer la «performance»des policiers qui
souhaitent progresser dans la hiérarchie. «Il faut ainsi assurer le
développement des compétences interculturelle chez les policiers par des
formations qui touchent le savoir, le savoir-faire, mais également le
savoir-être (empathie) et qui sont adaptées à la réalité du travail de
policier et sa complexité. » peut-on lire dans le document officiel.
(Laval entend lutter contre le profilage racial , La Presse, 23
juin). Parions qu'il n'y aura personne pour s'insurger contre cette
pratique visant à lier la «performance» et la progression dans la
hiérarchie. Façon élégante de dire que les futurs cadres du SPL seront
promus en fonction de leur conformisme ethnoculturel et de leur
soumission au Credo de l'inclusion et de la diversité. Le fait que le
directeur général de Laval, Jacques A. Ulysse soit lui même racisé,
n'est peut-être pas étranger à cette «nouvelle approche
inclusive».Mauvaise nouvelle pour un métier ou l'on acquiert jeune
l'habitude de marcher droit, les oreilles molles, voilà que ceux de
Laval devront marcher le corps droit, le cerveau lavé. Le diable est
dans les détails. Le SPL ne compte pas s'arrêter en si bonne route:»Pour
y parvenir, Laval veut valoriser le métier de policier auprès des
minorités visibles. Des stages de familiarisation pourraient être
organisés pour les jeunes durant l'été. La Ville entend également créer
un fonds en collaboration avec le SPL pour attribuer trois bourses
d'études à des «jeunes issus de groupes sous-représentés».
Le
SPL a-t-il vocation à faire école ou s'il demeurera isolé dans ce
«formatage» de ses futurs cadres, Nous n'avons qu'un conseil à donner à
ses futurs cadres; ne cherchez pas à vous démarquer du groupe, donnez
les réponses que vos enseignants attendent de vous, à moins que vous ne
teniez à faire de la patrouille toute votre vie.
La Presse probablement informée par un cahier de presse mis à sa disposition par la direction générale de Laval
précise
que plus du quart de la population de Laval est constituée depersonnes
immigrantes (28,5%) mais la ville n'en compte que 11,58% parmi les
fonctionnaires. Au SPL, ce sont 6,14% des policiers qui sont issus de
l'immigration. La cible est de 10%. [...] Ces enjeux se posent à Laval
comme ailleurs dans les grandes villes a indiqué Jacques A. Ulysse, qui
souligne que Laval veut « une force policière qui nous ressemble». Avec
une telle déclaration, il faut considérer que la porte pour une
politique de quotas est grande ouverte. Sans utiliser le terme, Laval se
met à la discrimination positive.
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