Il
semble bien loin le temps ou les universités étaient des lieux de
recherche, d’enseignement et de débats, des débats vifs, mais qui
pouvaient encore prétendre à une certaine hauteur et un certain
détachement par rapport à l’actualité la plus immédiate pouvaient s’y
tenir. Ce temps est apparemment bien révolu, les universités se
retrouvent aujourd’hui au coeur de querelles dictées justement par cette
actualité la plus immédiate. nous avons vu de ces querelles qui ont
tout des querelles de chats de gouttière inspirées par l’envahissant
mouvement woke; ce fut le cas de l’affaire Verushka
Lieutenant-Duval à l’Université d’Ottawa. Traînée sur la place publique
pour avoir utilisée le «mot en N» en salle de cours. C’est aujourd’hui
une enseignante «marquée».
Il faut aujourd’hui compter non seulement avec l’hystérie woke, mais aussi avec le ressac anti-Poutine.
«Les
troupes russes combattent les «fascistes» en Ukraine». «L’évacuation
des civils» est bloquée par les troupes d’Azov, les fascistes».
«L’horreur du fascisme en Ukraine devient de plus en plus évidente» […].
Ces messages ont été publiés sur Twitter ces derniers jours par Michael
J. Carley, professeur titulaire au département d’histoire de
l’Université de Montréal (U de M).» «Au sein de la communauté
enseignante de l’Université de Montréal, le malaise serait très grand.
La direction de l’université en a d’ailleurs été avisé par plusieurs
enseignants, mais n’a formulé aucun avertissement à son professeur
titulaire.
« M.
Carley jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen »
assure Geneviève O’Meara , porte-parole de l’université de Montréal.
Cette dernière précise que Michael J. Carley «est toujours à l’emploi de
l’une M [mais qu’il ] n’enseigne pas ce trimestre-ci» (Malaise à l’U de
M, un professeur pro-Poutine défend l’invasion russe, Radio-Canada, 23 mars).
«M.Carley
jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen», Michael J.
Carley peut se compter chanceux que l’U de M, en matière de liberté
d’expression, assure encore le service minimum. Un service minimum
assuré semble-t-il sans beaucoup de conviction. Le simple fait d’évoquer
le fait que M. Carley soit toujours à l’emploi de l’U de M a toutes les
apparences d’une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de
l’imprudent professeur.
Nous
laissons à M. Carley la paternité de ces propos; nous ne les approuvons
pas, mais à l’instar d’un Voltaire nous pourrions écrire:»Je ne suis
pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu’à la mort
pour que vous ayez le droit de le dire.» En n’oubliant pas que Voltaire
en paisiblement mort dans son lit.
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