Friday, March 25, 2022

Liberté d’expression service minimum

 



Il semble bien loin le temps ou les universités étaient des lieux de recherche, d’enseignement et de débats, des débats vifs, mais qui pouvaient encore prétendre à une certaine hauteur et un certain détachement par rapport à l’actualité la plus immédiate pouvaient s’y tenir. Ce temps est apparemment bien révolu, les universités se retrouvent aujourd’hui au coeur de querelles dictées justement par cette actualité la plus immédiate. nous avons vu de ces querelles qui ont tout des querelles de chats de gouttière inspirées par l’envahissant mouvement woke; ce fut le cas de l’affaire Verushka Lieutenant-Duval à l’Université d’Ottawa. Traînée sur la place publique pour avoir utilisée le «mot en N» en salle de cours. C’est aujourd’hui une enseignante «marquée».
Il faut aujourd’hui compter non seulement avec l’hystérie woke, mais aussi avec le ressac anti-Poutine. 
«Les troupes russes combattent les «fascistes» en Ukraine». «L’évacuation des civils» est bloquée par les troupes d’Azov, les fascistes». «L’horreur du fascisme en Ukraine devient de plus en plus évidente» […]. Ces messages ont été publiés sur Twitter ces derniers jours par Michael J. Carley, professeur titulaire au département d’histoire de l’Université de Montréal (U de M).» «Au sein de la communauté enseignante de l’Université de Montréal, le malaise serait très grand. La direction de l’université en a d’ailleurs été avisé par plusieurs enseignants, mais n’a formulé aucun avertissement à son professeur titulaire.
« M. Carley jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen » assure Geneviève O’Meara , porte-parole de l’université de Montréal. Cette dernière précise que Michael J. Carley «est toujours à l’emploi de l’une M [mais qu’il ] n’enseigne pas ce trimestre-ci» (Malaise à l’U de M, un professeur pro-Poutine défend l’invasion russe, Radio-Canada, 23 mars). 
 

 
 
«M.Carley jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen», Michael J. Carley peut se compter chanceux que l’U de M, en matière de liberté d’expression, assure encore le service minimum. Un service minimum assuré semble-t-il sans beaucoup de conviction. Le simple fait d’évoquer le fait que M. Carley soit toujours à l’emploi de l’U de M a toutes les apparences d’une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’imprudent professeur. 
Nous laissons à M. Carley la paternité de ces propos; nous ne les approuvons pas, mais à l’instar d’un Voltaire nous pourrions écrire:»Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» En n’oubliant pas que Voltaire en paisiblement mort dans son lit.

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