Les élections municipales du 7 novembre dernier auraient permis au Québec d'entrer dans une ère nouvelle.
«Au
lendemain des élections municipales, cinq des dix plus grandes villes
du québec ont élu une femme à la tête de leur municipalité. Mais peut-on
vraiment parler de vague rose?[...] toutefois, les victoires féminines
dans les villes clés de la province ont un poids considérable, croit
croit Daniel Côté, président de l'Union des municipalités du Québec
(UMQ).» C'est inspirant pour les femmes qui voudraient faire de la
politique municipale de voir Valérie Plante et Catherine Fournier à la
tête de grandes villes québécoises», estime-t-il. À elles seules, ces
mairesses gèrent 31% de la population de la province. «
C'est une bonne
nouvelle pour la parité. On fait des pas en avant à chaque élection.»
(Des élections municipales qui font place aux femmes et à la jeunesse, Le Devoir,
9 novembre). Daniel Côté oublie un peu vite que le rôle des élues du 7
novembre n'est pas «d'inspirer les femmes qui voudraient faire de la
politique municipale», mais plus prosaïquement d'administrer les
municipalités dont elles sont devenues mairesses. Et que c'est la
compétence dont elles feront preuve au cours des quatre prochaines qui
feront oublier les mâles blancs quadragénaires et quinquagénaires
qu'elles remplacent. Et que c'est au jour le jour et pendant quatre ans
qu'elles seront jugées. Il est significatif que le discours dominant au
soir et au lendemain de ces élections fasse l'économie du terme
compétence. C'est cela aussi qui donnera du sens aux victoires féminines
du 7 novembre. Chacun interprète ce changement travers son prisme
personnel pour une féministe comme Francine Pelletier: «Pourtant cette
année, malgré un absentéisme élevé, on a senti le vent se lever: plus de
diversité , plus de jeunes et beaucoup plus de femmes font désormais
partie du paysage municipal. Signe d'un énorme bond en avant, 5 des 10
plus grandes villes du Québec seront dirigées par des femmes.» (Le dieu
des petits riens,Le Devoir , 10 novembre)
Énorme
bond en avant les électeurs québécois déciderons dans quatre ans, si
comme le chantait Renée Claude, le 7 novembre était «le début d'un temps
nouveau» ou un simple feu de paille. l'histoire jugera.
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