Monday, January 20, 2020

Projet endoctrinement



Le service de police de l'agglomération de Longueil (SPAL) est à l'origine d'une curieuse et discutable initiative. Sous le nom de « Projet immersion », il s'agit de faire vivre à des agents du SPAL des situations déstabilisantes en les plongeant dans des contextes inhabituels afin qu'ils  élargissent leurs horizons et qu'ils soient plus sensibles à la différence. »Trente policiers retirés de la patrouille pendant cinq semaines pour plonger dans des réalités qu'ils connaissent peu ou mal. Privés de leur arme et de leur uniforme, ils sont déstabilisés dès le départ. La Presse  a eu un accès exclusif à cette expérience totalement inédite. » (Projet Immersion: le choc du voile pour des policiers pour des policiers de Longueuil, La Presse, 19 janvier), Deux situations déstabilisantes ont été décrites jusqu'ici par La Presse, la visite d'une mosquée (... le choc du voile, op. cité) et celle à un refuge de sans-abri (Projet Immersion: la provocation, La Presse, 20 janvier).  Ou cette expérience conduira-t-elle la journaliste, Caroline Touzin? À suivre, en exclusivité, dans La Presse. Les deux premières visites du Projet Immersion soulèvent déjà des questions, curieux journalisme qui déshumanise les policiers en les réduisant à leur uniforme et à leur arme. Pourquoi accorder l'exclusivité de la couverture du Projet Immersion à La Presse ? Très mauvaise stratégie de communication du SPAL, l'article sur la visite à la mosquée a été descendu en flammes par trois chroniques dans le Journal de Montréal et non des moindres (Mathieu Bock-Côté, « Faut-il vraiment rééduquer les Québécois francophones et les regarder de haut, À propos d'un reportage sermonneur, 19 janvier; Sophie Durocher, La police à genoux devant des homophobes, 19 janvier; Denise Bombardier, Policiers en état de choc, 20 janvier).  Les policiers ont donc visité le Islamic Community Center de Brossard, leur mentor a été l'imam du centre, Foudil Semoule , un imam fort contesté d'ailleurs et pas d'hier (Charia-Des propos qui méritent d'être dénoncés, Le Devoir, 5 décembre 2011)Conséquent avec ses propos de 2011, c'est le portrait d'un Islam somme toute orthodoxe qu'offre l'imam et le Centre Communautaire:»Durant la soirée, quelques 150 enfants - répartis dans des classes non-mixtes - étudient le Coran. Les hommes prient au rez-de-chaussée, alors que les femmes, elles se recueillent sur la mezzanine.»
 
 
 
« Après la prière ce soir-là, les policiers font la tournée des classes de l'école coranique . Des fillettes de 5 ans, voilées, récitent des versets par coeur. Les bras croisés, la mine renfrognée , le patrouilleur Jonathan Guertin n'a pas posé une question de la soirée. «Écris-le dans le journal, moi l'endoctrinement, je ne suis pas capable. Moi, ma religion, c'est la licorne rose invisible. 
Réaction saine et honnête, le patrouilleurGuertin se rend-il compte qu'avec de tels propos, dans le Québec de 2020, il hypothèque sa carrière et vient peut-être de dire adieu à toutes perspectives de promotion.
Tous n'ont pas cette la nuque raide du patrouilleur Guertin et son attitude courageuse.»Le groupe de patrouilleurs se déplace pour assister à la prière. Policiers et policières restent debout dans le fond de l'immense salle. Seul le lieutenant détective Valiquette s'agenouille derrière les fidèles et fermer les yeux  pour ce recueillir. Contrairement au patrouilleur Guertin, voilà un homme qui a compris le Québec multiculturaliste de 2020.  Avec de tels officiers, il y a de l'espoir pour le SPAL. Il n'est pas le seul qui peut permettre au SPAL d'espérer: «Dans une autre mosquée visitée lors du même stage, une fidèle a demandé à des policière de se couvrir la tête pour la prière. L'une d'elles a simplement enfilé son capuchon. Une autre a mis le voile « J'ai senti que je devais le faire, raconte l'agente Marie-Pier Laverdière. Je me suis dit : « C'est quoi, deux minutes dans ma vie, pour respecter ses croyances? » D'autres ne se seraient jamais voilées et le lui ont fait savoir. L'agente Laverdière est prête pour une promotion au poste de lieutenant-détective.  Les autres policières pourront attendre avec le patrouilleur Guertin. Il ne s'agit pas de lancer la pierre  à l'agente Laverdière, en fait, elle est assez représentative d'une partie de l'opinion québécoise, pourquoi pas une petite concession ici et là pour assurer la paix sociale, c'est là une pente glissante.Question au SPAL, dans le cadre du Projet Immersion à quand une visite dans une église catholique, puisque dans l'état actuel actuel des religions au Québec, il y a lieu de croire qu'il n'y a pas que le patrouilleur Guertin à adhérer à la religion de la licorne rose invisible.  Dépaysement garanti, à moins que comme beaucoup de Québécois, plusieurs agents du SPAL ne soient des catholiques sociologiques, se mariant à l'église (pour le décorum) et faisant baptiser leurs enfants à l'église (pour la famille). Ce qu'il craindre maintenant, c'est que le SPAL ne fasse école et n'inspire d'autres corps de police à travers le Québec.

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